L’université dauphine mise sur son diplôme de finance islamique

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la rose et le réséda
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Depuis 2009, Dauphine propose une formation d’un an en finance islamique. Cet «executive master» forme 30 étudiants par an (60 % en formation initiale et 40 % en formation continue) et compte aujourd’hui 250 diplômés.

Facturé 6 000 € (9 000 € en formation continue), il a été créé à la suite d’un rapport rédigé en 2007 par Elyès Jouini, vice-président de Dauphine, à la demande de Christine Lagarde, alors ministre des Finances.

La formation est proposée à Paris dans le XVI ème et sur le campus de Dauphine à Casablanca au Maroc.

Il s’agit d’un diplôme d’université et non d’un diplôme national.

Cette formation atypique fait des émules: Dauphine a ouvert à Marseille en mars 2017 à l’école de commerce Kedge BS, la première certification «gestion d’actifs et assurance islamique».

Interdiction de parier sur des phénomènes aléatoires
Apparue en 1975 à Dubaï, la finance islamique s’appuie sur trois piliers: la «ribâ», l’interdiction de s’enrichir grâce aux intérêts. Dans les faits, la banque islamique achètera votre maison, puis vous la revendra par tranches, avec une marge incluse: pas de prêt, pas de taux d’intérêt. «À l’arrivée, c’est assez semblable à la finance classique, confie un ancien élève du master, cette marge constituant un intérêt déguisé». Ensuite, l’obligation d’investir sur des produits «tangibles» comme une maison ou une entreprise, élimine de fait la titrisation - l’un des moteurs de la crise des subprimes en 2008. Le troisième est l’interdiction de parier sur des phénomènes aléatoires (jeux d’argent, assurance…) ou d’investir dans l’alcool, l’armement ou la pornographie.

Un marché porteur: «Le marché est immense, porté par les musulmans de France et ceux d’Afrique, du Moyen-Orient ou d’Asie. La finance islamique est utilisée dans 60 pays dans le monde», affirme Kader Merbouh, le directeur qui détaille: «Nous étudions autant les principes de base de la finance que ceux de la philosophie et du droit islamique. Et les cours d’histoire des religions viennent compléter ceux de finance internationale ou d’audit».

http://etudiant.lefigaro.fr/article...lamique_20b62730-f85a-11e6-b182-27a8794d746f/


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