Ou que le malheur menace de vous emporter

Ou que le malheur menace de vous emporter




Quand la maladie vous tombe dessus, le pire n’est pas la souffrance, mais l’incertitude qui s’abat sur nous :

« C’est grave, docteur ? Ai-je des chances de m’en sortir ?? » Vos doigts tremblent, votre gorge est nouée, vous angoissez en attendant la réponse.

Pendant ce temps-là, en vous, c’est la tempête. Vos plans d’avenir s’effondrent, vous perdez toute visibilité sur votre vie. Vos habitudes, vos rendez-vous, vos projets : tout doit être annulé ou, du moins, réorganisé. Vous perdez vos repères.

La maladie grave est comme l’accident sur la route des vacances
C’est comme l’accident de voiture sur la route des vacances.

Les valises, le pique-nique, les réservations, les visites et les excursions : tout était prévu. Dans votre tête, vous aviez une image claire des semaines à venir, faites de découvertes, de repos, d’activités, de soleil…

Et soudain, vous voici ceinturé sur une civière, votre voiture en miettes au bord de la route, peut-être même votre conjoint gravement blessé ou déjà décédé.

Vous n’avez plus de prise sur votre vie, tout n’est que chaos à l’intérieur de vous et autour de vous. Vous ne savez pas si vous allez « plonger » définitivement, mourir peut-être, ou si vous avez encore un avenir.

À la rigueur, vous oubliez la souffrance causée par les blessures ou la maladie. Ce qui vous trouble le plus, c’est l’incertitude.
Nos ancêtres, aussi loin que l’on puisse remonter dans le Temps, avaient compris cela.

Au lieu de parler en termes scientifiques ou psychologiques, ils racontaient des histoires pour s’aider à affronter les épreuves, leur donner un sens, et s’en sortir.

Quand la maladie ou le malheur les frappaient, ils invoquaient le combat de saint Georges contre le Dragon, une des images les plus populaires de la civilisation ancienne européenne :
 
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