L'objectivité en morale (dédicace à dkkrr et autres)

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour :timide:

Voilà, une des questions qui agitent la pensée philosophique depuis Socrate et les sophistes, c'est l'objectivité en morale.

La question est : les normes morales (comme ne pas voler, ne pas mentir, ne pas tuer, ne pas commettre d'adultère, etc.) sont-elles des réalités objectives qui s'imposent à nous qu'on le veuille ou non (comme les faits scientifiques), ou sont-elles des inventions humaines, variables d'une époque à l'autre et d'un lieu à l'autre, et que les gens prennent au sérieux par erreur, sans se rendre compte de leur caractère conventionnel et arbitraire?

Les croyants ont une façon assez facile de régler ce problème : si Dieu existe, il est la source de la morale, des normes du bien et du mal. C'est pas les humains qui ont inventé les "vraies" règles, mais Dieu qui les a établies sagement et les a communiquées à l'être humain (par exemple par des prophètes ou des sages). Dieu est celui qui garantit que les normes morales sont plus solides que les institutions humaines, dont on comprend qu'elles sont nos créations et qu'elles pourraient être détruites, dénaturées ou remplacées. La présence de Dieu indique aussi que les États ne sont pas les arbitres absolus de ce qui est bien et mal. Il y a des lois au-dessus des lois édictées par les chefs d'État humains.

Le problème est qu'on n'est pas trop sûrs si Dieu existe réellement. De plus, s'il existe, s'est-il révélé? Et s'il l'a fait, quelle est la vraie religion? Et si X est la vraie religion, quelle en est la vraie interprétation?

Les athées font face à un problème : ils peuvent essayer de justifier la morale en disant qu'il est dans notre intérêt éclairé de bien se conduire. Par exemple en ne volant pas, on ne vivra pas dans la crainte d'être arrêté par la police et d'aller en prison. De plus, en se comportant honnêtement, on va généralement finir par avoir une bonne réputation, les gens nous feront confiance, et on aura davantage de prestige et de bienfaits. À la longue. Alors que si on est malhonnête, on gagne un avantage à court terme, mais à long terme, on est généralement perdants. Du moins selon eux.

D'autres athées essaient de justifier la morale en disant que le devoir a une autorité en lui-même, que les normes morales s'imposent à nous par notre conscience et qu'on ne peut pas faire semblant de les ignorer. Les lois existent, on les perçoit, on ne peut pas le nier. Il faut faire son devoir peu importe les sacrifices que ça implique. On fait son devoir non pour acquérir un avantage, même lointain, mais parce qu'on respecte sa valeur. Le devoir est sacré, bien qu'on ne sache pas trop pourquoi il s'impose à nous et quelle en est l'origine ultime.

Mais finalement, il y a une objection : comment savoir si les normes morales existent objectivement, comme j'ai dit au début, ou si la nature a simplement modelé notre cerveau pour qu'on ait l'impression qu'elles existent objectivement, alors que ce sont en fait des illusions? Une chose peut me paraître vraie parce que je la connais réellement, mais aussi parce que mes processus mentaux font que je ne peux pas m'empêcher de penser qu'elle est vraie. Et c'est pas facile de distinguer les deux. C'est comme la vision des couleurs : les physiciens savent que les couleurs n'existent pas réellement, mais le fonctionnement de notre cerveau fait que nécessairement nous voyons en couleurs.
 
Bonjour Ebion,

Ta question est parfaitement insoluble. Tout n'est question que de foi. C'est comme si tu nous demandais une méthode pour savoir si Dieu existe réellement ou s'il s'agit du fruit de notre imagination.

Cela dit, sans pouvoir y répondre, j'aimerais te poser deux questions en retour.

