Menu
Accueil
Forums
Nouveaux messages
En ce moment
Nouveaux messages
Nouveaux messages de profil
Connexion
S'inscrire
Quoi de neuf
Nouveaux messages
Menu
Connexion
S'inscrire
Forums
Art et Culture
Culture
L'islam a construit le Sahara
JavaScript est désactivé. Pour une meilleure expérience, veuillez activer JavaScript dans votre navigateur avant de continuer.
Vous utilisez un navigateur obsolète. Il se peut que ce site ou d'autres sites Web ne s'affichent pas correctement.
Vous devez le mettre à jour ou utiliser un
navigateur alternatif
.
Répondre à la discussion
Message
[QUOTE="3roubi, post: 17135898, member: 351269"] [B] Du point de vue politique, qui contrôle alors la région ? F.-X. F.-A. :[/B] Aucun pouvoir n'a jamais contrôlé à lui seul tous les segments d'un commerce précisément caractérisé par l'articulation de différents espaces, populations et intérêts. Mais il y a eu des tentatives. Les Almoravides*, au XIe siècle, conquièrent un empire qui s'étend en gros sur la moitié ouest du Sahara et jusqu'en Espagne [I](cf. Pascal Buresi, p. 38)[/I]. Ils contrôlent de vastes régions auparavant soumises à des pouvoirs princiers ou claniques concurrents et ils y répandent l'orthodoxie religieuse - l'islam sunnite -, en une version rigoriste, notamment auprès des nomades sahariens. Mais, même dans ce cas, leur contrôle sur les « ports » sahariens situés au sud du Sahara, comme Aoudaghost, est inexistant, sauf bref épisode de razzia ou de destruction qui reste d'ailleurs à prouver archéologiquement. Et, surtout, les Almoravides, même à leur apogée, au début du XIIe siècle, ne contrôlent pas les pouvoirs sahéliens, qu'il s'agisse du Ghana, du Takrur, du Zafun, du Mali, du Kanem, pour ne citer qu'eux. [B]L'H. : Ce qui n'empêche pas le commerce de prospérer ? F.-X. F.-A. :[/B] A partir du XIe siècle, le commerce est devenu une activité courante et connue. On connaît la famille Maqqari, au XIIIe siècle : une petite « multinationale » de cinq frères, deux à Tlemcen en Algérie, deux à Oualata en Mauritanie et l'aîné à Sijilmasa au Maroc. Il y a alors davantage de villes à partir desquelles les caravanes font des allers-retours annuels, séjournant plusieurs mois dans la « capitale » du royaume noir du moment, c'est-à-dire le siège du roi et la grande place de commerce. Ibn Batouta emprunte un itinéraire bien balisé, utilisé depuis six siècles, qui va de Sijilmasa à la capitale du Mali (quelques siècles plus tôt, partant du même endroit, la route arrivait à Ghana). Son récit montre que les caravaniers - qui s'orientent grâce aux étoiles - connaissent les points d'eau, les salines, les haltes, ils envoient des courriers avant le gros de la caravane pour préparer l'accueil, l'hébergement, le ravitaillement et aussi les formalités administratives. Il y a toujours des gens qui se perdent, cela appartient à la mythologie caravanière mais aussi à la réalité ! Tout comme les morsures de serpents - et les djinns qui égarent les voyageurs... Le quotidien était fait aussi de mouches pullulant sur les charognes, de puces infestant les couches des voyageurs fatigués, de vent de sable s'insinuant partout... [/QUOTE]
Insérer les messages sélectionnés…
Vérification
Répondre
Forums
Art et Culture
Culture
L'islam a construit le Sahara
Haut