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Philosophie, spiritualité et autres religions
L'imparfait suppose le parfait? un texte de descartes
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[QUOTE="Ebion, post: 15971038, member: 130060"] Bonjour philosopho [USER=388411]@yasstyme85[/USER] ! :joueur: Il est exact que Descartes a besoin de Dieu pour garantir la connaissance, mais cela ne concerne pas la conscience immédiate d'exister. Le problème de Descartes qu'il résout par "Dieu" est celui de la mémoire : il est convaincu d'une démonstration mathématique ou autre au moment où il l'a sous les yeux, mais ensuite, quand ses pensées s'en détournent et que la vérité démontrée est dans sa mémoire, Descartes sent qu'il pourrait douter que la démonstration passée ait été convaincante. Et donc faute d'autre moyen, il faudrait constamment rappeler à sa mémoire les démonstrations qu'on a examinées dans le passé, pour se rassurer sur leur évidence. Mais cela ne nous mènerait nulle part, puisque les sciences sont, pour Descartes, des suites très longues de démonstrations qui s'enchaînent. Et donc, tout notre édifice des sciences serait constamment fragilisé par notre doute sur la validité de diverses démonstrations. Descartes essaie donc de prouver Dieu, afin que la perfection divine garantisse au moins la fiabilité des souvenirs des démonstrations contre les raisons de douter, au moins suffisamment pour les besoins de la science. Descartes sait que même avec l'existence de Dieu, l'erreur demeure possible, mais il l'impute à un usage incorrect de la volonté (on affirme ou nie sans avoir assez examiné le cas, ou alors on persiste dans de vieilles opinions qui ont déjà été réfutées par entêtement...). Au 17e siècle, on se demandait donc très sérieusement si un athée pouvait être mathématicien... On a souvent objecté à Descartes qu'il commettait un cercle vicieux : il prouve Dieu pour fonder son système, mais c'est Dieu seul qui pourrait garantir la validité des preuves. Mais Dieu ne peut pas être présupposé avant que son existence soit prouvée, de sorte que cette preuve ne démarrera jamais... Mais cette objection rate la cible, car le vrai problème de Descartes concerne la fiabilité de la mémoire, et non la fiabilité de l'évidence avec laquelle on reçoit une démonstration. Quant à la preuve précise de Descartes en faveur de Dieu, Descartes te dirait que des êtres finis ne peuvent donner d'eux-mêmes à l'esprit une idée de l'infini. Le fait qu'on ait malgré tout cette idée, si vague soit-elle, exige donc une source transcendante à notre esprit et au monde. Par contre, oui on a cherché à expliquer la genèse de l'idée d'infini autrement que le fait Descartes. On a suggéré par exemple qu'on obtient l'idée d'infini en partant du fini, et en étirant indéfiniment ses limites par l'imagination. Ou encore que l'infini est une simple opération mentale de négation du fini, comme le langage (in-fini) le suggère, et que cela n'est pas plus mystérieux que ça. Descartes répondrait qu'on a une idée "positive" de l'infini, distincte à la fois d'un agrandissement indéfini et d'une négation de négation. [/QUOTE]
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