L'indépendantiste kanak Christian Tein restera emprisonné à Mulhouse

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Ce vendredi 29 novembre, la Cour d'Appel de Nouméa a décidé de garder Christian Tein en détention en métropole. Le leader indépendantiste kanak est emprisonné à Mulhouse depuis juin 2024.

Christian Tein, leader indépendantiste kanak sera gardé en détention à la prison de Mulhouse-Lutterbach jusqu'à son jugement, a décidé la Cour d'Appel de Nouméa ce vendredi 29 novembre 2024. Il y est emprisonné depuis le 23 juin 2024.

En octobre 2024, la Cour de cassation de Nouméa avait invalidé une première décision de la Cour d'appel sur son placement en détention, menant à cette deuxième instruction. La Cour d'appel confirme ainsi sa première décision.

Christian Tein est mis en examen pour son implication dans les émeutes indépendantistes en Nouvelle-Calédonie, qui ont fait 11 morts depuis mai 2024. Il sera notamment jugé pour complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme et participation à une association de malfaiteurs. Christian Tein a toujours nié ces accusations.

On va aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme.

Maître François Roux, avocat de Christian Tein
Une décision inacceptable mais attendue par le Collectif SPK67 (Collectif pour Solidarité Kanaky 67 et 68) : "Ça ne nous étonne qu'à moitié, voire pas du tout. Christian Tein est emprisonné injustement, comme tous les prisonniers politiques. Il n'y a pas de présomption d'innocence pour lui."

Ses avocats ont déjà annoncé entamer un pourvoi en cassation. "Et il est évident qu'on va aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme, notamment sur les conditions du transfert. On continue, on ne baisse pas les bras," ont-ils déclaré à nos confrères de l'AFP.

 

Il faut libérer Christian Tein​

Depuis cinq mois, des militants Kanaks, dont Christian Tein, président du FLNKS, sont retenus prisonniers à 17.000 kilomètres de chez eux. La demande de remise en liberté de Christian Tein sera de nouveau examinée, ce vendredi, par la cour d’appel de Nouméa. Annie Ernaux, Pierre Lemaitre, Barbara Stiegler et Éric Vuillard espèrent « que face à une situation tragique et dangereuse pour la Nouvelle-Calédonie, et inacceptable pour les militants emprisonnés, les juges de Nouméa feront usage de leur indépendance, et libèreront enfin Christian Tein. »

Depuis les incarcérations et le placement en détention dans l’Hexagone de plusieurs militants kanaks, on peut se demander s’il n’est pas devenu criminel d’être indépendantiste. Depuis cinq mois, des militants Kanaks, dont Christian Tein, président du FLNKS, sont retenus prisonniers à 17.000 kilomètres de chez eux.

Fin octobre, la Cour de cassation a invalidé le placement en détention de deux militants indépendantistes et a renvoyé l’affaire devant la cour d’appel de Nouméa. La demande de remise en liberté de Christian Tein sera ainsi de nouveau examinée par la cour d’appel de Nouméa vendredi. Une cour d’appel en métropole aurait été un meilleur gage d’indépendance, puisqu’ici la même cour est invitée à se dédire, ce qui répond mal à l’impératif d’impartialité qui est le fondement par excellence de la justice. Espérons que Christian Tein trouvera à Nouméa des magistrats capables de considérer avec sérénité cette affaire. Sa remise en liberté en métropole ne risquerait en rien d’influencer le cours de la justice. Sa détention est donc à la fois injuste et arbitraire.

Ce n’est pas Christian Tein qui serait susceptible d’exercer des pressions depuis la métropole, ce sont les caldoches radicalisés et armés qui, par leurs poids économique et politique, exercent une pression sur la société calédonienne tout entière, et c’est aussi le président de la République.

Manifester des opinions politiques, mener des actions, cela ne peut être un crime. Ces principes datent de la conquête de nos libertés. Dans un contexte colonial, il doit être fait un usage extensif de ces principes, un usage qui protège impérieusement les colonisés dans l’expression de leur liberté, de leurs convictions. C’est l’une des vocations de la justice que de garantir les libertés les plus menacées. Sans quoi, quelle serait sa vocation.

Un processus de paix a été mené pendant plus de trente ans. L’exécutif français l’a brutalement interrompu. La justice peut apporter sa contribution à la paix. Christian Tein est depuis cinq mois en prison. Et puisqu’il n’existe aucune raison technique de le maintenir en détention, sa remise en liberté serait un signe d’apaisement.....................

 
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