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L'immigration Italienne en France: entre mythe et réalité 🇮🇹
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[QUOTE="David39, post: 17386962, member: 315454"] Ce temps d’humiliation est encore vif dans les mémoires. Les choses vont s’estomper à partir de la fin des années 50. Alors survient, assez brutalement, l’invisibilité des Italiens, qu’on a appelé assimilation “culturelle”, mais qui a surtout été l’oubli des Français 10 . Les vraies raisons de l’assimilation Car il y a bien eu assimilation, et cela explique en partie la reconstruction mythique qui s’est faite autour des conditions de cette assimilation. L’assimilation a pris deux formes : une assimilation individuelle (ou familiale), qui se faisait au fur et à mesure depuis le XIXe siècle, et une assimilation de masse, qui a concerné les Italiens et leurs enfants issus de la grande vague migratoire de l’entre-deux- guerres. Ce sont eux, qui, de très visibles et fortement rejetés jusqu’en 1950, deviennent ensuite invisibles en un temps record. Peut-on voir dans cette assimilation une particularité des migrants venus de la “sœur latine” ? On évoque ici ou là la langue et la religion. Langue proche du français ? C’est vrai pour certains dialectes, et cela pouvait aider les ouvriers sur les chantiers. Mais bien des immigrés ne parleront jamais qu’un sabir difficile à comprendre. Quant aux écoliers, les résultats au “certif” parisien montrent que les enfants juifs parlant diverses langues d’Europe centrale ou le yiddish avaient des résultats bien meilleurs que les Italiens (et que les Français). Pour ce qui est de la religion, nous avons déjà souligné combien l’attitude religieuse des Italiens différait de celle des milieux français. Ouvriers anticléricaux, mais aussi catholiques (à l’instar d’ailleurs de l’épiscopat français) qui trouvaient ridicules la dévotion “à l’italienne” et le culte démonstratif voué à la Vierge. En revanche, dans l’entre-deux-guerres, l’Église catholique a joué un rôle d’encadrement de la jeunesse qu’elle destinait à tous les enfants d’ouvriers, mais où les jeunes Italiens se retrouvèrent particulièrement nombreux. Rappelons que cet encadrement existe toujours, accueillant les enfants de toutes confessions. En fait, le discours sur le rapprochement culturel avec la sœur latine est d’abord celui des lettrés, voire des diplomates, mais les zones de convergence des milieux populaires sont ailleurs. Dans les sondages d’autrefois (années 40) on loue les “facilités d’adaptation” des Italiens. Peut- être, mais il faudrait plus sûrement évoquer le faible investissement nationaliste des Italiens qui leur a épargné le culte de la patrie et le repli sur soi dont ont fait preuve longtemps les Polonais, par exemple. Pour autant, ces derniers ont connu la même évolution vers l’invisibilité à partir des années 50. Il faut donc davantage regarder du côté de l’histoire de la société d’accueil que du côté des aptitudes à l’intégration des immigrés pour comprendre l’intégration. L’histoire de l’assimilation italienne relève, à notre sens, de trois ordres majeurs d’explication, qui ont tous plus ou moins à voir avec l’époque dans laquelle s’est inscrit le périple migratoire, du milieu du XIXe siècle aux années 60 du XXe siècle (au recensement de 1968, le temps de la domination italienne prend fin pour laisser la place aux Espagnols, aux Portugais et aux Algériens). Une première explication est à chercher dans la façon dont les Italiens sont “entrés en immigration” : prolongement d’une immigration de voisinage saisonnière avec la France (pays de montagne : colporteurs, bûcherons, puis ouvriers agricoles), liberté de circulation, liberté d’installation résidentielle. Les réseaux se constituent, les petites colonies aussi, l’habitude de se mettre à son compte [/QUOTE]
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