Madagascar, à la veille d’une nouvelle crise politique majeure ?

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
« La résolution d’une crise au niveau d’un pays appartient toujours à ce pays. Mais néanmoins, nous sommes ouverts à toutes les mains tendues. Ces crises sont d’ordre politique, mais il y a aussi des aspects économiques : la pauvreté en soi est déjà une crise, donc la contribution de la France au niveau économique sera, à mon avis, une contribution pour résoudre cette crise. » (Hery Rajaonarimampianina, le 29 juin 2017 sur RFI).

Encore Président de la République, Hery Rajaonarimampianina a prononcé ces mots alors qu’il venait de rencontrer à l’Élysée, le 28 juin 2017, le nouveau Président de la République française Emmanuel Macron. Les crises, Madagascar en connaît ces dernières décennies, et même, des crises majeures provoquées souvent par des contestations sur les résultats des élections présidentielles.

Hery Rajaonarinamampianina expliquait également que le besoin en financement de Madagascar l’avait conduit à se tourner vers les capitaux asiatiques et particulièrement chinois : « Aujourd’hui, pour la reconstitution du pays, Madagascar a besoin de beaucoup plus de moyens, qui pourraient venir de partout. Nous travaillons avec les bailleurs de fonds internationaux depuis très longtemps par exemple, mais j’ai toujours préconisé qu’on puisse approfondir les relations avec les investisseurs privés. (…) L’intérêt de Madagascar pousse son Président à trouver les moyens qu’il faut, il n’y a pas d’exclusion, ni d’exclusivité. (…) Demandez à un des grands pays comme les États-Unis par exemple, qui sont les grands investisseurs chez eux. Ce sont les Asiatiques. Pourquoi des pays comme Madagascar ne pourraient pas avoir cette opportunité ? Les capitaux sont partout. Pourquoi ne pas ouvrir la porte à tout le monde ? ».

Les besoins pour Madagascar sont gigantesques car le pays fait partie des plus pauvres du monde, malgré la très grande richesse de la faune et de la flore, ainsi que les ressources en minerais (quartz, diamant, etc.).

D’après une note du Ministère malgache des Finances et du Budget publiée en mars 2016, 48% des 23,2 millions d’habitants que comptaient Madagascar en 2014 vivaient dans l’extrême pauvreté et 87,7% vivaient sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire à moins de 1,25 dollars par jour. La plupart des facteurs de développement sont au rouge : faim et malnutrition, manque d’eau courante, d’électricité, de routes et d’autres infrastructures économiques, mauvaise santé publique, hôpitaux, etc. Le taux de scolarisation s’est effondré ces dernières années, 600 000 enfants ne sont plus scolarisés................................


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