Premièrement, comment pourrait-on concilier le fait que les normes morales consisteraient en des inventions humaines (à l'instar d'une des deux possibilités que tu évoquais en introduction) avec le fait que, de tout temps, en tous lieux (même dans les coins les plus reculés, au sein de tribus vivant en parfaite autarcie par-exemple), se sont développées certaines normes morales qui semblent constituer la norme pour la majorité des êtres vivants (la réprobation de l'inceste, de l'adultère, du meurtre gratuit; le fait d'enterrer les morts et de les "célébrer"; la spiritualité; l'importance du respect envers les plus âgés; le fait de ne pas voler etc....)
De telles inventions pourraient-elles être aussi bien réparties à travers les différentes cultures ? Si tel n'était vraisemblablement pas le cas, comment l'expliquer autrement que par soit une programmation naturelle du cerveau humain (sans pouvoir expliquer son origine).
Ainsi, une expérience où l'on laisserait des bébés livrés à eux-même dans la nature (si leur subsistance était assurée dans les premiers temps de leur vie) aurait nécessairement pour résultat que ces derniers finiront par créer une "société" dans laquelle l'on pourrait observer ces normes morales universelles à l'oeuvre.
Soit par une intervention supra-humaine dans l'élaboration de la morale qui régit nos sociétés (on en revient au Divin).


Deuxièmement, tu évoques les grandes lignes morales (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir) lorsque tu parles des athées qui tentent de justifier la morale (nonobstant la justification qu'ils utilisent) mais qu'en est-il de toutes les autres normes qui ne font pas autant consensus :

- Est-il moral d'interdire l'homosexualité ? Est-il moral d'être immoral suivant le contexte (pourrait-on, en effet, mentir ou tuer ou voler si cela permet de réparer un tort ? et qui définirait les contextes légitimes pour être immoral et dans quelles proportions au juste) Est-il moral de permettre la GPA ? Est-il moral de réduire l'expression visuelle des religions ? A quel niveau se situent les limites en terme de tolérance plus généralement ?

Comment les athées pourraient-ils se positionner face à tout cela ? Il n'y aurait plus de devoir impérieux à les respecter puisque ces normes ne constitueraient nullement des évidences (dans le cas des athées percevant un devoir sacré dans le suivi des normes morales). De même il n'y aurait rien aucun intérêt particulier à les suivre puisqu'il n'y a pas de gain apparent à se situer pour ou contre l'homosexualité (dans le cas des athées justifiant la morale à travers l'intérêt qu'ils perçoivent à la suivre).

Selon moi, seule une morale transcendante parait à même de répondre à toutes ces interrogations car il me parait évident qu'il n'existe aucune universalité sur les réponse à donner à ces questions et ainsi toute réponse formulée en dehors d'un cadre religieux s'avérera être propre à l'individu qui l'émet et n'aura pas grande valeur en-soi.
 
La question est : les normes morales (comme ne pas voler, ne pas mentir, ne pas tuer, ne pas commettre d'adultère, etc.) sont-elles des réalités objectives qui s'imposent à nous qu'on le veuille ou non (comme les faits scientifiques), ou sont-elles des inventions humaines, variables d'une époque à l'autre et d'un lieu à l'autre, et que les gens prennent au sérieux par erreur, sans se rendre compte de leur caractère conventionnel et arbitraire?

Les normes morales vont à l'encontre de l'EGO. Au niveau religieux pour pouvoir faire une ascèse il faut prendre les distances de ce qui aime cet EGO. Ce n'est pas facile, car l'être humain est faible et ignorant, mais il essaie tout de même d'appliquer ces normes enseignées dans le Message divin.
 
Mais finalement, il y a une objection : comment savoir si les normes morales existent objectivement, comme j'ai dit au début, ou si la nature a simplement modelé notre cerveau pour qu'on ait l'impression qu'elles existent objectivement, alors que ce sont en fait des illusions?

La Création est une illusion, car seul le Créateur est une RÉALITÉ.
 
Selon moi, seule une morale transcendante parait à même de répondre à toutes ces interrogations car il me parait évident qu'il n'existe aucune universalité sur les réponse à donner à ces questions et ainsi toute réponse formulée en dehors d'un cadre religieux s'avérera être propre à l'individu qui l'émet et n'aura pas grande valeur en-soi.
L'ennui est que comme la foi/croyance est individuelle et subjective, le cadre religieux (et lequel d'ailleurs, il y a tellement d'interprétations différentes ?) est lui aussi propre à l'individu qui y croit et n'aura pas de grande valeur en soi...
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Ce qui revient à dire, la religion condamne le meurtre, mais pas les meurtriers.

C'est stupide.

