sevet
VIB
Au Mali, létau semble se resserrer peu à peu autour dAl Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), la franchise terroriste ayant vraisemblablement abandonné les grandes villes du nord suite au pilonnage aérien amorcé par larmée française depuis vendredi
Alors quAlger a annoncé hier la fermeture de ses frontières sud, des informations fiables en provenance de sources sécuritaires algériennes font état dune probable tentative de hauts responsables dAQMI et du Mouvement pour lUnicité et le Jihad en Afrique de lOuest (MUJAO) de rejoindre les camps du mouvement révolutionnaire Front Polisario, mouvement opposé au Maroc sur la question du Sahara Occidental. Parmi la quinzaine de combattants dAQMI qui aurait réussi à rallier cette zone par voie de terre, lon compterait notamment Hamada Ould Khaïrou , un haut responsable du MUJAO qui se serait allié à Omar Belmokhtar, lun des chefs dAQMI. Hamada Ould Khaïrou serait par ailleurs marié à une jeune femme dorigine Sahraouie, doù le choix de rejoindre les abords de Tindouf. Cet allié de lun des principaux chefs dAQMI, dont le nom de guerre est « El Sicario » (Le Sicaire) aurait ainsi fait défection avec plusieurs de ses hommes suite à lannonce lundi du regroupement du «Majliss echoura al-moudjahine» ,un syndicat de groupes islamistes né suite à lentrée de la France en guerre au Mali.
Le Polisario- dont le quartier général ainsi que les camps abritant quelques 200 000 réfugiés sahraouis se situent aux abords de la ville de Tindouf, dans le sud-est algérien- fait lobjet depuis plusieurs années de suspicions quant à une éventuelle infiltration par AQMI, notamment suite à lenlèvement de ressortissants occidentaux dans la ville de Tindouf et à limplication de Omar Ould Si Ahmed Hama, dit Omar « Le Sahraoui », dans le kidnapping de deux humanitaires espagnols . Certains pays, dont notamment lAlgérie , accusent notamment le Maroc dalimenter la polémique autour des liens entre AQMI et le Polisario, ce qui servirait les intérêts de Rabat en dépeignant les indépendantistes sahraouis comme des terroristes islamistes . Néanmoins, les craintes dune alliance entre AQMI et le Polisario ont été évoquées avec insistance ces derniers jours par plusieurs experts en sécurité , dont Walter Bruyères-Ostells qui pose la question de la « contamination » « Et si AQMI, ou demain Ansar el-Charia, se reconstruit auprès des jeunes Sahraouis du Front Polisario déjà contaminés par le salafisme? ». Selon la source sécuritaire algérienne, Alger aurait accéléré le processus de fermeture de ses frontières après avoir été informée par les services spéciaux français, la DGSE, quune colonne de pick-ups dAQMI, dans laquelle se trouvait Hamada Ould Khaïrou se dirigeait à grande vitesse aux abords de la région de Tindouf, et ce « avant que sa trace ne soit perdue, les occupants sétant vraisemblablement dispersés auprès de relais et contacts locaux », comme laffirme cette source qui a souhaité conserver lanonymat.
Article de Francis Shwarz pour courrierstrategique
Alors quAlger a annoncé hier la fermeture de ses frontières sud, des informations fiables en provenance de sources sécuritaires algériennes font état dune probable tentative de hauts responsables dAQMI et du Mouvement pour lUnicité et le Jihad en Afrique de lOuest (MUJAO) de rejoindre les camps du mouvement révolutionnaire Front Polisario, mouvement opposé au Maroc sur la question du Sahara Occidental. Parmi la quinzaine de combattants dAQMI qui aurait réussi à rallier cette zone par voie de terre, lon compterait notamment Hamada Ould Khaïrou , un haut responsable du MUJAO qui se serait allié à Omar Belmokhtar, lun des chefs dAQMI. Hamada Ould Khaïrou serait par ailleurs marié à une jeune femme dorigine Sahraouie, doù le choix de rejoindre les abords de Tindouf. Cet allié de lun des principaux chefs dAQMI, dont le nom de guerre est « El Sicario » (Le Sicaire) aurait ainsi fait défection avec plusieurs de ses hommes suite à lannonce lundi du regroupement du «Majliss echoura al-moudjahine» ,un syndicat de groupes islamistes né suite à lentrée de la France en guerre au Mali.
Le Polisario- dont le quartier général ainsi que les camps abritant quelques 200 000 réfugiés sahraouis se situent aux abords de la ville de Tindouf, dans le sud-est algérien- fait lobjet depuis plusieurs années de suspicions quant à une éventuelle infiltration par AQMI, notamment suite à lenlèvement de ressortissants occidentaux dans la ville de Tindouf et à limplication de Omar Ould Si Ahmed Hama, dit Omar « Le Sahraoui », dans le kidnapping de deux humanitaires espagnols . Certains pays, dont notamment lAlgérie , accusent notamment le Maroc dalimenter la polémique autour des liens entre AQMI et le Polisario, ce qui servirait les intérêts de Rabat en dépeignant les indépendantistes sahraouis comme des terroristes islamistes . Néanmoins, les craintes dune alliance entre AQMI et le Polisario ont été évoquées avec insistance ces derniers jours par plusieurs experts en sécurité , dont Walter Bruyères-Ostells qui pose la question de la « contamination » « Et si AQMI, ou demain Ansar el-Charia, se reconstruit auprès des jeunes Sahraouis du Front Polisario déjà contaminés par le salafisme? ». Selon la source sécuritaire algérienne, Alger aurait accéléré le processus de fermeture de ses frontières après avoir été informée par les services spéciaux français, la DGSE, quune colonne de pick-ups dAQMI, dans laquelle se trouvait Hamada Ould Khaïrou se dirigeait à grande vitesse aux abords de la région de Tindouf, et ce « avant que sa trace ne soit perdue, les occupants sétant vraisemblablement dispersés auprès de relais et contacts locaux », comme laffirme cette source qui a souhaité conserver lanonymat.
Article de Francis Shwarz pour courrierstrategique