"macron et le loup" : psychanalyse d’un conte à l’elysée

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la rose et le réséda
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Le chef de l'Etat va jouer, ce jeudi soir, le rôle du conteur dans "Pierre et le Loup", lors d'une soirée privée à l'Elysée.

On entend déjà les violons allègres accompagner le jeune Pierre s'en allant dans "les grands prés verts". Sous les lustres de cristal de la salle des fêtes de l'Elysée, la flûte (l'oiseau), le hautbois (le canard), la clarinette (le chat), le basson (le grand-père) et les cors (les loups) de la Garde républicaine donnent, ce jeudi soir, la réplique au récitant Emmanuel Macron dans une représentation exceptionnelle de "Pierre et le loup", le merveilleux conte musical de Serguei Prokoviev qui a fait fantasmer des générations de bambins.

A ce concert des "Jeudis de l'Elysée" organisé par Brigitte Macron, ont été conviés "le personnel et leurs enfants ainsi que des enfants de milieux défavorisés", a précisé Benjamin Griveaux. Selon le porte-parole du gouvernement, le président prendra ainsi sa part dans "la transmission de la culture". Voilà qui fleure la culture ORTF et les bonnes œuvres du Château.

Macron dans "Pierre et le Loup" : quand le Palais se donne en spectacle
Rien n'est innocent au Palais
Mais pourquoi avoir choisi "Pierre et le loup" ? Quelle signification ce conte revêt-elle dans le "storytelling présidentiel" ? Et que nous dit de Macron et du macronisme cette histoire du jeune Pierre qui n'a pas peur du loup ?
Rien n'est innocent au Palais. Et tout fait sens dans "la Psychanalyse des contes de fées" développée par Bruno Bettelheim.
"Le plus grand mérite des contes de fées est de fournir des réponses, si fantastiques qu'elles puissent paraître, même aux questions dont nous ne sommes pas conscients parce qu'elles ne perturbent que notre inconscient", écrit le psychanalyste.
Reprenant le rôle de Gérard Philipe, Emmanuel Macron s'est attribué la place du narrateur. On le reconnaît bien là. Inconsciemment, il entend maîtriser le déroulement de l'histoire. Il est le récitant et le maître de la représentation. Dans la cure, l'analyste plutôt que l'analysé.
Omniscient dans le conte musical de Prokoviev, il incarne, tour à tour, tous les personnages. Ainsi Macron ne sera ni l'oiseau qui volette, ni le chat qui tente de l'attraper, ni le canard qui se fait dévorer par le loup, mais la conscience de toute la basse-cour. Et le sujet de transfert pour tout un peuple.
"'Mais quel genre d'oiseau es-tu qui ne sait voler ?', dit-l'oiseau, en haussant les épaules. A quoi le canard répondit : 'Quel genre d'oiseau es-tu qui ne sait nager ?'"

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