Livres en psychologie et développement personnel

Faites vous-même votre malheur est un ouvrage du psychologue, philosophe psychothérapeute, psychanalyste jungien et sociologue Paul Watzlawick paru en français aux éditions du Seuil en novembre 1984 dans une traduction de Jean-Pierre Carasso.
Le premier pas vers la joie ? Apprivoiser son malheur ! Paul Watzlawick nous apprend, en maniant le second degré, le paradoxe, l'ironie, l'humour en virtuose, à nous réconcilier avec nos névroses les plus banales. Ce petit livre est un manuel parodique, qui fonde son argumentaire sur des exemples littéraires, philosophiques et historiques, et vise à nous donner le mode d’emploi, clés en main, pour faire de sa vie un enfer. Avec, en filigrane, une révélation pour le lecteur : il tient le bonheur entre ses mains !
Avec une voix magnifique
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1. Introduction​


Vivre une existence, faites de conflits perpétuels semble à la portée de tout un chacun. Mais cultiver le sentiment de malheur seul, dans son for intérieur, constitue un autre niveau de difficulté, accessible seulement aux experts. Accéder à cette expertise, en se donnant les moyens de faire de sa propre vie un enfer et de soi-même son pire ennemi : voilà ce que propose ce petit livre intelligent et plein d'humour, parodie des guides pratiques à la mode.
Exercices pratiques à la clé, l’auteur recense les 14 moyens de devenir l'artisan de son propre malheur : soit ceux que nous pratiquons déjà sans avoir besoin de conseil (ruminer sur le passé, ou exiger de la personne aimée qu'elle partage tous vos goûts), soit ceux qui exigent un apprentissage.


2. Le malheur, un talent indispensable qu’il nous faut apprendre​


Le fait que l’homme ne soit pas fait pour s’accommoder de la pure béatitude est un lieu commun depuis des temps immémoriaux. D’ailleurs, le bonheur, à l’état pur, semble un sentiment très difficile à atteindre. Il y a longtemps que l’on nous dit que la poursuite du bonheur débouche sur le bonheur. Ce que nous croyons naïvement. Mais le terme même de bonheur n’est guère susceptible de définition. Ainsi, Saint-Augustin dénombrait pas moins de 289 opinions sur le bonheur.
Le malheur, lui, semble bien plus accessible. La littérature mondiale a pour matière première les désastres, les tragédies, les catastrophes et les crimes en tous genres. C’est d’ailleurs cela qui fait le sel de la lecture. En réalité, nous avons besoin du malheur pour nous sentir bien. Alors que nous sommes submergés par des manuels et guides consacrés à la poursuite du bonheur, « notre monde ne doit plus se voir refuser la bouée de sauvetage dont il a tant besoin », déclare malicieusement l’auteur (p. 1). Paul Watzlawick présente la fabrication de l’enfer personnel comme un secret jalousement gardé par la psychiatrie et la psychologie, et comme un « talent ». Il dédit le livre aux lecteurs qui n’ont pas acquis la maîtrise de ce talent. Être malheureux est à la portée du premier venu, mais se rendre malheureux relève d’une technique qu’il faut apprendre.

Un must, un régal. Il est aussi sur les livres audio étant donné que les droits sont tombes dans le domaine publique.

Bonne nouvelle et conclusion :

En guise de synthèse, il cite Dostoïevski, dans Les Possédés : « Tout est bien… Tout. L’homme est malheureux parce qu’il ne sait pas qu’il est heureux. Ce n’est que cela. C’est tout, c’est tout : Quand on le découvre, on devient heureux aussitôt, à l’instant même… » (p.114). De fait, si la question du bonheur humain est désespérée, la solution, elle, est désespérément simple. Notre bonheur est entre nos mains : à nous de ne pas le gâcher en nous mettant martel en tête pour tout et pour rien.

Je ne le connaissais pas, merci pour la recommandation! :love:
 
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