Une descente aux enfers. C'est ainsi que Vincent Talaouit, 38 ans, a vécu ses six dernières années comme cadre chez France Télécom. S'il est loin d'être un cas isolé, il a bien failli y passer. Dans un livre édifiant, intitulé Ils ont failli me tuer (Flammarion), cet ingénieur témoigne des pressions psychologiques, au départ insidieuses, puis totalement assumées et démesurées, qu'il a subies de la part de sa hiérarchie.
Son histoire commence en 1996, lorsqu'il est embauché à la sortie d'une école d'ingénieurs par une filiale de France Télécom. Le brillant diplômé grimpe rapidement les échelons, est recruté en 2000 par France Télécom Mobile, avant de rejoindre deux ans plus tard le centre d'innovation du groupe. Les projets de recherche et développement qu'il se voit confier le passionnent. Il ne compte pas ses heures, au point de négliger sa vie privée et de voir sa compagne le quitter.
CINQ CASES POUR TRENTE EMPLOYÉS
Tout bascule en 2004, avec l'arrivée d'un nouveau directeur technique au centre d'innovation, qui brise son ascension, ses espoirs, jusqu'à sa vie. "Le processus d'anéantissement s'est déroulé en trois étapes : déstabilisation, isolement et destruction", raconte Vincent Talaouit. La déstabilisation a duré deux ans. Chaque semaine, le directeur conviait son équipe à une réunion hebdomadaire pour présenter un nouvel organigramme d'un genre un peu particulier. "Dans le cadre d'une réorganisation des services, il nous montrait sur quels projets étaient affectés les membres de l'équipe mais sans indiquer leurs noms. Or, les organigrammes ne contenaient que cinq cases alors que nous étions trente dans le service. Nous nous demandions constamment qui allait sauter", précise l'ingénieur.
Lire la suite :
http://www.lemonde.fr/societe/artic...-les-jours_1418172_3224.html#xtor=AL-32280184
Son histoire commence en 1996, lorsqu'il est embauché à la sortie d'une école d'ingénieurs par une filiale de France Télécom. Le brillant diplômé grimpe rapidement les échelons, est recruté en 2000 par France Télécom Mobile, avant de rejoindre deux ans plus tard le centre d'innovation du groupe. Les projets de recherche et développement qu'il se voit confier le passionnent. Il ne compte pas ses heures, au point de négliger sa vie privée et de voir sa compagne le quitter.
CINQ CASES POUR TRENTE EMPLOYÉS
Tout bascule en 2004, avec l'arrivée d'un nouveau directeur technique au centre d'innovation, qui brise son ascension, ses espoirs, jusqu'à sa vie. "Le processus d'anéantissement s'est déroulé en trois étapes : déstabilisation, isolement et destruction", raconte Vincent Talaouit. La déstabilisation a duré deux ans. Chaque semaine, le directeur conviait son équipe à une réunion hebdomadaire pour présenter un nouvel organigramme d'un genre un peu particulier. "Dans le cadre d'une réorganisation des services, il nous montrait sur quels projets étaient affectés les membres de l'équipe mais sans indiquer leurs noms. Or, les organigrammes ne contenaient que cinq cases alors que nous étions trente dans le service. Nous nous demandions constamment qui allait sauter", précise l'ingénieur.
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