Macron, devant le parthénon : dur dur, après malraux

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Périclès n’avait plus qu’à bien se tenir…

José Meidinger
Journaliste

Ancien grand reporter à France 3 Alsace, il passe son temps entre l’Alsace et la Grèce.

Sur l’excellent site de Connaissance hellénique, Paul Challobos trousse pour notre plus grand plaisir un petit poème malicieux à la façon de Voltaire, que nous lui empruntons volontiers pour saluer le discours de notre Président hier soir devant le Parthénon.


« Macron n’a rien d’un imbécile
et son babil n’est pas du vent.
Il disserte sous le Pœcile
Et prononce un discours savant. »
‌”
Dans la même veine, ces quelques lignes du même auteur, en les imaginant dans la bouche de son hôte de la gauche radicale, Tsípras, qui aurait pu lui trousser ce compliment:

« Salut à toi, Makron, l’homme à la longue tête
Qui vainquis les Hammons, Mellanchons et Phillons,
Puis sous l’urne écrasas la pâle et blonde Bête,
Viens, et mérite enfin qu’à toi nous nous fiions !
Fais oublier Najath, l’inculte midinette
Rêvant, comme Pol Pot, d’enseignants aux sillons,
Et des humanités priva nos oisillons. »
‌”:p

Le point d’orgue de cette visite officielle en Grèce devait être le discours devant l’Acropole alors que, traditionnellement, les chefs d’État prononcent leur discours à la Vouli, le Parlement grec.

Dans ce lieu symbole – dans l’Antiquité, il était le siège de l’assemblée des citoyens -, on allait voir ce qu’on allait voir. Périclès n’avait plus qu’à bien se tenir :
un discours consacré à la « refondation démocratique » de l’Europe méritait pour le moins cette mise en scène…

D’autant que la comparaison allait être sévère, avec André Malraux, le seul Français à avoir pris la parole au même endroit et dont les fulgurances, en le relisant, nous fascinent d’autant plus, aujourd’hui, que le discours politique semble s’être singulièrement appauvri depuis sa disparition.


Que l’on en juge par cet extrait de Macron :
« Je vous demande, vous jeunesse d’Europe, d’avoir cette ambition extrême peut-être un peu folle. Ce que nous espérons est entre nos mains. »
‌”
Et qu’on le compare avec cette fulgurance de Malraux :
« Et puisse le monde ne pas oublier, au-dessous des Panathénées, le grave cortège des morts de jadis et d’hier qui monte dans la nuit sa garde solennelle, et élève vers nous son silencieux message, uni, pour la première fois, à la plus vieille incantation de l’Orient : “Et si cette nuit est une nuit du destin – Bénédiction sur elle, jusqu’à l’apparition de l’aurore”. »


mam
 


Si ce n'était que macron....

si ce n'était que l'élite politique...

l'on pourrait en rire..

mais cela est plus grave :

les penseurs, écrivains, philosophes, ceux dont la vie entière est consacrée à l'ésprit ne feront pas mieux que lui....

La culture française et son éloquence sont au niveau zéro, n'en faisons pas porter le fardeau à macron, sarko, bhl,finkelkraut, ou zemmour ou d'autres, ils suivent leurs prédécesseurs dans la médiocrité, la promotion ne se fait plus à la qualité de l'esprit mais à celle du portefeuille et de l'entourage qu'il peut acheter.

La presse n'est pas en reste, quand aujourd'hui ces mêmes politiques sont en accointances avec ces même penseurs, écrivains, philosophes, et qu'ils ont entre les mains la plume pour écrire dans les médias à grands tirages qui subsistent, des textes qui ne volent pas haut mais qu'ils parent par des atours qu'ils empruntent aux ouvrages prés d'eux qu'ils piochent et pillent à défaut d'avoir l'inspiration et les bagages.

Il n'y qu'a voir les rentrées littéraires....

Si il faut rire de macron, il faudra rire de tous ces charlots
 
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