Bonjour :joueur:

La société a évidemment besoin de punir les meurtriers. Mais selon l’éthique chrétienne, une personne est toujours davantage que ses actes, et les crimes d’une personne n’effacent pas sa dignité (« l’image de Dieu »). Un chrétien ne dira pas qu’une personne encore en vie est condamnée par Dieu, quelle que soit sa perversité. D’ailleurs il est parfois difficile de mesurer la culpabilité des individus (d’un point de vue moral). Plusieurs circonstances doivent être considérées, et parfois on n’en connaît pas assez.

Quant à ton analogie, elle est fausse. Une meilleure analogie serait que la religion ne condamne pas de mauvais penchants chez des individus (colérique, sensuel, etc.), et qui sont généralement immuables, mais elle condamne les actes que posent ces individus quand ils s’opposent à leur devoir.

Le problème est que les fanatiques veulent que l’homosexualité soit une maladie mentale, et ils veulent changer les homosexuels en utilisant des « thérapies » bidon que la médecine mainstream désavoue. Et face à l’échec de ces thérapies, ils en rejettent la faute sur la soi-disant mauvaise volonté des homos!! Or, ce genre de délires n’est pas cautionné par la Bible!!
 

BloodySunday

Bladinaute averti
Quant à ton analogie, elle est fausse. Une meilleure analogie serait que la religion ne condamne pas de mauvais penchants chez des individus (colérique, sensuel, etc.), et qui sont généralement immuables, mais elle condamne les actes que posent ces individus quand ils s’opposent à leur devoir.
Mais comment peut-on condamner les actes sans condamner les individus ?

On fait le procès de l'homosexualité ? de la fornication ?

Donc, si on le fait, cela signifie que l'homosexualité, c'est mal. Mais, si on dit cela, n'est-ce pas culpabiliser l'adolescent qui a des penchants ?

Le pauvre qui vit déjà mal sa non normalité par rapport à la doxa ambiante, il faut donc lui en rajouter une : la religion lui signifie simplement qu'il est une mauvaise personne avec de mauvais penchant, mais qu'avec beaucoup d'hypocrisie et de mauvaise foi, il y a une voie vers la rédemption.

Ca fout la trouille.
 
Cherche « Berkeley » et « immatérialisme » sur Google!! ;)

J'ai trouvé ceci :

L'immatérialisme de Berkeley repose sur l'idée qu'il n'existe que deux types d'existence : celle des idées, passives et dépendantes, et celle des esprits qui sont actifs, Dieu étant l'esprit suprêmement actif, créateur de tout le reste. Contre Locke et Newton qui défendaient l'idée de corpuscules matériels, Berkeley refuse l'existence des substances matérielles, quelles qu'elles soient. Seuls les esprits actifs supportent les idées sans que rien de matériel n'existe au-delà. C'est pour lui le moyen de prouver l'existence de Dieu car, si rien de matériel n'explique l'existence de nos idées, leur cause ne peut être qu'en Dieu.

Il me paraît évident que si Le Créateur est la seule et unique RÉALITÉ, le reste ne peut pas l'être, car une Réalité suppose une existence par soi-même, alors que la Création et tout son contenu, n'existe que par LUI.
 
L'ennui est que comme la foi/croyance est individuelle et subjective, le cadre religieux (et lequel d'ailleurs, il y a tellement d'interprétations différentes ?) est lui aussi propre à l'individu qui y croit et n'aura pas de grande valeur en soi...
En fait, je ne prétends pas affirmer que l'une des religions (et une interprétation bien précise de celle-ci) est véridique pour ce qui a trait à la morale (quoique je le pense pourtant) mais j'entends plutôt signifier que la seule possibilité d'accéder à la vérité en matière de morale, quelque chose qui aille au-delà de la subjectivité inhérente à chaque individu ou de conventions qui sont faites parce qu'il est nécessaire d'effectuer des choix pour rendre possible le vivre-ensemble, c'est de passer par une morale extra-humaine qui permette de dépasser les écueils qui se posent entre nos schèmes de perception et la vérité (parce que cette dernière existe et ce indépendamment de nos visions).

Cette morale transcendante je l'appelle "révélation Divine". Vous pouvez l'appelez autrement mais il est évident que seule une morale supérieure est à même d'être parfaite car cela ne sera, bien entendu, jamais le cas d'une morale humaine puisque l'humain est par-essence faillible et que la perfection ne souffre aucune défaillance.
 
