Manifestations au Liban: L'ambassade du Maroc à Beyrouth lance une ligne téléphonique d'urgence

Drianke

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Liban : malgré les annonces, des dizaines de milliers de personnes continuent de manifester
Le scepticisme de la foule, mêlé de colère, s’est manifesté à Beyrouth et dans de nombreuses autres villes.

Pour le sixième jour consécutif, les Libanais sont descendus par dizaines de milliers dans les rues mardi 22 octobre, malgré les réformes économiques d’urgence concédées lundi par le pouvoir. Dans la soirée, comme si les annonces faites la veille par le premier ministre Saad Hariri n’avaient pas eu lieu, les manifestants ont à nouveau envahi les rues de Beyrouth et de nombreuses autres villes du pays.

Les lueurs de milliers de téléphones portables et une forêt de drapeaux libanais ont salué l’apparition de slogans prouvant une volonté intacte de poursuivre la lutte : « Révolution jusqu’à la victoire ! », « Manifestations, manifestations jusqu’à la chute du régime ! » Dans les rues de Beyrouth, un groupe de jeunes juchés sur une voiture a appelé en chantant à la « désobéissance civile ». « Ils croient que ce sera terminé demain, mais demain nous serons toujours là », a lancé au micro et sous les vivats un jeune homme sur l’estrade installée place des Martyrs, au cœur de la capitale.

Un rassemblement s’est aussi formé devant le siège de la Banque centrale. « Nous ne paierons pas les taxes. Que les banques les payent ! », ont scandé les manifestants. Les banques, les écoles et les universités sont restées fermées, et elles le seront à nouveau mercredi.

Infrastructures en déliquescence

Le scepticisme de la foule, mêlé de colère, s’était fait sentir dès l’annonce lundi soir par Saad Hariri de son plan qui se voulait pourtant décisif : mesures contre la corruption, budget sans nouveaux impôts, programme de privatisations pour lutter contre la gabegie des services publics, aides en faveur des plus défavorisés…

Son discours à peine terminé, les slogans-phares de la contestation ont retenti de plus belle, notamment celui réclamant le départ immédiat de l’ensemble des responsables politiques : « Tous, cela veut dire tous ! »...................................

 

pocoloco

Bladinaute averti
Je parle du Liban à des Marocains, des Tunisiens, ils en ont toujours les yeux écarquillés d’incrédulité. Il y a vraiment un décalage complet entre la réalité de ce pays et de son image de pays moderne et développé qui colle au Liban est contraire à la réalité.
En 2019, le Liban toujours incapable de nettoyer ses ordures. C'est l'un des seuls pays arabes, avec l’Irak, où l'électricité est coupée au minimum trois heures par jour. En Irak, on peut comprendre, ils sont plus ou moins en guerre depuis plus de 15 ans, mais au Liban…..
Et encore trois heures par jour, c'est si vous habitez à Beyrouth centre-ville, en banlieue ou en province, les coupures peuvent monter à plus de dix heures par jour au plus fort de l'été ou de l'hiver. Résultat, les gens qui en ont les moyens s'abonnent à un générateur collectif dans leur immeuble ou leur quartier et doivent régler une facture exorbitante, entre cent et deux cents dollars par mois, selon la puissance nécessaire. Bref, des choses parfaitement inimaginables au Maroc.
 

Drianke

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Liban: 10 jours de contestation inédite au parfum de «révolution»

EN IMAGES - Depuis le 17 octobre, le Liban vit au rythme des rassemblements et des barricades. Les protestataires réclament le départ de la classe politique. De nouvelles manifestations sont annoncées dimanche 27 octobre.

Tout est parti de l’annonce - annulée depuis - d’une nouvelle taxe sur les appels effectués via WhatsApp, application très utilisée au Liban. Depuis le 17 octobre, le mouvement de colère a pris les responsables de court. Et la principale revendication est désormais le départ de l’ensemble de la classe politique.

Après plusieurs nuits de rassemblements géants et festifs dans différentes villes du pays, des barricades dressées par les manifestants étaient toujours érigées dans le centre-ville de Beyrouth samedi 26 octobre. Des tentes ont même été installées au beau milieu de certaines voies. Samedi après-midi, de violents heurts ont été signalés entre les manifestants et des soldats à Tripoli, la grande ville du nord.

A l’issue d’une réunion au siège de l’Etat major, l’armée et la police ont fait part de leur volonté «d’ouvrir les principaux axes routiers à travers le pays». «Nous allons négocier avec les protestataires sans avoir recours à la force», a assuré à l’AFP un porte-parole de l’armée.

