Bonjour
Voilà, certaines religions populaires à l'heure actuelle font des affirmations irréfutables au sens où l'entendent les épistémologues après Popper.
Ils font des affirmations sur Dieu, l'au-delà, l'âme, les révélations, etc., qui peuvent pas réellement être testées par des observations, contrairement à la plupart des théories scientifiques acceptées actuellement.
Remarquez qu'il s'agit même pas de faire des affirmations « démontrables ». Ce qui est un autre problème. Il y a des théologiens, sans doute la plupart, qui reconnaissent que plusieurs des éléments de leurs credo peuvent pas être démontrés. Peu de philosophes et de scientifiques « croient » aux preuves de l'existence de Dieu, qu'on peut prouver l'immortalité de l'âme, le libre arbitre, le caractère surnaturel de tel livre sacré, etc. C'est une question de foi.
Cela ne signifie pas que la foi n'est qu'une croyance sans preuve, comme le répètent tant d'athées, mais la foi repose sur une confiance librement donnée et non garantie totalement à des personnes qui se disent messagers de Dieu. Certains leur font confiance, d'autres non. Il y a des éléments qui peuvent être perçus comme renforçant leur autorité ou inversement comme l'affaiblissant. Donc il y a une grande part de subjectivité.
Toujours est-il que les théologies à la mode actuellement aiment à se blinder contre toute possibilité de réfutation. Dieu, l'âme... sont invisibles. Le jugement de Dieu se produit après la mort. Dieu s'est « révélé », mais on n'a pas d'enregistrement. Jésus est « ressuscité », mais il est disparu après, et seuls quelques-uns de ses disciples l'auraient vu. Jésus a fait des « miracles », mais on en a aucune trace physique. Les miracles fossilisent pas (je laisse de côté l'affaire du suaire de Turin). Le Saint-Esprit est « reçu » par les croyants au baptême, le péché originel est « effacé », mais ça change essentiellement rien par rapport à un enfant qui est pas baptisé (rien d'observable, s'entend). L'hostie « devient » le corps du Christ, mais reste absolument identique pour nos sens ou n'importe quel moyen d'observation. Adam et Ève ont « vécu » dans le jardin d'Éden et ont chuté, mais ils n'ont laissé aucune trace indépendamment du récit de la Genèse. Jésus se « sacrifie » pour le pardon de nos péchés, mais historiquement, sa crucifixion est essentiellement identique à une simple exécution sommaire d'un petit agitateur politique par un gouverneur romain peu scrupuleux.
D'autres religions, moins « raffinées » peut-être, faisaient bien des affirmations réfutables. Si vous faites tel rituel, tel effet va arriver. Telle amulette va vous protéger des maladies, des accidents, des mauvaises récoltes, ou va vous donner l'amour, etc. Si on fait des sacrifices à Dieu et qu'on respecte sa loi, il va nous combler de bienfaits (terrestres). En général, quand les religions se sont ainsi risquées à faire des affirmations réfutables, cela s'est mal terminé. Un jour ou l'autre, les gens se sont rendu compte que les choses marchaient pas ainsi.
Ce qui se produit alors, c'est que ces religions peuvent perdre du terrain. Ou encore leurs prêtres reformulent leurs croyances pour les rendre encore plus difficiles à réfuter ou carrément irréfutables, tout en se refusant à rejeter leurs croyances essentielles (le monde des « esprits », des « dieux », les puissances magiques occultes...). Donc par exemple oui le rituel a « apparemment » échoué, mais c'est parce qu'il avait pas été exécuté avec suffisamment de minutie ou parce qu'il manquait un élément. Donc il faut le reprendre en faisant plus d'efforts. Ou encore Dieu nous a pas exaucés parce qu'on avait pas assez de foi, ou parce qu'on avait suscité sa colère en commettant des péchés. Et comme tout le monde a finalement quelque chose à se reprocher (sauf la fille de @Izaia ), cette excuse peut valoir en toutes circonstances, comme un joker aux cartes.
Donc, c'est une stratégie habile de ces religions pour résister à la critique et aux démentis du monde réel (le fait que les événements du monde arrivent comme si Dieu existait pas, ou du moins, laissent place au doute).