Cette morale transcendante je l'appelle "révélation Divine". Vous pouvez l'appelez autrement mais il est évident que seule une morale supérieure est à même d'être parfaite car cela ne sera, bien entendu, jamais le cas d'une morale humaine puisque l'humain est par-essence faillible et que la perfection ne souffre aucune défaillance.
Perso, je l'appellerai "révélation humaniste" et elle serait fondée sur ces grands principes inter-humains que l'on retrouve dans toutes les cultures comme l'interdiction du meurtre, du vol, de l'inceste, etc...
Après que certains pensent que ces principes viennent de Dieu, des hommes ou autres, quelle importance finalement si on est tous d'accord et si ça va dans le sens du "mieux" acceptable par tous ?
 
Perso, je l'appellerai "révélation humaniste" et elle serait fondée sur ces grands principes inter-humains que l'on retrouve dans toutes les cultures comme l'interdiction du meurtre, du vol, de l'inceste, etc...
Après que certains pensent que ces principes viennent de Dieu, des hommes ou autres, quelle importance finalement si on est tous d'accord et si ça va dans le sens du "mieux" acceptable par tous ?
Ces principes sont pourtant à relativiser car si la majorité des cultures s'accordent sur l'interdiction du meurtre, il y a pourtant moultes exceptions fonction des contextes (ainsi le meurtre peut être permis pour réprimer certains actes et au final cette interdiction du meurtre deviendra parfaitement relative).
De même pour le vol (Est-il moral de voler un voleur ou un riche ? Est-ce du vol que d'imposer des taxes auxquelles le peuple ne consent etc...)

En plus d'être relatifs, ces grands principes sont insuffisants dans l'optique de l'établissement d'un code moral complet permettant de régir tous les aspects de la vie. Ainsi, sur bon nombre d'autres sujets le consensus n'existera pas et la seule résultante sera que les plus forts (ou les plus nombreux) imposeront leur loi aux plus faibles (ou au moins nombreux).

Troisièmement, comment peut-on expliquer que certains grands principes se retrouvent dans à peu près tous les peuples de la terre et ce malgré que certains ne furent jamais (à-priori) en contact étroit avec d'autres peuples ?
 
Ces principes sont pourtant à relativiser car si la majorité des cultures s'accordent sur l'interdiction du meurtre, il y a pourtant moultes exceptions fonction des contextes (ainsi le meurtre peut être permis pour réprimer certains actes et au final cette interdiction du meurtre deviendra parfaitement relative).
De même pour le vol (Est-il moral de voler un voleur ou un riche ? Est-ce du vol que d'imposer des taxes auxquelles le peuple ne consent etc...)
Le relativisme à tout crin... Pour le vol, que tu cites par exemple en demandant s'il est moral de voler un riche, on trouvera toujours plus pauvre que soi. Est-ce moral qu'un sdf vole un gars au RSA ?
Sinon, on peut s'entendre collectivement pour dire que voler c'est pas bien... Et c'est globalement ce qui est fait.

En plus d'être relatifs, ces grands principes sont insuffisants dans l'optique de l'établissement d'un code moral complet permettant de régir tous les aspects de la vie. Ainsi, sur bon nombre d'autres sujets le consensus n'existera pas et la seule résultante sera que les plus forts (ou les plus nombreux) imposeront leur loi aux plus faibles (ou au moins nombreux).
En ce qui me concerne, je suis absolument contre un "code moral complet permettant de régir tous les aspects de la vie"... (y'a aussi un code pour se brosser les dents ?) Et on le sortirait d'où ce code ? D'une révélation dite divine par ceux qui y croient, contredite par d'autres qui disent que c'est leur croyance qui est la vraie, eux-même contredits par d'autres, etc ?

Troisièmement, comment peut-on expliquer que certains grands principes se retrouvent dans à peu près tous les peuples de la terre et ce malgré que certains ne furent jamais (à-priori) en contact étroit avec d'autres peuples ?
C'est la sagesse humaine (on est pas si kon que ça, en fait^^... )
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Mais comment peut-on condamner les actes sans condamner les individus ?

