Malheur des maisons des jeunes

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Maisons de jeunes
Des espaces authentiques et instructifs en perte de vitesse
A l'horizon 2012, le ministère ambitionne d'augmenter leur nombre à 656

Adieu les jours d'études, bienvenue les grandes vacances! L'été pour les jeunes est une période de répit et de détente dont il faut profiter pleinement. Pour ce faire, les plans ne manquent pas: cybers, espaces de jeux, plages, sorties entre copains… ce sont, en gros, les occupations de prédilection de ces jeunes à la quête de quelques moments de plaisir.
Et les maisons de jeunes ? Quelle place tiennent-elles encore au milieu de cette ruée vers les divers espaces de divertissement ?
Une brève visite à une maison de jeunes à Salé suffit à constater la débâcle actuelle de ces établissements qui ont beaucoup perdu de leur pouvoir de séduction sur les jeunes. Déjà à l'approche de la maison, un silence de cimetière plane sur les lieux. Au beau milieu d'un vaste terrain rocailleux et couvert d'ordures, le bâtiment blanchâtre de la maison fait saillie.

A moins d'être avisé, personne ne se rendrait compte que c'est une maison de jeunes, puisqu'elle ne porte aucune inscription qui pourrait renseigner sur sa nature. La porte est cadenassée, bien que ce soit lundi et qu'il soit encore 15h.
Juste à côté, deux jeunes hommes se prélassent dans un coin isolé, tout en gardant l'œil sur les parages: ce sont les gardiens de la maison. À la vue d'un monsieur qui précipite le pas vers le bâtiment, ils s'accourent pour lui ouvrir la porte. Un nuage de poussière accueille les entrants à cet espace clos et feutré qui, paraît-il, n'a pas été nettoyé depuis belle lurette.
Pour tout équipement, l'entrée de la maison dispose d'un petit bureau et d'une chaise. Il n'y a pas âme qui vive. http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=116&id=116461
 
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