L’impunité des arnaques sur internet

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Le journal de 13 heures de TF1 du 13 mars 2019 nous informe, pour une fois, sur les multiples arnaques dont les usagers d’Internet sont de plus en plus victimes.

Ce n’est pourtant pas un scoop, tout un chacun le sait, parce que lui-même ou un proche en a fait les frais.

« En 2016, plus de 1,2 million de ménages ont été victimes de délits frauduleux, contre 500.000 en 2010 » (Le Monde du 8 décembre 2017). Pour 58 % d’entre eux, il s’agit d’achats en ligne. Ce taux était de 51 % en 2014 et de 55 % en 2015. À noter que la part des achats effectués sur un site étranger augmente, passant de 16 %, en 2014, à 21 %, en 2015, pour atteindre 24 % en 2016 (Que Choisir, le 20 mai 2018).

Mais le reportage ne dit mot sur le désarroi des victimes et l’impunité dont bénéficient tous ces escrocs, situés hors de France, en Afrique, dans les pays de l’Est ou en Chine. La police et la justice n’ont ni les moyens ni le pouvoir d’enquêter si loin !

L’adoption d’un tel système incontrôlable, livré à lui-même, et la liberté qui lui est donnée sont scandaleuses et bafouent totalement les « droits de l’homme » que l’on met pourtant sans cesse à toutes les sauces. Depuis longtemps, le Marché et la dérégulation financière ont fait fi du « principe de précaution ».

L’on n’a pas fini d’en subir les conséquences délétères.

Et que dire du développement inouï, grâce à Internet, du trafic des armes à feu et des drogues de synthèse de plus en plus dangereuses et à bas prix, comme le GBL, cousin du GHB, le « crystal » ou les cathinones (NPS), qui font des ravages chez les 17-25 ans. Importées de Chine, elles transitent par l’Europe de l’Est et les Pays-Bas ! Elles représentent autant d’armes de destruction massive des sociétés (« Les ravages du ‘chemsex’ », Le Monde du 20 avril 2018).

Sans oublier le « captagon », la drogue des tueurs de Daech.

Quant à l’e-commerce, légal, la quasi-totalité des marchandises vendues proviennent d’importations sans garantie, sans contrôles, sans taxes, etc.

« En 2016, le cap du milliard de transactions en ligne a été franchi en France, soit 33 transactions par seconde et une hausse de 25 % par rapport à 2015. Cela représente un total de 75 milliards d’euros dépensés sur des sites d’e-commerce » (Le Parisien du 9 mars 2017).

Et en conséquence, combien de faillites de petits commerces, d’artisans, d’entreprises nationales, et de manque de recettes fiscales pour l’État ?

Pour les banques, qui, dans certaines conditions, peuvent rembourser les victimes, les pertes sont importantes. Jusqu’à quand ce système absurde pourra-t-il perdurer ?

Philippe Annaba

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