On fait le procès de l'homosexualité ? de la fornication ?

Donc, si on le fait, cela signifie que l'homosexualité, c'est mal. Mais, si on dit cela, n'est-ce pas culpabiliser l'adolescent qui a des penchants ?

Le pauvre qui vit déjà mal sa non normalité par rapport à la doxa ambiante, il faut donc lui en rajouter une : la religion lui signifie simplement qu'il est une mauvaise personne avec de mauvais penchant, mais qu'avec beaucoup d'hypocrisie et de mauvaise foi, il y a une voie vers la rédemption.

Ca fout la trouille.

Je comprends bien ces préoccupations, et malgré les grandes déclarations des religieux à propos de « condamner le péché, non les pécheurs », je doute que beaucoup de croyants respectent suffisamment les personnes d’orientation homosexuelles, même chrétiennes. Il y a sans doute des pensées qui s’insinuent sur la soi-disante immaturité psychologique ou le déséquilibre mental supposé des personnes d’orientation homosexuelle, sans parler des pensées sur de supposées failles dans le rôle éducatif des parents (que la Bible ne justifie pas), autant de jugements méprisants et contre la charité, qui accablent les homos, même ceux en règle avec les exigences de leur Église. Et ce genre de croyants hypocrites croient aussi que leur hétérosexualité à eux est un signe d’excellence morale et de maturité psychologique. Quand je vois le genre de tarés qui agressent ou harcèlent les femmes, je veux en douter.

Mais le discours officiel est qu’on n’a pas à juger les gens pour des tendances qui sont l’expression indéracinable de leur constitution physique et psychologique (de leur « nature » si on veut). Personne n’est parfaitement équilibré, on doit tous lutter contre des faiblesses « naturelles ». Il y a pas à faire un drame de l’homosexualité tout en minimisant d’autres difficultés!! C’est la culture qui fait qu’on est obsédé par l’homosexualité (et d’autres problèmes sexuels), c’est pas le message de Dieu.

On juge ce que les gens font et disent, pas leurs simples inclinations ou les pensées négatives qui surgissent dans leur tête.
 
On peut dire qu'on condamne un genre d'acte qui en lui-même est répréhensible, et on condamnera un individu s'il le commet. Tant qu'il ne le commettra pas on a pas à le condamner.
En clair, s'il est athée ou apostat ou simple mécréant, vu que c'est réprouvé par certains courants religieux, faut juste qu'il ne le dise pas et fasse comme s'il y croyait... Sinon, on "condamnera l'individu qui le commet"

Au fait, qui a parlé de tolérance ?
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
En clair, s'il est athée ou apostat ou simple mécréant, vu que c'est réprouvé par certains courants religieux, faut juste qu'il ne le dise pas et fasse comme s'il y croyait... Sinon, on "condamnera l'individu qui le commet"

Au fait, qui a parlé de tolérance ?

Cela dépend si tu parles de lois civiles (Le bras armé de l’État) ou si tu parles de jugements théologiques à titre privé. Les croyants ont bien le droit de dire que les athées iront dans la damnation éternelle. Et les athées ont le droit de dire que les gens sont anéantis à la mort. Le problème est persécuter des gens pour cela ou faire des lois religieuses (ou parfois antireligieuses) qui contredisent la liberté de chacun.
 

BloodySunday

Bladinaute averti
Cela dépend si tu parles de lois civiles (Le bras armé de l’État) ou si tu parles de jugements théologiques à titre privé. Les croyants ont bien le droit de dire que les athées iront dans la damnation éternelle. Et les athées ont le droit de dire que les gens sont anéantis à la mort. Le problème est persécuter des gens pour cela ou faire des lois religieuses (ou parfois antireligieuses) qui contredisent la liberté de chacun.
Mais c'est un peu bête : les croyants s'accrochent comme une moule à son rocher à leur livre en nous racontant que ce sont des lois divines, des commandements divins et que chacun doit obéir.

La tentation est trop grande pour un fervent croyant de pourfendre l'athée, pensant devancer les désidératas de son dieu. Et certains versets sont plus qu'insultants et méprisants vis à vis des incroyants.

