Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Art et Culture
Culture
L'immigration Italienne en France: entre mythe et réalité 🇮🇹
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="David39, post: 17386960, member: 315454"] Encore si l’on s’en tenait aux mots… Mais l’époque est violente et l’ouvrier a le culte de la force tandis que le peuple se mue à l’occasion en populace prête au meurtre. Les archives départementales regorgent de rapports de police décrivant les bagarres ouvrières. Souvent, les immigrés sont contraints de retourner dans leur pays, avant de revenir quelque temps après. Mais les moments les plus terribles ont été à l’origine d’incidents diplomatiques entre la France et l’Italie avant de devenir des événements emblématiques de la violence xénophobe cisalpine. En 1881 ont lieu les “Vêpres marseillaises”, nom donné aux deux jours d’émeute anti-italienne déclenchée à l’occasion du défilé à travers Marseille des troupes revenant de Tunisie où elles venaient de sceller le protectorat français… et ce, contre l’Italie. On accuse les occupants du Club nazionale italiano de les avoir sifflées. Résultat : trois morts et 21 blessés. La tuerie d’Aigues-Mortes est un lynchage collectif qui commence par une rixe ouvrière dans les Salins du Midi et qui se poursuit en chasse à l’homme. Il faut lire le rapport du procureur général de Nîmes décrivant l’acharnement nationaliste et sanguinaire des habitants d’Aigues-Mortes contre les malheureux Transalpins. Le bilan officiel est de huit morts, mais il est probable qu’il s’élève à une trentaine. L’année suivante, c’est l’assassinat du président Sadi Carnot par l’anarchiste italien Santo Jeronimo Caserio qui entraîne le saccage des boutiques italiennes à Lyon et dans d’autres villes proches. À Paris, la situation est plus calme, mais voici le genre d’affiche qu’on trouve : « Cet assassinat a été commis par un Italien — et nous autres Français supportons sans rien dire la présence de ces êtres infects dans nos usines où ils occupent la place d’honnêtes ouvriers français qui meurent de privations et de misère. Depuis longtemps nous avons l’intention et le désir de nous débarrasser de cette vermine »8 . Du “Macaroni” au “Rital” Pour autant, les Italiens ont continué à venir, et à venir toujours plus nombreux. On avait beau les accuser de concurrence, ils étaient indispensables à l’économie française et ne pouvaient que trouver de l’embauche : à la Belle Époque, quand la grande industrie se développe autour de la mine et de la sidérurgie et que le bâtiment demande une main-d’œuvre qui ne se trouve guère parmi les Français, et bien plus encore après la Première Guerre mondiale, quand les régions les plus productives sont à reconstruire. La destination française est alors une aubaine pour les Transalpins : l’économie de la péninsule est dans une situation dramatique et le fascisme pousse à l’exil des masses de paysans et d’ouvriers engagés dans les luttes du biennio rosso (1919-1920). Mais tous les immigrés ne sont pas des antifascistes, loin s’en faut : ils se pressent vers le seul pays grand ouvert, depuis que l’Europe centrale est morcelée et que les États-Unis ont instauré des quotas. Les Italiens représentent plus du tiers des étrangers présents en France en 1931, soit près d’un million. On les trouve dans tout le pays, y compris dans le Sud-Ouest agricole qu’ils sauvent de la désertification. Sont-ils mieux aimés ? Sans doute ne sont-ils plus l’objet de lynchages, le monde ouvrier est mieux policé. L’aura antifasciste facilite leurs relations avec certains milieux engagés. Surtout, les Italiens ne sont plus les derniers des immigrés : au titre d’accords signés entre la France et l’Italie, ils ont théoriquement les mêmes droits sociaux que les Français (sauf celui d’être délégué syndical). Au- delà, il existe désormais des réseaux transalpins, des lieux communautaires, des employeurs italiens, bref, une certaine place au sein de la société française. Ils sont indispensables dans de nombreux secteurs, notamment dans le bâtiment, et bénéficient d’une appréciation positive de la part des employeurs français. Pour autant, ils restent des étrangers. Quand les regroupements communautaires sont très visibles, comme dans la rue Sainte-Anne à Nogent-sur-Marne, berceau de François Cavanna. [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Art et Culture
Culture
L'immigration Italienne en France: entre mythe et réalité 🇮🇹
Haut