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L'immigration Italienne en France: entre mythe et réalité 🇮🇹
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[QUOTE="David39, post: 17386958, member: 315454"] Or, les Italiens sont dans le camp des ennemis : le nouveau royaume, jadis “sœur latine”, a trahi pour signer la Triple Alliance avec l’Allemagne honnie (1882), d’où le surnom d’Italboches qu’on donne aux immigrés en Lorraine. Ennemis, les originaires de la péninsule sont aussi les derniers des étrangers : les plus pauvres, les plus déracinés, menaçant la sécurité et même la santé publique. Leurs logis sont crasseux, leurs vociférations insupportables… et ne parlons pas des odeurs ! : « Si vous passez un jour, à l’heure de midi, vers Mont-Saint-Martin ou Villerupt, près d’une des nombreuses cantines italiennes, votre odorat est désagréablement chatouillé par des odeurs d’abominables ratatouilles. Des vieilles sordides, à la peau fripée et aux cheveux rares, font mijoter des fritures étranges dans des poêles ébréchées. Et les bêtes mortes de maladie, à des lieues à la ronde, ne sont pas souvent enfouies, elles ont leur sépulture dans les estomacs des Italiens, qui les trouvent excellentes pour des ragoûts dignes de l’enfer »5 . Ce tableau de genre s’inscrit dans une ambiance : celle d’une époque où hygiénisme et racisme font l’objet d’un discours “scientifique” et où la question de la présence étrangère se pose en termes d’eugénisme social : il ne s’agit plus d’hostilité ouvrière, mais bien d’un rejet de l’Autre, inférieur, qui menace la “race” française. L’Italien, misérable et dernier arrivé, est la cible privilégiée. Il est ce que sera l’Arabe dans la deuxième moitié du XXe siècle. On le décrit d’ailleurs frisé et basané. L’écrivain nationaliste Louis Bertrand compare leur arrivée à une nuée de sauterelles dans un roman au titre suggestif : L’invasion 6 . La xénophobie anti-italienne fait donc partie de l’atmosphère du temps. La manifestation la plus évidente apparaît dans les surnoms. D’abord, on dit rarement “Italiens”. Les originaires du nord de la péninsule (les plus nombreux) sont des “Piémontais”, les autres sont des “Napolitains”. Mais on préfère le sobriquet injurieux, et le Midi en possède une grande variété. On dit “Babis” à Marseille, mais on emploie aussi “Kroumirs” pour dire leur servilité à l’égard du patronat, ou “Christos”, qui marque le mépris de l’ouvrier français libre-penseur pour ces “culs-bénits” qui embrassent le quai de débarquement en implorant la Madona. La religion n’est pas alors facteur d’intégration, c’est le moins qu’on puisse dire. À Paris, Jules Vallès, journaliste et écrivain, écrit que « la piété vile et veule de ces lazzaroni déshérités » déshonore le faubourg Saint-Antoine7 . [/QUOTE]
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