L'athée lui, n'a pas "cette chance". Il est condamné à subir les quolibets du croyant qui ne se prive pas de l'accuser de blasphème, d'hérésie, d'apostasie. Au mieux gentiment, au pire, à l'aide de bûcher ou de kalashnikov.

Bref, on peut dire pis que pendre des athées mais, ils n'ont pas à obéir, eux, à des injonctions débiles leur ordonnant de mépriser la mécréance.

Donc, je suis désolé, mais le tort n'est pas partagé.
 
En clair, s'il est athée ou apostat ou simple mécréant, vu que c'est réprouvé par certains courants religieux, faut juste qu'il ne le dise pas et fasse comme s'il y croyait... Sinon, on "condamnera l'individu qui le commet"

Au fait, qui a parlé de tolérance ?

Religieusement parlant, les actes tels que l'homosexualité, la fornication, l'adultère, le vol, le meurtre sont réprouvés. Dans une société civile comme en Occident, les actes d'homosexualité, de fornication, d'adultère, de vol sont punissables si effectués en public, mais moralement la société ne s'occupe pas de ce que font les individus chez eux.
 

BloodySunday

Bladinaute averti
Religieusement parlant, les actes tels que l'homosexualité, la fornication, l'adultère, le vol, le meurtre sont réprouvés.
Des choses comme l'homosexualité, la fornication ou l'adultère ne se font qu'entre personnes majeures et consentantes et, donc, ne concernent que les personnes qui s'y adonnent, dans la joie et la bonne humeur.

L'humanité part en c...... à cause de la pollution et dieu s'en va compter les adultères.

Bon, tout ça, c'est bien sympa mais, on dirait bien que dieu, il a rien en rayon, sur la pédophilie ou le viol.

Existe-t-il seulement des passages dans les livres qui les condamnent explicitement et surtout "clairement" dans Le Livre ?
 
Bonjour,

par l'expérience de la vie, quand on voit une personne souffrir après avoir subi un coup, on comprend que cette personne a la même réaction que nous, que ce qui est mauvais pour nous est aussi mauvais pour lui, d'où le proverbe "ne fais pas aux autres ce que tu n'aimerais pas qu'on te fasse".

Il y a des gens qui savent que c'est mal, qui ne souhaitent pas qu'on leur fasse le mal mais qui font quand même du mal aux autres, par exemple, il vole de l'argent aux autres par contre il n'aime pas qu'on lui vole son argent.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Des choses comme l'homosexualité, la fornication ou l'adultère ne se font qu'entre personnes majeures et consentantes et, donc, ne concernent que les personnes qui s'y adonnent, dans la joie et la bonne humeur.

L'humanité part en c...... à cause de la pollution et dieu s'en va compter les adultères.

Bon, tout ça, c'est bien sympa mais, on dirait bien que dieu, il a rien en rayon, sur la pédophilie ou le viol.

Existe-t-il seulement des passages dans les livres qui les condamnent explicitement et surtout "clairement" dans Le Livre ?

Dans l’Ancien Testament, si un mec viole une fille non mariée, il paie une compensation à la famille... et épouse la femme violée.

C’est sans doute la loi la plus tordue de toute la Bible. Si j’essaie d’en comprendre l’espèce de logique archaïque, une femme qui est pas vierge n’intéressera pas un homme pour le mariage, ce qui condamnerait alors une telle femme à la marginalité, la misère ou la prostitution. Donc le mec qui a conçu cette loi imposait au violeur d’épouser sa victime pour que la femme ait un homme de qui dépendre, une manière (selon lui) de lui assurer un soutien économique.

Le Nouveau Testament parle pas du viol, mais on voit mal comment le viol serait compatible avec le message éthique de Jésus. Il faut pas imaginer que si le NT ne contient pas de condamnation précise d’un acte, cet acte est automatiquement permis. Ce serait une exégèse bien pauvre. Les rédacteurs du NT ont parlé des questions qui faisaient débat à leur époque. Ils tenaient par contre bien des choses pour évidentes ou pour acquises, au point de pas sentir le besoin de les mentionner. Par exemple Jésus n’a pas besoin de s’attarder à discuter de l’existence de Dieu ou de la réalité de la révélation à Moïse, car personne de son entourage ne remettait cela en doute.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Mais c'est un peu bête : les croyants s'accrochent comme une moule à son rocher à leur livre en nous racontant que ce sont des lois divines, des commandements divins et que chacun doit obéir.

