Ce que l'on sait des sept hommes arrêtés à Brest et soupçonnés de préparer un attentat

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Parmi eux figureraient un jeune de 16 ans et un homme bien connu des services de police, notamment pour avoir été interpellé à la frontière serbo-bulgare.

Ils sont sept. Sept hommes, soupçonnés de préparer un attentat, à avoir été interpellés, lundi à Brest (Finistère). Ces individus, dont certains fichés S, fomentaient un projet d'action violente dont les contours doivent encore être précisés par les investigations en cours. L'Express revient sur le profil de ces individus, pris dans les filets tendus par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

Qui sont-ils ?

Si l'on en sait encore peu sur leur profil, une source proche de l'enquête a néanmoins révélé que certains étaient fichés S (pour sûreté de l'État) et faisaient l'objet d'un suivi pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale. Ces sept hommes, dont le plus âgé est né en 1981, sont soupçonnés d'avoir préparé un projet d'action violente en France et un départ vers la zone irako-syrienne. Parmi eux figure un mineur, âgé de 16 ans.

Selon le Télégramme, ce lycéen est le fils d'un commerçant brestois, proche pendant plusieurs années de l'imam de Brest, Rachid Eljay. Ce dernier s'était fait remarquer en 2015 pour ses positions jugées radicales sur les femmes ou certains loisirs. Il avait été blessé lors d'une fusillade devant une des mosquées de la ville.

Parmi le groupe interpellé figure également Wahid B., bien connu des services de police, notamment de la DGSI depuis septembre 2014. Ce commerçant, âgé d'une trentaine d'années, avait alors été repéré avec sa compagne et leurs deux enfants mineurs à la frontière serbo-bulgare, connue comme étant un chemin emprunté pour se rendre en Syrie. Interpellé par les autorités turques et renvoyé en France, il avait nié toute velléité djihadiste.

Mais ce n'est pas la seule fois que Wahid B. avait eu maille à partir avec la police brestoise. Arrêté le 14 novembre 2015, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la capitale, l'homme, visiblement en joie, avait mimé des tirs d'arme automatique en direction d'un véhicule de police. Pour ce geste, il avait été mis en examen pour apologie du terrorisme et une perquisition de son domicile avait révélé la présence d'images de propagande islamiste sur une clé USB et 15 000 euros en liquide. Il avait finalement été condamné à trois ans de prison avec sursis et à une interdiction d'exercer une activité commerciale pendant trois ans.

Ces différents éléments avaient conduit le ministère de l'Intérieur à l'assigner à résidence en mai 2016, en évoquant "une menace pour l'ordre et la sécurité publics", selon une décision du tribunal administratif de Rennes.

Pourquoi ont-ils été arrêtés ?

Ces individus ont été interpellés par la DGSI - une opération à laquelle le RAID et le GIPN ont participé - dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2019 pour "association de malfaiteurs à visée terroriste et criminelle", selon des sources concordantes, confirmant l'information d'Europe 1.
Ils sont soupçonnés, selon une source proche de l'enquête, d'avoir préparé un projet d'action violente en France et un projet de départ vers la zone irako-syrienne......


https://www.lexpress.fr/actualite/s...upconnes-de-preparer-un-attentat_2115687.html
 

Drianke

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Islam radical : à Brest, un lycéen de 16 ans au cœur des projets d’attentats

L’enquête sur les sept interpellés de Brest, en janvier, confirme le rôle de premier plan d’un lycéen de 16 ans dans les projets d’attentats à Brest et Paris. Autre surprise glaçante : le passé de combattant djihadiste du leader présumé de ce groupe, un réfugié syrien.

Au début, tout le monde a douté. À Brest, des personnes prêtes à commettre un attentat ? Prêtes à frapper la ville où, pour certaines, elles avaient grandi ? Pas ici.


Sur les sept suspects interpellés le 20 janvier dernier dans la région brestoise, cinq sont nés ou ont grandi dans le Finistère. Trois sont présentés comme « des enfants du pays » (notre édition 25 janvier). Il y a même un mineur : M., un lycéen brestois âgé de 16 ans. Son interpellation provoque alors l’incrédulité. Jusqu’à ce qu’il soit mis en examen par un juge antiterroriste, le 24 janvier, pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Une infraction passible de trente années de réclusion criminelle.

Des cibles à Brest et Paris


Signe que les faits sont graves, l’adolescent est placé en détention provisoire, comme les six autres mis en examen. Un cas de figure rare pour un mineur, de surcroît inconnu des services de police. Les enquêteurs en sont convaincus : l’adolescent, né à Brest mais de nationalité marocaine, a joué un rôle de premier plan dans les projets mis au jour. Son extrême détermination a surpris. Il voulait à tout prix commettre un attentat au nom de l’État islamique, auquel il avait prêté allégeance. Il aurait également participé à la désignation de certaines cibles : le port militaire de Brest, et le nouvel an chinois, à Paris, « en soutien aux frères Ouïgours persécutés en Chine ». D’autres objectifs auraient été cités, comme une patrouille de police au hasard, dans la rue à Brest, et un rassemblement de gilets jaunes. Mais, chez les suspects, hormis un arc et une arbalète, aucune arme à feu, ni aucun explosif n’ont été découverts. Aucun des projets évoqués ne semble avoir été véritablement arrêté ou préparé. C’est l’approche des festivités du nouvel an chinois (25 janvier), organisées dans le XIIIe arrondissement de Paris à partir du 20 janvier, avec en final et point d’orgue le grand défilé du 2 février, qui a poussé la DGSI et le Raid à intervenir.

Au sein du groupe, avait germé l’intention de préparer des ceintures d’explosifs. Une idée du lycéen. Celle-ci sera finalement abandonnée, au profit d’une recherche d’armes à feu

Ceintures d’explosifs

Ces projets d’attentats étaient-ils de simples paroles en l’air échangées entre radicalisés montant en pression ? Les perquisitions et les gardes à vue semblent indiquer l’inverse : les sept protagonistes de ce dossier avaient, selon les enquêteurs, décidé de passer à l’acte. Les policiers ont tout d’abord trouvé de très nombreux documents numériques : propagande jihadiste, mais aussi des modes d’emploi pour fabriquer des explosifs, téléchargés très peu de temps avant les interpellations. Au sein du groupe avait germé l’intention de préparer des ceintures d’explosifs. Une idée de M. Celle-ci sera finalement abandonnée, au profit d’une recherche d’armes à feu. Elle aurait été menée, par M. et un autre membre du groupe, dans le quartier de Kérourien, à Brest. Sans succès. Les enquêteurs n’apprendront cette information qu’au cours des gardes à vue, quelques semaines plus tard.

C’est Mohamad D. qui, auréolé de son statut de jihadiste, aurait fédéré la petite communauté de radicalisés brestois interpellés le 20 janvier

Combattant de l’État islamique en 2014


Un autre suspect présente, aux yeux des enquêteurs, un profil encore plus inquiétant : Mohamad D., 34 ans. Arrivé avant l’été 2015 en France, ce Syrien a trompé la vigilance des services de renseignement et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui lui délivre le statut de réfugié en octobre de la même année. Il dit avoir fui le régime syrien. Il l’aurait en fait combattu… dans le camp des jihadistes............................

https://www.letelegramme.fr/dossier...s-projets-d-attentats-24-02-2020-12510266.php
 
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