Banques, écoles et universités sont fermées depuis le début de la contestation, prolongeant la paralysie quasi-totale du pays. De nombreux employés ou cadres ont regretté sur les réseaux sociaux ne pas pouvoir se rendre à leur travail et la crainte d’une pénurie de billets aux distributeurs automatiques commence à monter.

Jeudi 24 octobre, après plus d’une semaine de manifestations et les annonces jugées décevantes du premier ministre Saad Hariri, le président de la République Michel Aoun a proposé de rencontrer des «représentants» des manifestants, sans faire d’autres annonces concrètes pour tenter de calmer la rue.

«Nous resterons jusqu’à la chute du régime. Nous n’avons pas le choix, le peuple a faim», a indiqué à l’AFP un manifestant, alors que les besoins élémentaires - comme l’eau, l’électricité et l’accès universel aux soins - ne sont pas assurés dans le pays.

Toufic, un jeune franco-libanais, nous explique: «C’est une bouffée d’espoir que l’on n’attendait pas. C’est une chance unique que l’on doit tous saisir. La plupart des jeunes soutiennent le mouvement. Certains sont très motivés car ils espèrent pouvoir rester au Liban pour leurs études».................................

 

Drianke

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Contestation au Liban: des dizaines de milliers de citoyens forment une chaîne humaine du nord au sud

Au 11e jour d'une contestation de la classe politique sans précédent au Liban, des dizaines de milliers de Libanais ont formé une chaîne humaine le long des 170 km de côtes du pays ce dimanche.
Des dizaines de milliers de Libanais ont formé ce dimanche une chaîne humaine le long de la côte du pays, sur 170 km du nord au sud, pour afficher leur unité et une détermination intacte à chasser la classe politique malgré les tensions qui montent. Le pari, qui a fait l'objet d'une intense activité sur les réseaux sociaux, impliquait la mobilisation de quelque 100.000 personnes au 11e jour d'un soulèvement populaire sans précédent.

Les rassemblements ont atteint un pic dimanche dernier, avec des centaines de milliers de manifestants dans tout le Liban, et les protestataires espéraient profiter de ce nouveau jour de repos pour rassembler les foules. Rejoignant à pied, en voiture, à vélo ou à moto l'autoroute qui longe le pays en bord de Méditerranée, hommes, femmes et enfants se sont retrouvés pour se tenir la main en agitant des drapeaux libanais. ...................

 

Drianke

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Un vent de laïcité souffle sur le Liban


La jeunesse libanaise investit les rues pour appeler à transcender les confessions d'appartenance et à mettre en œuvre une véritable égalité entre citoyen·nes.

Hong Kong, Catalogne, Irak, Chili, Algérie, Liban... La prise d'assaut populaire des rues est un phénomène de nos jours si répandu à travers le monde qu'António Guterres, secrétaire général de l'ONU, a fait part de son inquiétude devant cette vague de défiance à l'encontre des gouvernements. Mais il a aussi reconnu que chaque mouvement était unique, disposant d'une dynamique propre. Effectivement, la secousse qui ébranle aujourd'hui le Liban repose sur des ressorts bien libanais.

Ce qui s'y passe, c'est du jamais-vu –même lors du rassemblement contre l'occupation syrienne en 2005. L'agence Reuters a fait les comptes: elle a estimé la mobilisation à plus de deux millions de personnes, soit plus du tiers de la population totale du pays. Le mouvement est si massif qu'il transcende tous les milieux, toutes les régions.

D'où vient la formidable énergie qui anime les Libanais·es? Le détonateur a été la taxe sur l'usage de WhatsApp, un choix fiscal bien malheureux dans un pays intensément branché sur le monde. Sa diaspora est plus nombreuse que les habitant·es du pays, et le gouvernement s'est hasardé à taxer ce fil affectif qui lie à une fille ou un frère vivant au loin..................

 

Drianke

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Manifestations au Liban en direct : le premier ministre, Saad Hariri, annonce sa démission

Le premier ministre, qui a pris la parole à 15 heures, faisait face à la dure colère de la rue, qui réclame le départ de la classe politique en place et des réformes en profondeur de l’économie........

 

Drianke

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Les manifestations ne plaisent pas au hezbollah
Des partisans du Hezbollah et du mouvement Amal, identifiés comme tels par les médias locaux, ont affronté des manifestants qui bloquaient certains axes de la capitale, avant de détruire et d’incendier les tentes montées sur la place des Martyrs, épicentre du soulèvement populaire.