La tentation est trop grande pour un fervent croyant de pourfendre l'athée, pensant devancer les désidératas de son dieu. Et certains versets sont plus qu'insultants et méprisants vis à vis des incroyants.

L'athée lui, n'a pas "cette chance". Il est condamné à subir les quolibets du croyant qui ne se prive pas de l'accuser de blasphème, d'hérésie, d'apostasie. Au mieux gentiment, au pire, à l'aide de bûcher ou de kalashnikov.

Bref, on peut dire pis que pendre des athées mais, ils n'ont pas à obéir, eux, à des injonctions débiles leur ordonnant de mépriser la mécréance.

Donc, je suis désolé, mais le tort n'est pas partagé.

Pourtant il a bien fallu que certains croyants tempèrent leur zèle, car certains ont été assez empathiques et équitables pour permettre aux athées et aux scientifiques de vivre et de parler en paix. Il fallait au minimum qu’une majorité de croyants perdent l’envie de persécuter les athées, sinon il est peu probable que la laïcité et la démocratie libérale auraient réussi.

Dans la Bible, on trouve des arguments contre la laïcité. On en trouve aussi pour la laïcité : dans une parabole, Jésus dit qu’il faut laisser pousser le bon grain et la mauvaise herbe ensemble, jusqu’au jour de la moisson, où il y aura un tri. En d’autres termes : laissez coexister les croyants, les hérétiques et les athées, et à la fin des temps, Dieu reconnaîtra les siens. Mais c’est un peu anachronique. Jésus ne pouvait pas imaginer les bûchers, l’Inquisition, les guerres de religion. Jésus avait du moins le bon sens de résister à des institutions quand elles se mettaient à écraser les petites gens.

Je comprends bien que des croyants se sentent menacés par les athées (qui les troublent avec leurs objections et leur scepticisme). Mais la Bible est pas tranchée sur la question de la liberté (qui, de toute façon, est un anachronisme). Saint Augustin a fait une théologie liberticide à partir de la Bible. Mais d’autres théologies sont possibles. Et donc finalement, les croyants doivent écouter la voix de leur conscience au lieu de chercher des réponses toutes faites dans la Bible. Mais j’imaginerais pas trop Jésus allumer un bûcher pour brûler des gens qui n’ont pas des croyances orthodoxes sur lui ou son Père. Paul lui-même, souvent autoritaire et véhément en paroles, n’était pas partisan de contraintes en matière religieuse.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Des choses comme l'homosexualité, la fornication ou l'adultère ne se font qu'entre personnes majeures et consentantes et, donc, ne concernent que les personnes qui s'y adonnent, dans la joie et la bonne humeur.

L'humanité part en c...... à cause de la pollution et dieu s'en va compter les adultères.

Bon, tout ça, c'est bien sympa mais, on dirait bien que dieu, il a rien en rayon, sur la pédophilie ou le viol.

Existe-t-il seulement des passages dans les livres qui les condamnent explicitement et surtout "clairement" dans Le Livre ?

Le danger est surtout les fanatiques qui sortent de la Bible (de leur lecture de la Bible) des arguments contre l’écologie : par exemple que ça sert à rien de s’en faire, parce que le Jour du Jugement est imminent!!
 
Mais c'est un peu bête : les croyants s'accrochent comme une moule à son rocher à leur livre en nous racontant que ce sont des lois divines, des commandements divins et que chacun doit obéir.

Quand tu fais ce que tes parents te demandent, tu n'obéis pas, mais tu cherches simplement à leur faire plaisir, parce que tu les aimes.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Ah bon ? Le viol est un crime fait sur une personne non consentante de même que la pédophilie.

Il y a des interdits que la Bible et autres textes ne mentionnent pas, notamment parce que leurs auteurs jugeaient que ceux qui les liraient se serviraient de leur bon sens, de leur jugeote. Il y a pas besoin de transformer les textes sacrés en codes civils, codes criminels, codes de déontologie interminables et indigestes. Les gens normaux comprennent que certains actes sont monstrueux, peu importe qu’un prophète le dise ou non.
 
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