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MALI : «Nous demandons aux Russes de venir»: la présence militaire française rejetée par des manifestants
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[QUOTE="Drianke, post: 16489307, member: 174325"] [SIZE=5][B]Série Mali (3), la France a perdu la bataille de l’opinion[/B][/SIZE] [B]De l’euphorie générale suscitée en 2013 par l’intervention de Serval contre les djihadistes au Mali, il ne reste plus rien. Entre revers militaires et maladresses politiques, la France fait face à un rejet jamais égalé dans les relations franco-maliennes.[/B] [IMG]https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2015/11/Hollande_au_Mali.jpg[/IMG] « [I]Je veux vous dire que je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique, parce qu’à un moment une décision doit être prise, elle est grave, elle engage la vie d’hommes et de femmes[/I]« , avait déclaré en février 2013 au Mali le président français François Hollande, trois semaines après le début de l’opération militaire française Serval qui a stoppé l’avancée des groupes djihadistes sur Bamako. Plusieurs nouveau-nés maliens avaient alors été prénommés Damien Boiteux, en hommage au première soldat français, le lieutenant Damien Boiteux, mort au Mali aux premières heures de l’engagement militaire. Six ans plus tard, l’armée française ne peut même plus sortir patrouiller tranquillement dans les grandes villes du Mali sans risques d’être caillassée. Ancien patron de la force française Licorne en Côte d’Ivoire, le général Clément Bollée redoute même publiquement que l’armée française soit chassée du Sahel non par les djihadistes mais par le rejet des populations qu’elle est censée être venue protéger. Que s’est-il donc passé pour en arriver là ? [B][B]Le péché originel[/B][/B] La perte du capital d’estime suscité par Barkhane dans l’opinion malienne est la conséquence d’une accumulation d’erreurs que la situation actuelle n’a fait qu’amplifier et mettre en évidence. Il faut remonter à la présidentielle de 2013 pour situer le début de l’incompréhension franco-malienne d’aujourd’hui. A l’époque, Hollande, convaincu qu’il valait mieux une mauvaise élection que pas du tout l’élection, avait exigé que la présidentielle se tienne alors que de toute évidence les conditions d’un scrutin crédible n’étaient pas réunies. Et pour ne rien arranger, la présidentielle au forceps aboutit à l’élection de Ibrahim Boubacar Keita (IBK), candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), formation membre, tout comme le parti socialiste de Hollande, de l’Internationale socialiste (IS). Aussitôt installé aux affaires, IBK inscrit sa gouvernance sous le sceau de la corruption et du favoritisme sous le regard sinon impuissant à tout le moins complaisant de l’Elysée. L’acquisition d’un avion présidentiel à 30 millions d’euros dans des conditions opaques devient ainsi le baptême de feu du nouveau pouvoir. Une partie de l’opinion malienne et de la classe politique commence déjà à s’inquiéter des liens étroits entre la France et le pouvoir corrompu de Bamako. ... [/QUOTE]
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