Les assaillants armés de bâtons ont lancé une attaque, mardi 29 octobre, dans le centre de Beyrouth, contre les manifestants libanais et leur principal site de rassemblement. Un signe des tensions grandissantes dans le pays du cèdre, théâtre, depuis le 17 octobre, d'un soulèvement sans précédent contre la classe politique.

Les assaillants ont notamment pris des chaises pour projectiles et attaqué avec des bâtons les manifestants qui n'avaient pas fui à leur approche.
Les forces de l'ordre, qui ont reçu pour instruction de ne pas recourir à la force, se sont efforcées de s’interposer entre les deux camps. L'armée s’est, elle, fortement déployée dans le centre-ville de Beyrouth pour prévenir de nouveaux heurts.






https://www.france24.com/fr/2019102...e-antiemeute-violences-blocages-axes-routiers
 

Drianke

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Liban : quatre questions autour de la démission de Saad Hariri

Après treize jours de manifestations contre le gouvernement et la situation de faillite économique du pays, le Premier ministre a annoncé sa démission.

Pour les manifestants libanais, la victoire est historique. Mardi dans l'après-midi, le Premier ministre Saad Hariri a démissionné, contre l'avis du président, du Parlement et de la communauté internationale. Pour Pascale Asmar, chercheuse sur les discours médiatiques et politiques et professeure assistante à l'université de Beyrouth, après deux semaines de mobilisation "c'est une première étincelle qu'il ne faut pas négliger".......

 

Drianke

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Réouverture des banques au Liban après deux semaines de fermeture liées aux manifestations

Malgré les possibles fuites des capitaux, les banques libanaises ont rouvert au public vendredi après deux semaines de fermeture en raison des manifestations. La veille, le président Michel Aoun a appelé à la formation d'un gouvernement "productif".

Les banques libanaises ont rouvert leurs portes au public, vendredi 1er novembre, après deux semaines durant lesquelles elles sont restées fermées en raison des manifestations qui ont mené à la démission du gouvernement.
Les établissement bancaires craignent une fuite des capitaux, mais la Banque centrale a demandé aux banques de ne pas imposer de contrôle, de peur que de telles mesures ne fassent peur aux investisseurs.
Le gouverneur de la Banque centrale a toutefois laissé les banques libres de décider de mesures individuelles. Celles-ci prévoient donc de n'autoriser les virements bancaires vers l'étranger que pour certaines situations, notamment les cas d'enfants faisant leurs études à l'étranger et ayant besoin de virements en provenance de leur famille.

"Les ministres devront être choisi(e)s en fonction de leurs compétences"
Les mouvements bancaires seront en tout cas particulièrement scrutés au lendemain de la déclaration du président libanais Michel Aoun, qui a appelé, sous la pression de la rue, à la formation d'un gouvernement "productif", composé de ministres choisis pour leurs "compétences" et non pour leur appartenance politique.
"Les ministres devront être choisi(e)s en fonction de leurs compétences, non de leurs allégeances politiques […], d'autant que le Liban se trouve à un tournant critique, notamment sur le plan économique, et a désespérément besoin d'un gouvernement harmonieux capable d'être productif", a déclaré le chef de l'État.

Michel Aoun s'est engagé à "poursuivre la lutte contre la corruption" et à œuvrer en faveur de la formation d'un nouveau cabinet capable de répondre aux "aspirations des Libanais […] et de réaliser ce que le gouvernement précédent a failli" à faire, a-t-il dit.
Le président libanais a par ailleurs exprimé sa volonté de dépasser la répartition confessionnelle du pouvoir. Le Liban repose en effet depuis son indépendance, en 1943, sur le "confessionnalisme", un système politique complexe basé sur l'équilibre entre différentes confessions. La mise en place d'une gouvernance non confessionnelle fait partie des revendications des manifestants.

"Tous, ça veut dire tous"
Ces promesses n'ont pas calmé les manifestants, qui accusent le gouvernement d'incompétence et de corruption. À peine le discours terminé, ceux massés au centre de la capitale ont scandé "Tous, ça veut dire tous", un slogan phare de la contestation affirmant leur souhait de voir partir tous les dirigeants au pouvoir, sans exception.


