Constance Jamet (lefigaro.fr)
22/10/2008 | Mise à jour : 13:49 |
Préoccupé par la crise boursière, cet homme a voulu savoir comment récupérer ses cinq millions d'euros en espèces.
La crise financière et les yo-yo de la bourse font tourner la tête de certains épargnants. Au plus fort du krach, il y a trois semaines, un très riche client d'une agence du Crédit Agricole d'Angoulême a formulé une requête inhabituelle à la banque : est-il possible de retirer en liquide, tous ses avoirs qui se montent à plus de 5 millions d'euros ? Interrogé par le figaro.fr, le Crédit Agricole confirme que le multimillionnaire, désireux de rester discret, s'est adressé au centre régional du Crédit Agricole Charente-Périgord, et non au guichet de sa banque comme l'écrivait la Charente-Libre, qui a révélé, mercredi, l'affaire. «Aucun client n'est venu, en personne, à un guichet du Crédit Agricole réclamer une telle somme dans les plus brefs délais. Cet homme se posait simplement des questions sur la faisabilité d'un tel retrait. Il nous a appelés pour se renseigner sur les conditions de cette transaction, si jamais il décidait un jour effectivement de retirer ses économies», explique-t-on au service de communication du Crédit Agricole Charente-Périgord.
Le Crédit Agricole prend note de son interrogation et consulte ses partenaires pour mettre au point une solution logistique adaptée à un transfert de fonds de cette ampleur. Dès le scénario ad hoc trouvé - sur lequel le Crédit Agricole préfère ne pas donner de détails «pour des raisons de sécurité et de confidentialité» - , la banque en informe son riche client. Toutefois «ce dernier n'a jamais donné suite», a révélé, mercredi, au figaro.fr le service de communication de la branche régional du Crédit Agricole.
Un fourgon est assuré à hauteur de 2 millions d'euros
Si jamais le multimillionnaire avait persévéré dans son projet de récupérer ses économies, ce transfert aurait représenté un défi technique. Il aurait fallu réunir les fonds : aucune agence de banque ne dispose de 5 millions d'euros dans ses caisses. Même la division angoumoise de la Banque de France n'abrite pas autant d'argent. Il aurait ensuite fallu résoudre la question du convoyage de ses fonds. Les assurances ne garantissent les contenus des fourgons qu'à hauteur de deux millions d'euros chacun.
Si l'hypothèse du transport par camions avait été retenue, trois convois, protégés par quatre transporteurs, auraient donc été nécessaires pour remettre à l'épargnant tout son bien, supputait la Charente-Libre. Le quotidien régional remarquait aussi qu'en coupures de 200 euros, 5 millions d'euros représentaient 50 kilos de billets. Au Crédit Agricole, toujours pour des raisons de sécurité, on ne tient pas à commenter sur la vraisemblance de ce scénario à grands moyens. «En coupure de 500 euros, 5 millions d'euros pourraient tenir en une dizaine de boîtes de mouchoirs en papier qui remplieraient une valise», ironise-t-on à la caisse régionale pour mieux se moquer de tous ces gros chiffres et de ces spéculations.
22/10/2008 | Mise à jour : 13:49 |
Préoccupé par la crise boursière, cet homme a voulu savoir comment récupérer ses cinq millions d'euros en espèces.
La crise financière et les yo-yo de la bourse font tourner la tête de certains épargnants. Au plus fort du krach, il y a trois semaines, un très riche client d'une agence du Crédit Agricole d'Angoulême a formulé une requête inhabituelle à la banque : est-il possible de retirer en liquide, tous ses avoirs qui se montent à plus de 5 millions d'euros ? Interrogé par le figaro.fr, le Crédit Agricole confirme que le multimillionnaire, désireux de rester discret, s'est adressé au centre régional du Crédit Agricole Charente-Périgord, et non au guichet de sa banque comme l'écrivait la Charente-Libre, qui a révélé, mercredi, l'affaire. «Aucun client n'est venu, en personne, à un guichet du Crédit Agricole réclamer une telle somme dans les plus brefs délais. Cet homme se posait simplement des questions sur la faisabilité d'un tel retrait. Il nous a appelés pour se renseigner sur les conditions de cette transaction, si jamais il décidait un jour effectivement de retirer ses économies», explique-t-on au service de communication du Crédit Agricole Charente-Périgord.
Le Crédit Agricole prend note de son interrogation et consulte ses partenaires pour mettre au point une solution logistique adaptée à un transfert de fonds de cette ampleur. Dès le scénario ad hoc trouvé - sur lequel le Crédit Agricole préfère ne pas donner de détails «pour des raisons de sécurité et de confidentialité» - , la banque en informe son riche client. Toutefois «ce dernier n'a jamais donné suite», a révélé, mercredi, au figaro.fr le service de communication de la branche régional du Crédit Agricole.
Un fourgon est assuré à hauteur de 2 millions d'euros
Si jamais le multimillionnaire avait persévéré dans son projet de récupérer ses économies, ce transfert aurait représenté un défi technique. Il aurait fallu réunir les fonds : aucune agence de banque ne dispose de 5 millions d'euros dans ses caisses. Même la division angoumoise de la Banque de France n'abrite pas autant d'argent. Il aurait ensuite fallu résoudre la question du convoyage de ses fonds. Les assurances ne garantissent les contenus des fourgons qu'à hauteur de deux millions d'euros chacun.
Si l'hypothèse du transport par camions avait été retenue, trois convois, protégés par quatre transporteurs, auraient donc été nécessaires pour remettre à l'épargnant tout son bien, supputait la Charente-Libre. Le quotidien régional remarquait aussi qu'en coupures de 200 euros, 5 millions d'euros représentaient 50 kilos de billets. Au Crédit Agricole, toujours pour des raisons de sécurité, on ne tient pas à commenter sur la vraisemblance de ce scénario à grands moyens. «En coupure de 500 euros, 5 millions d'euros pourraient tenir en une dizaine de boîtes de mouchoirs en papier qui remplieraient une valise», ironise-t-on à la caisse régionale pour mieux se moquer de tous ces gros chiffres et de ces spéculations.
