Grande première en France : l’INSERM achève une vaste étude sur le fonctionnement du cerveau des pédophiles, afin de mieux comprendre leur comportement et de pouvoir, à long terme, les soigner avec un traitement...
Du jamais vu, des chercheurs de l’INSERM* travaille sur un sujet très concernant pour les familles. Que se passe-t-il dans le cerveau des pédophiles ? C’est pour répondre à cette question qu’une équipe de scientifiques a lancé une grande étude en 2011-2012 dont les résultats sont attendus à la fin de cette année.
Le chercheur Serge Stoléru, auteur de cette étude, a expliqué à Europe 1 : « Ce que j’essaye de faire, c’est de comprendre les réactions du cerveau des pédophiles face à une image d’enfant : quelles sont les régions du cerveau qui s’activent et quels rôles ont ces régions-là ? ».
L’objectif de cette recherche est de guider les scientifiques au niveau thérapeutique pour soigner ces adultes pédophiles et éviter à terme les récidives. Pour mener cette étude, un groupe test de 80 personnes, volontaires, a été constitué et leur cerveau étudié grâce à des IRM. La moitié d’entre eux était des pédophiles, l’autre des individus lambda. « On les invite à s’allonger dans le scanner et on leur montre des images d’enfants qui ne sont absolument pas pornographiques, soit en maillots de bain, soit habillés », précise Serge Stoléru. Le chercheur compare ensuite la réaction des sujets pédophiles à celles des sujets lambda. Pour l’instant, on ne connaît pas les résultats de l’étude. Toutefois, Serge Stoléru part du postulat qu’il y a deux cas de figure : soit les régions du désir s’activent trop chez la personne pédophile, soit, au contraire, certaines régions qui normalement freinent le désir ne sont pas suffisamment activées chez le pédophile. « En gros, c’est le moteur qui tourne trop vite ou à l’inverse pas assez », résume le chercheur. Ces deux hypothèses auraient des conséquences importantes dans la prise en charge des pédophiles. Et donc, on peut imaginer des traitements qui guériraient de la pédophilie ? « Là, on est vraiment dans la science-fiction, on parle de 2020 voire de 2030 », a déclaré Serge Storélu. Néanmoins, le chercheur pense qu’ un traitement non-médicamenteux est possible : « on a la possibilité de pouvoir apprendre à un individu à diminuer ou à augmenter son activité cérébrale, si on lui montre en temps réel l’activité de certaines régions de son cerveau qui fonctionnent trop ou pas assez. » Une méthode actuellement employée pour traiter la douleur.
*INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médical
http://www.parents.fr/Actualites/L-Inserm-va-publier-une-etude-sur-le-cerveau-des-pedophiles-2167939
Du jamais vu, des chercheurs de l’INSERM* travaille sur un sujet très concernant pour les familles. Que se passe-t-il dans le cerveau des pédophiles ? C’est pour répondre à cette question qu’une équipe de scientifiques a lancé une grande étude en 2011-2012 dont les résultats sont attendus à la fin de cette année.
Le chercheur Serge Stoléru, auteur de cette étude, a expliqué à Europe 1 : « Ce que j’essaye de faire, c’est de comprendre les réactions du cerveau des pédophiles face à une image d’enfant : quelles sont les régions du cerveau qui s’activent et quels rôles ont ces régions-là ? ».
L’objectif de cette recherche est de guider les scientifiques au niveau thérapeutique pour soigner ces adultes pédophiles et éviter à terme les récidives. Pour mener cette étude, un groupe test de 80 personnes, volontaires, a été constitué et leur cerveau étudié grâce à des IRM. La moitié d’entre eux était des pédophiles, l’autre des individus lambda. « On les invite à s’allonger dans le scanner et on leur montre des images d’enfants qui ne sont absolument pas pornographiques, soit en maillots de bain, soit habillés », précise Serge Stoléru. Le chercheur compare ensuite la réaction des sujets pédophiles à celles des sujets lambda. Pour l’instant, on ne connaît pas les résultats de l’étude. Toutefois, Serge Stoléru part du postulat qu’il y a deux cas de figure : soit les régions du désir s’activent trop chez la personne pédophile, soit, au contraire, certaines régions qui normalement freinent le désir ne sont pas suffisamment activées chez le pédophile. « En gros, c’est le moteur qui tourne trop vite ou à l’inverse pas assez », résume le chercheur. Ces deux hypothèses auraient des conséquences importantes dans la prise en charge des pédophiles. Et donc, on peut imaginer des traitements qui guériraient de la pédophilie ? « Là, on est vraiment dans la science-fiction, on parle de 2020 voire de 2030 », a déclaré Serge Storélu. Néanmoins, le chercheur pense qu’ un traitement non-médicamenteux est possible : « on a la possibilité de pouvoir apprendre à un individu à diminuer ou à augmenter son activité cérébrale, si on lui montre en temps réel l’activité de certaines régions de son cerveau qui fonctionnent trop ou pas assez. » Une méthode actuellement employée pour traiter la douleur.
*INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médical
http://www.parents.fr/Actualites/L-Inserm-va-publier-une-etude-sur-le-cerveau-des-pedophiles-2167939