L'usine sanofi qui fabrique la dépakine à mourenx émet des rejets toxiques bien au-delà des normes

mam80

la rose et le réséda
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L'association France Nature environnement a décidé de porter plainte lundi 9 juillet contre l’usine Sanofi du bassin de Lacq à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) qui fabrique la Dépakine et qui pollue bien au-delà des normes autorisées, révèle franceinfo dimanche 8 juillet.

190 000 fois la norme autorisée
L’usine a rejeté, en avril dernier, jusqu’à 190 000 fois la norme autorisée de bromopropane, une substance inodore mais classée comme cancérigène mutagène et avec des effets susceptibles d’altérer la fécondité.

Cinq polluants qui peuvent aggraver les phénomènes de pollution atmosphérique et provoqués des problèmes respiratoires chez les habitants sont dans le collimateur. Les associations de riverains et les associations environnementales qui siègent dans la commission de suivi du site industriel sont particulièrement choquées par les niveaux de polluants et les délais de réaction de l'usine qu'elles jugent "inadmissibles." Le site rejetterait aussi du valproate de sodium, la base de la Dépakine, et ce à des niveaux de plusieurs tonnes par an.

Un médicament déjà dans l'oeil du cyclone
Sanofi a été mis en demeure de faire des travaux avant fin juillet, mais l'entreprise estime qu'il n'y a aucun risque "inacceptable" pour la santé. Les associations demandent à ce que la justice tranche. Une réunion est également prévue ce mercredi entre les associations, les élus et les services de l'état.

La Dépakine, médicament anti-épileptique, est par ailleurs dans l'œil du viseur pour ses effets sur les enfants des femmes qui l'ont pris pendant leur grossesse. L'Assurance maladie et l'Agence du médicament (ANSM) ont compté jusqu'à 30 000 enfants victimes de troubles mentaux et de développement.

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la rose et le réséda
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Sanofi annonce l'arrêt immédiat de l'activité de son usine fabriquant la Dépakine

Cette décision intervient quelques heures après la révélation par franceinfo d'une plainte de l'association France Nature Environnement.

La réaction n'a pas tardé. Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé, lundi 9 juillet, qu'il allait cesser "dès aujourd'hui" l'activité de son usine chimique de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), qui fabrique la Dépakine et qui a rejeté, en avril, jusqu'à 190 000 fois la norme autorisée de bromopropane, une substance cancérigène.

Dimanche, franceinfo avait révélé le dépôt d'une plainte de l'association France Nature Environnement dans cette affaire. Sanofi avait été mis en demeure de faire des travaux avant fin juillet, mais l'entreprise estimait qu'il n'y avait aucun risque "inacceptable" pour la santé.

Le groupe veut "un retour à la normale"
Dans un bref communiqué, lundi, Sanofi Chimie dit avoir décidé "d'engager dès aujourd'hui l'arrêt de la production de son site de Mourenx, et d'opérer les améliorations techniques annoncées et indispensables à un retour à la normale". L'entreprise précise avoir diligenté une enquête interne "pour mieux comprendre les causes et l'historique de la situation".

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Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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François Ruffin : «Avec Sanofi, le scandale est sous nos yeux»

Révolté par l’affaire de la Dépakine, le député de La France insoumise accuse le laboratoire de privilégier la logique financière au détriment de la santé publique. Et l’exécutif de cautionner ces pratiques. Il entend déposer une proposition de loi.

Ces derniers jours, on l’a vu aux prises avec les députés La République en marche qui ne décolèrent pas contre le coup de gueule qu’il a poussé jeudi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le député (La France insoumise) de la Somme, François Ruffin, avait passé un savon à la majorité qui avait rejeté, sans la discuter, une proposition de loi LR sur «l’inclusion des élèves en situation de handicap», et fait circuler sur les réseaux sociaux les noms de ceux qui avaient voté «pour empêcher le débat» : «J’espère que le pays ne vous pardonnera pas», a-t-il balancé. «Cynisme», «instrumentalisation», «grosses ficelles de la démagogie», ont rétorqué ses collègues macronistes.

Ruffin «s’en fiche», qui se revendique en «animateur démocratique». «La démocratie, elle se fait vivre depuis l’hémicycle, mais aussi sur le terrain ou par des livres», affirme-t-il. Le fondateur du journal Fakir vient de publier, avec Cyril Pocréaux, un livre-enquête sur Sanofi, Un député et son collab chez Big Pharma. Tout le monde en prend pour son grade : le géant pharmaceutique comme les politiques accusés de «confondre l’intérêt général avec celui des multinationales». Avant le déplacement du député, ce mardi, sur le site de Sanofi à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), arrêté à plusieurs reprises après la révélation de rejets toxiques, Libération l’a rencontré dans sa circonscription à Amiens.

Quel est le point de départ de votre enquête ?

A Fakir, on a reçu une lettre de Claire fin 2016. Ses deux fils souffrent d’autisme. Parce que Claire est épileptique et, durant sa grossesse, a continué à prendre de la Dépakine. Nous l’avons alors rencontrée, nous l’avons écoutée. Durant des années, d’avoir des enfants malades, elle l’a ressenti comme une honte, comme si c’était sa faute. Mais lorsqu’elle a compris, en écoutant la radio, que c’est à cause de la Dépakine, que le lien est avéré, sa honte est devenue de la colère. Contre les médecins, mais surtout contre Sanofi car, d’après elle, et nous l’avons démontré, Sanofi savait. Sanofi savait que, lors des grossesses, la Dépakine créait des cas d’autisme. Sanofi savait depuis au moins le milieu des années 80. Sanofi savait, et on a pourtant continué de prescrire ce traitement aux femmes enceintes.

A partir de la Dépakine, vous vous penchez sur Sanofi et sa stratégie qui, selon vous, sacrifie la recherche pour se focaliser sur la distribution généreuse de dividendes. Quel lien faites-vous ?

Le lien, d’abord, c’est l’indécence ! Il y aurait 30 000 enfants nés autistes à cause de la Dépakine. Un médicament utile, je ne le conteste pas, mais prescrit à tort aux femmes enceintes. Or Sanofi refuse de provisionner le moindre euro pour indemniser les familles. Rien pour leurs victimes, tout pour les actionnaires ! Quelque 3,5 milliards d’euros de dividendes en 2017, 6,6 milliards avec les rachats d’actions… Soit, j’ai calculé, près de 90 Téléthon ! Autant d’argent qui n’est pas investi dans la recherche d’autres médicaments.

Parallèlement, vous pointez les suppressions de postes de chercheurs et les fermetures de sites alors que Sanofi engrange de bons résultats…

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https://www.liberation.fr/france/20...P-PaM8vq8riBlj1ETZeDjYMbzN29iFztVmdpG63egEsbM
 
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