Plus l'on est petit plus grands sont les risques (en tant "qu'animaux")

Salam Aleykoum,


Il ne viendrait à personne, à l'esprit un minimum sain, l'idée d'aller tuer pour le plaisir un cheval ou encore d'éliminer un chat qui viendrait se coller à nous dans la rue.
Et pourtant, nous procédons, bien souvent, ainsi lorsqu'il s'agit d'insectes. S'impose inconsciemment à nous l'illusion que la valeur de la vie d'un "animal" est naturellement tributaire soit :

- De sa taille (une girafe valant plus qu'un chien)

- De sa rareté (un pingouin valant plus qu'une poule)

- De sa valeur marchande (un pur sang valant plus qu'un boeuf)

Au final, tous restent des êtres créés par Allah et nonobstant la considération que l'on peut avoir d'eux, il devrait (il me semble) nous incomber de ne pas leur ôter la vie pour notre unique jouissance.
En ce qui me concerne, j'ai une phobie maladive des insectes (et plus particulièrement des Araignées dont la seule image pourrait suffire à me torturer). Et pourtant, il ne me vient pas à l'idée de les tuer lorsque je les croise au dehors de chez moi ou lorsque je peux en apercevoir une chez moi. Au mieux, je prends mon courage à 100 mains et je tente de l'évacuer avec une feuille, sans la regarder, si elle est petite. Au pire j'appelle à l'aide pour que quelqu'un le fasse pour moi.

Certes, ce n'est pas parce que j'agis ainsi que tout le monde doit procéder et penser similairement mais je considère comme extrêmement malsain le fait de tuer des mouches (lorsqu'il ne s'agit pas de les trucider en leur découpant les ailes pour le plaisir), des moustiques ou tout autre insecte uniquement dans le but de ne pas être embêté (dans les cas où ceux-ci ne menacent aucunement notre intégrité physique et/ou ne véhiculent aucune maladie). L'on peut tuer pour se nourrir ou se protéger, c'est un fait, mais j'admets difficilement que ce soit par plaisir ou pour un confort furtif.

A mon sens, il est tout aussi cruel que de tuer un éléphant dans un safari qu'une mouche qui aura eu le malheur de passer trop près de notre tête. Au final on sacrifie deux existences et ce quelle que soit la taille de leurs corps (ce qui ne revêt, pour moi, aucune importance).
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
Bonjour débatto @DKKRR

C’est la question de l’éthique animale que tu soulèves.

Il y a au moins trois points de vue sur la question :

Selon le point de vue égoïste, nous n’avons pas de comptes à rendre aux autres espèces, et le fait que les humains dominent de facto les autres espèces nous donne tous les droits sur eux ou presque. Les animaux n’ont de droits que ceux que les humains ont envie de leur donner. La vie est une lutte constante et, comme les autres espèces ne nous respectent pas, nous ne leur devons pas de respect non plus. Si nous protégeons des animaux, c’est dans notre intérêt futur avant tout ou pour des raisons esthétiques.

(à suivre)
 
A

AncienBladinaute

Non connecté
Les petits animaux viennent te provoquer, te narguer, te chatouiller, te piquer... Tu lui dis de s'en aller, il refuse... Tu le repousse, il revient....
Alors tu l'ecrases, agacé..

Les grands animaux, quand à eux, ont la decence de rester à l'ecart...
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
@DKKRR

Suite

Une autre perspective est fondée sur la distinction entre les individus qui ont le statut de personnes et les individus qui n’ont pas ce statut. En éthique, une personne est un être doté des pleins droits, droits à la vie, à l’égalité, à la liberté, etc... Une personne l’emporte toujours sur une non-personne quand elles sont en conflit pour un droit de même nature. Une personne a aussi divers privilèges sur les non-personnes.

La question est donc : qu’est-ce qui fait d’un individu une personne? Certaines religions disent que c’est la consécration des humains par Dieu. Ou la présence d’une âme spirituelle faite pour l’éternité. Pour la philosophie antique, c’est en général la rationalité qui singularise les humains. Certains philosophes récents disent que certains animaux sont assez intelligents pour franchir un « seuil » qui les met en principe à égalité avec les humains. On ne sait pas trop où se situe un tel seuil, mais si on le met trop haut, certains humains handicapés mentaux risquent d’être exclus logiquement. Le problème a aussi des ramifications dans le débat sur l’avortement.
 

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da partida
VIB
@DKKRR

Selon un autre point de vue, il y a pas de distinction tranchée et dichotomique entre les personnes et les non-personnes, pas de seuil qui ferait toute la différence ou de propriétés « tout ou rien » qui séparerait les personnes des non-personnes, comme l’âme spirituelle dont on n’est pas sûrs de l’existence.

Les individus ou les espèces ont plus ou moins droit au respect et à la protection selon la complexité de leur sensibilité et de leurs émotions. L’important est moins l’intelligence que la capacité plus ou moins grande de souffrir. Cette perspective est utilitariste. Elle rejette la notion chrétienne et kantienne de dignité et insiste sur le continuum des êtres sensibles. Cela colle bien à notre vision actuelle de l’évolution. Cela a des implications peu souhaitables pour les relations humaines (quid de l’égalité ou de l’inviolabilité?).
 
Salam wa rahma

Certe le fait de tuer un insecte n'est pas à faire sans raison et nul n'en à le droit

Mais sachez que y'a des insectes extrêmement nuisibles à l'être humain et que parfois les gens se trouvent obligé de les éliminer, parceque les sortir de chez soit pour qu'ils rentrent dans la maison du voisins n'est pas une bonne idée non plus.

Et la taille ne compte pas.

Vous avez par exemple le rat, il est dit dans la sunna de le tuer, ceci pour une raison bien précise, tout à fait comme il est dit de ne pas tuer d'autres bien précisément .
 
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