Voilà, certaines religions populaires à l'heure actuelle font des affirmations irréfutables au sens où l'entendent les épistémologues après Popper.
Ils font des affirmations sur Dieu, l'au-delà, l'âme, les révélations, etc., qui peuvent pas réellement être testées par des observations, contrairement à la plupart des théories scientifiques acceptées actuellement.
Remarquez qu'il s'agit même pas de faire des affirmations « démontrables ». Ce qui est un autre problème. Il y a des théologiens, sans doute la plupart, qui reconnaissent que plusieurs des éléments de leurs credo peuvent pas être démontrés. Peu de philosophes et de scientifiques « croient » aux preuves de l'existence de Dieu, qu'on peut prouver l'immortalité de l'âme, le libre arbitre, le caractère surnaturel de tel livre sacré, etc. C'est une question de foi.
Cela ne signifie pas que la foi n'est qu'une croyance sans preuve, comme le répètent tant d'athées, mais la foi repose sur une confiance librement donnée et non garantie totalement à des personnes qui se disent messagers de Dieu. Certains leur font confiance, d'autres non. Il y a des éléments qui peuvent être perçus comme renforçant leur autorité ou inversement comme l'affaiblissant. Donc il y a une grande part de subjectivité.
Toujours est-il que les théologies à la mode actuellement aiment à se blinder contre toute possibilité de réfutation. Dieu, l'âme... sont invisibles. Le jugement de Dieu se produit après la mort. Dieu s'est « révélé », mais on n'a pas d'enregistrement. Jésus est « ressuscité », mais il est disparu après, et seuls quelques-uns de ses disciples l'auraient vu. Jésus a fait des « miracles », mais on en a aucune trace physique. Les miracles fossilisent pas (je laisse de côté l'affaire du suaire de Turin). Le Saint-Esprit est « reçu » par les croyants au baptême, le péché originel est « effacé », mais ça change essentiellement rien par rapport à un enfant qui est pas baptisé (rien d'observable, s'entend). L'hostie « devient » le corps du Christ, mais reste absolument identique pour nos sens ou n'importe quel moyen d'observation. Adam et Ève ont « vécu » dans le jardin d'Éden et ont chuté, mais ils n'ont laissé aucune trace indépendamment du récit de la Genèse. Jésus se « sacrifie » pour le pardon de nos péchés, mais historiquement, sa crucifixion est essentiellement identique à une simple exécution sommaire d'un petit agitateur politique par un gouverneur romain peu scrupuleux.
D'autres religions, moins « raffinées » peut-être, faisaient bien des affirmations réfutables. Si vous faites tel rituel, tel effet va arriver. Telle amulette va vous protéger des maladies, des accidents, des mauvaises récoltes, ou va vous donner l'amour, etc. Si on fait des sacrifices à Dieu et qu'on respecte sa loi, il va nous combler de bienfaits (terrestres). En général, quand les religions se sont ainsi risquées à faire des affirmations réfutables, cela s'est mal terminé. Un jour ou l'autre, les gens se sont rendu compte que les choses marchaient pas ainsi.
Ce qui se produit alors, c'est que ces religions peuvent perdre du terrain. Ou encore leurs prêtres reformulent leurs croyances pour les rendre encore plus difficiles à réfuter ou carrément irréfutables, tout en se refusant à rejeter leurs croyances essentielles (le monde des « esprits », des « dieux », les puissances magiques occultes...). Donc par exemple oui le rituel a « apparemment » échoué, mais c'est parce qu'il avait pas été exécuté avec suffisamment de minutie ou parce qu'il manquait un élément. Donc il faut le reprendre en faisant plus d'efforts. Ou encore Dieu nous a pas exaucés parce qu'on avait pas assez de foi, ou parce qu'on avait suscité sa colère en commettant des péchés. Et comme tout le monde a finalement quelque chose à se reprocher (sauf la fille de @Izaia ), cette excuse peut valoir en toutes circonstances, comme un joker aux cartes.
Donc, c'est une stratégie habile de ces religions pour résister à la critique et aux démentis du monde réel (le fait que les événements du monde arrivent comme si Dieu existait pas, ou du moins, laissent place au doute).