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L'immigration Italienne en France: entre mythe et réalité 🇮🇹
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[QUOTE="David39, post: 17386961, member: 315454"] ou le quartier du Panier à Marseille, les Français les évitent soigneusement. Pour tous, ils ne sont que les “Macaronis”, sobriquet douloureusement subi par les écoliers d’origine italienne à qui l’école apprend à être des “Français comme tout le monde”. Les événements vont se charger de leur rappeler qu’ils ne sont pas justement des “Français comme tout le monde”. La crise des années 30 d’abord : en 1932 prend effet une loi votée à l’unanimité par la Chambre des députés (y compris par les communistes), qui permet le contingentement de la main-d’œuvre étrangère dans l’industrie et les services. Un peu plus tard, une autre loi interdit aux étrangers de s’installer à leur compte sans une autorisation, rarement accordée pour cause de crise. La loi concerne tous les étrangers, et cette fois-ci c’est plutôt le retour forcé des familles polonaises en 1934 que l’histoire a retenu. Mais les Italiens, privés d’emplois et de ressources (la plupart des communes ne versent pas d’allocations chômage aux étrangers), ont payé un lourd tribut à la vague des refoulements. Pour ceux qui restent s’ouvre une nouvelle période de rejet. Sans doute ne peut-on compter pour rien les moments d’espoir et de fraternisation de 1936, qui demeurent inoubliables pour certains (manifestations du Front populaire, puis guerre civile d’Espagne). En même temps, la terrible crise xénophobe de la décennie, qui prépare le terrain au régime de Vichy et à sa participation au génocide juif, n’épargne en rien les Italiens, à l’encontre desquels resurgissent les haines de jadis. Ennemis à nouveau, tous sont regardés comme des suppôts de Mussolini dès l’agression de l’Éthiopie en 1934 et comme des agents de la “cinquième colonne” quand le Duce se met à réclamer Nice et la Corse en 1938. Concurrents déloyaux bien sûr, pour les artisans et commerçants notamment, ils sont aussi fauteurs de troubles, faisant de la France le champ clos de leurs règlements de compte (tel que l’assassinat des frères Rosselli en 1937) et des menées subversives des fasci, que l’on finit par interdire. « Sales Macaronis », « sales Ritals », s’entendent dire les écoliers qui vont finir par se revendiquer Italiens, par bravade, alors que beaucoup sont français. D’ailleurs, nombre d’enfants français prennent peu après le chemin de l’Italie avec leurs parents, au moment de la guerre. Le 10 juin 1940 signe l’arrêt fatal : Mussolini attaque la France défaite par Hitler. C’est “le coup de poignard dans le dos”, et les autorités françaises dirigent les Italiens résidents, devenus “ressortissants ennemis”, vers des camps. Rappelons que quelques mois plus tôt, les mêmes autorités françaises avaient écarté la proposition des Italiens de France de constituer une Légion garibaldienne (sur le modèle de celle de 1914) prête à combattre contre Hitler, et avaient naturalisé à tour de bras les futurs soldats… dont on internait maintenant les parents ! Est-ce là ce qu’on appelle une “bonne intégration” ou une “assimilation facile” ? C’était la guerre, dira-t-on. Mais après la guerre, alors que, comme les Espagnols et d’autres étrangers, bien des Italiens et surtout des jeunes ont donné leur vie pour la Résistance et la Libération, on chante le courage espagnol et on continue de détester les Italiens. Les enfants vivent plus mal que jamais le fait de se faire traiter de “Ritals” à l’école, et les jeunes gens se gardent bien de parler de leurs origines à l’élu(e) de leur cœur, pour finir parfois par s’avouer l’un à l’autre des parents italiens ! [/QUOTE]
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