Loi travail: «on ira jusqu'au bout. même jusqu'à dormir ici !»

Mireille n'y va pas avec le dos de la cuillère. «On ira jusqu'au bout. Même jusqu'à dormir ici!» Entourée de sa famille, cette grand-mère de 73 ans s'énerve contre un État qui chasse les forains des villes «au profit des grands groupes».
Ce mardi, ils étaient 24 000 sur les pavés de la capitale à avoir répondu aux appels à manifester de la CGT, de Solidaires (SUD) et de l'Unef.
Leurs revendications? Ils s'opposent à la réforme du Code du travail par ordonnances portée par le gouvernement d'Emmanuel Macron. «On nous retire le droit syndical! C'est énorme!», commente Jean, militant parisien de FO depuis 36 ans.
Amassée sur la place de la Bastille, la foule est partie à la conquête de la place d'Italie dès 14h00. Banderoles, slogans criés dans des mégaphones, baraques à frites habillées d'autocollants CGT et autres distributions de tracts, tout était là. Sur les agit-prop, les propos étaient clairs: «pas touche au Code du travail sinon ça va péter».
Comme lors des manifestations de mai dernier, les antifas (ils étaient une centaine capuchés et masqués), présents en tête de cortège ont affronté les forces de l'ordre à coups de projectiles variés et de fumigènes. En face, les forces de l'ordre répliquaient à l'aide de camions à eau et de gaz lacrymogène.
Croisé en fin de manifestation, Alain s'étonne d'ailleurs qu'il y avait moins de forces de l'ordre que lors des manifestations de mai dernier. Marc y voit justement une conséquence des dernières manifestions plus violentes. «Ça a divisé les collectifs et les syndicats. Aujourd'hui, il y a un fort enjeu pour remobiliser les citoyens car les manifestations de mai ont beaucoup marqué par leur violence.»
Il est 16h30 quand la foule atteint la place d'Italie. Figaro.fr

Faire semblant de "résister"
 
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