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L'islam a construit le Sahara
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[QUOTE="3roubi, post: 17135895, member: 351269"] [B]Comment s'organise le commerce transsaharien au Moyen Age ? F.-X. F.-A. :[/B] On peut reconstituer le voyage de ces grandes caravanes* annuelles : en chameau*, le trajet pour aller de Sijilmasa à Ghana prend au minimum cinquante jours et probablement quatre-vingts de Gao à l'Égypte. Dans des conditions décrites par les géographes comme extrêmement pénibles et dangereuses. On entend parler de caravanes entières englouties par les vents de sable. Tous les quarante kilomètres (une journée de marche normale de chameau), on fait halte : on trouve naturellement dans les zones arides des points d'eau et des zones arborées, si la nappe n'est pas trop profonde ; mais les véritables palmeraies, qui nourrissent leurs hommes, exigent, elles, un travail humain important et surtout constant : il faut planter les palmiers*, les féconder (on grimpe dans les palmiers mâles récupérer leur pollen que l'on glisse ensuite au sommet des palmiers femelles), les irriguer, les fumer au pied, faire pousser d'autres plantes (légumineuses, légumes) à leur couvert et élever des animaux (moutons, chèvres, parfois vaches) pour nourrir les paysans qui se trouvent à demeure. Cet investissement n'est rentable que si les oasis sont suffisamment fréquentées, et c'est seulement tant qu'elle est fréquentée que l'oasis subsiste. Combien de sites connus dans les textes ont tout simplement depuis disparu de la géographie... Et puis, c'est le propre de tout commerce, il faut qu'il y ait une offre et une demande, que la soif de l'or - au nord du Sahara - réponde à la faim de sel* - au sud. Or le monde musulman a un besoin croissant d'or, ne serait-ce que pour frapper monnaie et commercer au-delà de ses limites. Les musulmans découvrent vite qu'il y a de l'or au « Soudan », ou « Pays des Noirs » en arabe : on estime qu'une à trois tonnes d'or traversent annuellement le Sahara en direction du nord. En outre, à partir du XIe siècle, la traite des esclaves prend de l'ampleur. Ibn Batouta [I](cf. Pierre Alexandre, p. 40), [/I]revenant du Mali, rapporte avoir vu dans le Touat une caravane constituée de plusieurs milliers de jeunes filles esclaves. Le trafic était assuré par les pouvoirs sahéliens progressivement islamisés qui, n'ayant ni productions agricoles, ni produits miniers ou transformés à offrir, mais ne voulant évidemment pas ponctionner leur propre population, s'approvisionnaient parmi les sociétés non encore islamisées situées sur leurs flancs sud. Et au fur et à mesure que les élites de ces sociétés s'islamisaient, le trafic se déportait plus au sud. Les sources écrites évoquent assez peu les produits exportés vers le sud. Les fouilles livrent de la vaisselle (notamment de belles céramiques à glaçure), de la dinanderie, du métal en barre (cuivre, plomb), articles sans doute annexes dans les échanges. L'essentiel cependant est perdu pour nous, puisqu'il s'agissait sans doute de produits consommables, le sel et les étoffes. [/QUOTE]
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