L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle pour «fliquer» le citoyen à la place de la police, pas si vite...

Le projet iPolice pourrait aboutir dans le futur à implémenter l’intelligence artificielle dans le travail policier. Le ministre Jambon promet que l’homme gardera la maîtrise de la machine.



L’intelligence artificielle (IA) va-t-elle « fliquer » le citoyen à la place de la police, en dehors de tout cadre déontologique ou contrôle ? L’annonce en 2016 du lancement du projet « iPolice » a soulevé quelques inquiétudes en ce sens. iPolice – qui représente un investissement de 110 millions d’euros – « est un projet très important », souligne le cabinet du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. Avec le ministre Alexander De Croo, ils veulent « véritablement faire entrer le travail de la police dans l’ère digitale, afin de rendre le travail des fonctionnaires plus efficace ». Tout un programme !

Annoncé en 2014, le projet « iPolice » devra centraliser l’actuelle BMG-Circulation et une vingtaine d’autres banques de données, mais aussi récolter les informations disponibles sur le web et les réseaux sociaux à propos des personnes recherchées.

Mais iPolice ne sera pas pleinement actif avant 2021. Et il faudra d’abord parvenir à l’informatisation effective du travail policier.
 
Sachant le retard technologique des administrations belges, celle-ci est assez amusante.

Ca fait 12 ans qu'ils essayent d'optimiser le logiciel de calcul des salaires (et de paiement de ceux-ci) des fonctionnaires. Il est encore et toujours réalisé via un programme en COBOL sur des machines d'il y a, au moins, 30 ans. Avec des patchs ayant autant d'efficacité qu'un sparadrap sur une amputation.

La plupart des commissariats, sauf commune aisée, ont du matériel de plus de 10 ans. La majorité des systèmes d'exploitations sont encore en XP alors que la veille technologique n'est plus assurée depuis quelques années désormais par Microsoft.

Et on peut continuer ainsi longtemps.
 
Sachant le retard technologique des administrations belges, celle-ci est assez amusante.

Ca fait 12 ans qu'ils essayent d'optimiser le logiciel de calcul des salaires (et de paiement de ceux-ci) des fonctionnaires. Il est encore et toujours réalisé via un programme en COBOL sur des machines d'il y a, au moins, 30 ans. Avec des patchs ayant autant d'efficacité qu'un sparadrap sur une amputation.

La plupart des commissariats, sauf commune aisée, ont du matériel de plus de 10 ans. La majorité des systèmes d'exploitations sont encore en XP alors que la veille technologique n'est plus assurée depuis quelques années désormais par Microsoft.

Et on peut continuer ainsi longtemps.
pourtant le serveur qui enregistre tout les code barre de la planete est bien en
belgique c est a louvain la neuve je crois qu il est
il s appel the beast
 
pourtant le serveur qui enregistre tout les code barre de la planete est bien en
belgique c est a louvain la neuve je crois qu il est
il s appel the beast

Euh, ce que tu énonces ici n'existe pas.

Des normes pour codes-barres, il y en a plein. Et quand je dis plein, j'exagère pas. Je peux en citer au moins une 30aine.

Alors, oui, bien sûr, il y a eu une tentative de standardiser tout cela. C'est pour cela qu'une sous-norme "universelle" a vu le jour. Sauf qu'elle n'a d'universelle que le nom. C'est cette norme qui permet aux appli sur smartphone de lire un code-barre d'un gros industriel d'agroalimentaire et de t'en retrouver toutes les caractéristiques. Très pratique pour faire sa liste des courses.

Mais, lorsqu'il s'agit de code-barres spécifiques, cette appli n'y arrive plus. Parce qu'ils s'agit de codes-barres spécifiques au magasin dans lequel tu fais tes courses. C'est pour cela que ces magasins te proposent souvent leurs propres appli avec leurs propres codes dans leurs propres bases de données.

Ensuite, une norme code-barre, je peux la détourner comme je le sens. Si j'ai envie de produire mes propres codes-barres dont seuls mes serveurs sont capables de déchiffrer les identifiants, c'est largement possible. Difficile donc à un serveur d'université de pouvoir connaitre la popote interne d'un serveur d'une entreprise privée qui émet ses propres codes qui n'ont pas vocation à sortir de l'entreprise (codes-barres spécifiques aux entrepôts ou aux pièces dans les usines hyper automatisées, par exemple).

Une forme de "normalisation" aujourd'hui sont les codes-barres en 2D, les fameux QR. N'importe qui peut créer son propre QR code d'ailleurs, et ceci gratuitement. Je rentre pas dans le détail du QR, c'est déjà assez long comme ça. Mais même idée qu'au-dessus, je peux créer mes propres QR que personne ne comprendra sans la clé adéquate, pas très compliqué à faire non plus.

Donc, pour résumer, un serveur qui enregistre tous les codes-barres du monde, ça n'existe pas. Si cela existait, en théorie, on en aurait pas qu'un seul à un seul endroit, c'est idiot. C'est pas pour rien que Google fait construire des fermes de serveurs qui contiennent exactement les mêmes données que la précédente, juste "au cas où" y a un problème.

Et enfin, le plus important, tu confonds les possibilités techniques exigées par une université qui se doit d'être hyper performante sur le marché des universités (oui, cela existe), qui doit produire de la recherche en continu, qui doit pouvoir avoir les ressources pour modéliser des parties de l'Univers (ils font aussi de l'astrophysique à l'UCL), etc etc... aux besoins du gouvernement qui, en gros, doit juste s'assurer que ça fonctionne. Plus ou moins.

L'année scolaire passée, certains profs ont eu leur traitement de septembre en... janvier parce que le système informatique était complètement à la masse. Autant te dire qu'un service informatique d'une université qui vient répondre "on vous répare ça très vite" et qui ne produit le résultat que 4 mois plus tard se fait virer sur le champ. C'est pas le même monde.
 

Hibou57

Comme-même (tm)
VIB
L’intelligence artificielle pour «fliquer» le citoyen à la place de la police, pas si vite...

Le projet iPolice pourrait aboutir dans le futur à implémenter l’intelligence artificielle dans le travail policier. Le ministre Jambon promet que l’homme gardera la maîtrise de la machine.

[…]
Belgique, donc.

Ce ne serait pas du luxe de donner les liens des articles copiés intégralement :prudent:

Article d’origine du premier message : L’intelligence artificielle pour «fliquer» le citoyen à la place de la police, pas si vite... (lesoir.be), 13 Août 2018.
 
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