Macron s'attaque à "l'islam politique" et remet la révision de la loi de 1905 sur la table

Chriski

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VIB
Emmanuel Macron a attaqué jeudi cet "islam politique" qui voudrait "faire sécession" avec la République, et a promis de "réaffirmer" la loi de 1905 sur la laïcité. La révision de cette loi pour mieux encadrer l'islam est en réalité un chantier déjà ouvert par l'exécutif, mais qui a été repoussé pour la fin de l'année 2019.
Aujourd'hui, nous ne devons pas nous masquer. Quand on parle de laïcité, on ne parle pas vraiment de laïcité." Jeudi lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron a tenu à être ferme à l'égard de "l'islam politique" qui viendrait menacer la République. "On parle du communautarisme qui s'est installé dans certains quartiers de la République, on parle d'une sécession qui s'est parfois sournoisement installée [...], on parle de gens qui, au nom d'une religion, poursuivent un projet politique, celui d'un islam politique, qui veut faire sécession avec notre République", a détaillé le chef de l'Etat devant les journalistes.
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"Là dessus, j'ai demandé au gouvernement d'être intraitable, ils ont commencé à le faire [...], je souhaite que nous allions plus loin, en renforçant le contrôle sur les financements venant de l'étranger, en étant beaucoup plus durs à l'égard de toutes les formes de cet islamisme politique, de ce communautarisme, de cette sécession au sein de la République", a-t-il ainsi promis. Emmanuel Macron venait de rappeler que la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat "est pertinente, doit être réaffirmée et pleinement appliquée".
Une réforme qui inquiète les responsables de différents cultes
En réalité, si Emmanuel Macron assure que la question de la laïcité est revenue chez certains participants au grand débat, la révision de la loi de 1905 était déjà dans agenda. Mais elle avait été reléguée du fait notamment de cette consultation avec les Français. Le gouvernement avait en fait lancé ce chantier sensible à l'automne. L'objectif, selon le journal L'Opinion qui en révélait alors les premières pistes de cette révision de la loi de 1905, était surtout de mieux encadrer la pratique de l'islam, via une refonte du statut des associations religieuses ou un contrôle renforcé de leurs subventions et financements.
Initialement prévue pour le début de l'année, ce chantier a finalement été repoussé à "après l'été", rapportaient mi-mars les interlocuteurs du gouvernement. Selon François Clavairoly, président de la Fédération protestante qui coordonne également la Conférence des responsables de culte en France (CRCF, qui regroupe les cultes catholique, protestant, orthodoxe, musulman, israélite, bouddhiste), le gouvernement n'avait alors "pas décidé s'il allait le faire ou ne pas le faire, il hésite, au vu des réactions" suscitées chez les responsables de culte comme chez les associations de défense de la laïcité.
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En février, les membres de la CRCF, qui avaient au préalable été reçus par Christophe Castaner et Emmanuel Macron, s'étaient en effet inquiétés des modifications envisagées, estimant qu'elles allaient "contraindre" la liberté de culte et toucher à "l'esprit même de la loi", tandis que les associations laïques et les obédiences maçonniques étaient vent debout contre le projet. En janvier, les "pistes législatives" remises par l'Elysée portaient sur trois axes : transparence du financement des cultes, respect de l'ordre public, responsabilisation des dirigeants d'associations cultuelles.
https://www.lejdd.fr/Politique/laic...vision-de-la-loi-de-1905-sur-la-table-3895154
 
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