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Starbucks Coffee : les leçons de management de Howard Schultz
Source : Management
06/09/2012 à 06:30 / Mis à jour le 06/09/2012 à 06:30


Le P-DG de la chaîne de cafés a réussi un subtil dosage entre une forte culture d’entreprise et la possibilité pour chaque employé d’exprimer ses potentialités. Voici ses 5 méthodes phares.

1. Faire de la formation la principale priorité

Le 26?février 2008, à 17?h?30 tapantes, les 7?100 cafés Starbucks aux Etats-Unis ont fermé en même temps. Sur les portes closes, un simple écriteau?: «Nous prenons le temps d’améliorer notre expresso.» A l’intérieur, 135?000 «baristas» (serveurs) réapprennent pendant trois heures à faire du café. Tollé dans la presse américaine et sur les forums?: des consommateurs ont été priés de sortir des boutiques, d’autres n’ont pas pu entrer. Impensable au pays du client roi. Ce jour-là, le big boss, Howard Schultz, signe un gigantesque coup de communication, mais il redonne surtout ses lettres de noblesse à la formation interne, tombée en désuétude. Voilà plusieurs années en effet que les nouvelles recrues n’avaient plus qu’un rébarbatif classeur de fiches techniques à se mettre sous la dent avant d’officier derrière le comptoir. Plus de tutorat, plus d’apprentissage digne de ce nom. «Pourtant, la formation faisait partie de l’ADN de l’entreprise depuis sa création, en 1971, se souvient Jean-Noël Chaintreuil, consultant en innovation RH. Encore plus depuis que Schultz avait racheté l’enseigne, en 1987.»

Mais l’expansion fulgurante de Starbucks à travers le monde avait fini par faire passer cette exigence au second plan, la priorité étant d’ouvrir des cafés à tour de bras et d’enrôler des troupes dans l’urgence. Un phénomène qui s’accentue en 2000, quand Schultz quitte son poste de PDG pour s’occuper de la stratégie globale du groupe. Huit ans plus tard, lorsqu’il revient aux commandes, la situation est inquiétante?: les baristas n’appliquent?plus les recettes d’origine, et les clients sont unanimes?: le café Starbucks n’est plus ce qu’il était. Il?est temps de réagir. En France, sous l’impulsion de la maison mère à Seattle, les efforts de la DRH Anne Ringuenet portent donc en priorité sur la transmission du savoir. «Nous avons instauré la pratique du tutorat en interne, gratifié d’un petit plus sur la feuille de paie», explique-t-elle. Désormais, chaque Starbucks de l’Hexagone compte un tuteur pour un débutant. En outre, la promotion interne a été relancée. Elle s’appuie sur deux piliers?: la détection précoce des potentiels et la construction de parcours ponctués de solides formations. «En trois ou cinq ans, un barista peut grimper au poste de manager de boutique», assure la DRH. Aujourd’hui, 80% des superviseurs (les assistants managers) sont issus du rang et le turnover a considérablement chuté, passant à 76% chez les baristas et à 28% chez les superviseurs.

LA BONNE IDÉE : Faire accompagner chaque débutant par un tuteur

http://www.capital.fr/enquetes/stra...agement-de-howard-schultz-753817#xtor=EPR-226
 
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