Bonjour
On voit comment existent les objets autour de nous : les personnes, les animaux, les plantes, les pierres, les planètes, les étoiles.
À un niveau plus abstrait, les scientifiques nous assurent qu'il existe aussi des choses comme « les électrons », « l'énergie », les « ondes », les « forces », les « champs », etc., et que c'est cela qui fait fonctionner tous nos gadgets.
On conçoit aussi facilement l'existence d'états mentaux chez les autres humains et chez plusieurs animaux qui nous ressemblent, et dont on sait que le cerveau ressemble au nôtre et fonctionne de façon semblable aussi.
Les croyants disent qu'il existe des êtres immatériels, notamment Dieu, des anges et des démons, et un principe vital inhérent à chaque être humain, son âme, et qui est censé lui survivre. Cela est plus difficile à concevoir, mais du moins, la plupart des philosophes y arrivent d'une manière ou d'une autre. Même ceux qui sont athées disent - en général - que Dieu n'existe pas, mais qu'il pourrait exister. Par exemple si on leur donnait une preuve convaincante, ils croiraient, malgré toute l'immatérialité de Dieu.
Il y a cependant une classe « d'entités » dont l'existence, ou la réalité (appelez cela comme vous voudrez) est hautement problématique. Je veux parler des règles morales.
Presque tout le monde est conscient qu'ils sont soumis à des règles morales, qu'ils doivent répondre de leurs actes, qu'ils ne peuvent pas faire toujours ce qu'ils veulent comme ils le veulent, mais qu'il y a à tenir compte des « droits » des autres personnes.
Mais précisément, ça veut dire quoi quand on dit qu'un « droit » existe? La plupart des gens pensent à leurs droits et à ceux des autres, mais ils évitent la question philosophique. Le « statut ontologique » de tels droits, c'est-à-dire en quelque sorte leur mode d'existence.
Par exemple un droit n'a-t-il qu'une existence purement imaginaire et peut-être conventionnelle? Comme le pensaient les sophistes au temps de Platon. Un droit existerait dans la mesure où on y croit, où on le reconnaît. S'il n'est pas, ou plus, reconnu, alors ce droit s'évanouit.
Ou bien un droit a-t-il une existence hors de nos esprits, hors notre imaginaire? Mais alors, précisément, comment ça existe, un tel bidule? De toute évidence, ça n'existe pas au sens où les chevaux ou les pierres existent (les philosophes parlent de « substances »). Cela existe-t-il plutôt, non comme substances, mais comme « propriétés »? Propriétés de quoi? De l'univers? De la nature humaine? De chaque individu? De l'âme? De l'intellect de Dieu?
Et si on dit qu'il s'agit de « propriétés », il s'agit d'un type bien spécial de propriété, qui n'est pas comparable aux propriétés physiques et mentales des êtres qu'on voit autour de nous (par exemple : être grand ou petit, être de telle couleur, être de telle religion, avoir tel trait de personnalité, avoir tel statut social, etc.). De toute évidence, ces « droits », ne sont pas comme le reste des êtres, si tant est qu'on peut les appeler « êtres ».
Peut-on même dire qu'un droit existe ou n'existe pas? Un droit est-il le genre de « chose » qui peut exister ou non? Je veux dire, on pourrait dire plutôt : un droit est-il valide ou non? Mais cela ne fait peut-être que déplacer la question : qu'est-ce qui rend un droit valide? Qu'est-ce qui a un tel pouvoir dans le monde? Et pourquoi? Et d'où lui vient ce pouvoir? Et peut-on le contester?
Votre avis svp
On voit comment existent les objets autour de nous : les personnes, les animaux, les plantes, les pierres, les planètes, les étoiles.
À un niveau plus abstrait, les scientifiques nous assurent qu'il existe aussi des choses comme « les électrons », « l'énergie », les « ondes », les « forces », les « champs », etc., et que c'est cela qui fait fonctionner tous nos gadgets.
On conçoit aussi facilement l'existence d'états mentaux chez les autres humains et chez plusieurs animaux qui nous ressemblent, et dont on sait que le cerveau ressemble au nôtre et fonctionne de façon semblable aussi.
Les croyants disent qu'il existe des êtres immatériels, notamment Dieu, des anges et des démons, et un principe vital inhérent à chaque être humain, son âme, et qui est censé lui survivre. Cela est plus difficile à concevoir, mais du moins, la plupart des philosophes y arrivent d'une manière ou d'une autre. Même ceux qui sont athées disent - en général - que Dieu n'existe pas, mais qu'il pourrait exister. Par exemple si on leur donnait une preuve convaincante, ils croiraient, malgré toute l'immatérialité de Dieu.
Il y a cependant une classe « d'entités » dont l'existence, ou la réalité (appelez cela comme vous voudrez) est hautement problématique. Je veux parler des règles morales.
Presque tout le monde est conscient qu'ils sont soumis à des règles morales, qu'ils doivent répondre de leurs actes, qu'ils ne peuvent pas faire toujours ce qu'ils veulent comme ils le veulent, mais qu'il y a à tenir compte des « droits » des autres personnes.
Mais précisément, ça veut dire quoi quand on dit qu'un « droit » existe? La plupart des gens pensent à leurs droits et à ceux des autres, mais ils évitent la question philosophique. Le « statut ontologique » de tels droits, c'est-à-dire en quelque sorte leur mode d'existence.
Par exemple un droit n'a-t-il qu'une existence purement imaginaire et peut-être conventionnelle? Comme le pensaient les sophistes au temps de Platon. Un droit existerait dans la mesure où on y croit, où on le reconnaît. S'il n'est pas, ou plus, reconnu, alors ce droit s'évanouit.
Ou bien un droit a-t-il une existence hors de nos esprits, hors notre imaginaire? Mais alors, précisément, comment ça existe, un tel bidule? De toute évidence, ça n'existe pas au sens où les chevaux ou les pierres existent (les philosophes parlent de « substances »). Cela existe-t-il plutôt, non comme substances, mais comme « propriétés »? Propriétés de quoi? De l'univers? De la nature humaine? De chaque individu? De l'âme? De l'intellect de Dieu?
Et si on dit qu'il s'agit de « propriétés », il s'agit d'un type bien spécial de propriété, qui n'est pas comparable aux propriétés physiques et mentales des êtres qu'on voit autour de nous (par exemple : être grand ou petit, être de telle couleur, être de telle religion, avoir tel trait de personnalité, avoir tel statut social, etc.). De toute évidence, ces « droits », ne sont pas comme le reste des êtres, si tant est qu'on peut les appeler « êtres ».
Peut-on même dire qu'un droit existe ou n'existe pas? Un droit est-il le genre de « chose » qui peut exister ou non? Je veux dire, on pourrait dire plutôt : un droit est-il valide ou non? Mais cela ne fait peut-être que déplacer la question : qu'est-ce qui rend un droit valide? Qu'est-ce qui a un tel pouvoir dans le monde? Et pourquoi? Et d'où lui vient ce pouvoir? Et peut-on le contester?
Votre avis svp