"Dégage, dégage, tu as affamé tout le monde" et "Le peuple veut la chute du régime", ont encore crié les manifestants, qui suivaient le discours en direct, retransmis sur un écran géant.
Déclenché le 17 octobre, le mouvement de contestation, qui a pris de court les partis au pouvoir, continue de mobiliser des dizaines de milliers de Libanais à travers plusieurs régions du pays. Les manifestants, qui ont obtenu la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre, réclament un renouvellement complet de la classe politique restée inchangée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

france24
 

Drianke

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Liban : Les manifestants se mobilisent après un rassemblement pro-pouvoir

CONTESTATION Des milliers de personnes ont envahi la place des Martyrs à Beyrouth, après que des soutiens de Michel Aoun se sont rassemblés sur la route du palais présidentiel

Brandissant des drapeaux et réclamant la « chute du régime », plusieurs milliers de personnes ont envahi dimanche les rues de Beyrouth et d’autres grandes villes libanaises.

Dans la soirée, la place des Martyrs, au cœur de Beyrouth, était noire de monde. Les manifestants ont afflué par milliers avec leurs drapeaux et leurs pancartes. « Révolution ! », scandait l’un d’entre eux, salué par les vivats et les sifflements de la foule qui reprend en chœur les principaux slogans du mouvement, accompagnée par les rythmes d’une musique électro et les applaudissements. « Le peuple veut la chute du régime », « Tous veut dire tous », ont crié les autres.

« Nous sommes tous unis face aux chefs qui nous dirigent depuis 40 ans mais qui n’ont rien changé dans ce pays », lance Abir Mourad, 37 ans, venue tout spécialement de Tripoli, grande ville du nord. « Nous sommes venus dire que la force du changement est désormais aux mains du peuple. »

Des rassemblements ont également eu lieu dans les deux grandes villes côtières du sud, Tyr, majoritairement chiite, et Saïda, majoritairement sunnite, d’après l’agence d’information libanaise.

« Réformiste et sincère »

Quelques heures plus tôt, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées en soutien au président Michel Aoun à Baabda, au sud-est de la capitale, sur la route menant au palais présidentiel.

« J’appelle tout le monde à l’union », a lancé Michel Aoun dans une courte allocution à l’intérieur du palais, s’adressant à ses partisans mais aussi aux contestataires, refusant de voir se dérouler « une manifestation contre une autre manifestation ». « Nous avons mis en place une feuille de route » pour lutter contre la corruption, redresser l’économie et établir un Etat civil, a rappelé le président, avertissant que les réformes ne seraient pas « faciles à concrétiser »................

https://www.20minutes.fr/monde/2643...ts-mobilisent-apres-rassemblement-pro-pouvoir
 

Drianke

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Au Liban les manifestations continuent, la crise s'aggrave

Le mouvement de colère contre la classe politique a débuté il y a un mois jour pour jour.

Des foules de manifestants se sont de nouveau rassemblées dimanche dans de nombreuses villes du Liban, un mois jour pour jour après le début du mouvement de contestation contre une élite politique jugée corrompue, qui ne parvient pas à former de nouveau gouvernement ni à sortir le pays de sa plus grave crise économique depuis la guerre civile de 1975-1990.

La crise politique s'est aggravée avec l'annonce samedi soir par Mohammad Safadi qu'il renonçait à devenir le prochain Premier ministre libanais, poste revenant à un sunnite. Cet homme d'affaires et ancien ministre des Finances a jugé trop difficile de former un gouvernement «harmonieux» soutenu par toutes les forces politiques du pays. Mohammad Safadi semblait pourtant être la première personnalité à faire consensus depuis la démission du Premier ministre Saad Hariri le 29 octobre face à la colère populaire.

Son retrait pourrait retarder l'adoption de réformes que le Liban s'est engagé à mettre en œuvre dans l'espoir de convaincre les pays donateurs de lui verser les 11 milliards de dollars promis lors d'une conférence à Paris en 2018.

Les banques libanaises sont restées fermées pendant la majeure partie du mois écoulé en raison d'une grève de leur personnel craignant pour leur sécurité face à des clients désireux d'accéder à leurs comptes. Elles ont imposé des critères renforcés aux transferts d'argent vers l'étranger et des plafonds aux retraits en dollars alors que la livre libanaise, arrimée au dollar, est sous pression sur le marché informel.

L'armée laissera les manifestants défiler

Signe de la nervosité ambiante, le Courant patriotique libre (CPL) du président chrétien Michel Aoun a accusé Saad Hariri de n'avoir rien fait pour favoriser les chances de Mohammad Safadi afin de pouvoir être lui-même reconduit au poste de premier ministre. Le CPL dénonce la logique du «moi et personne d'autre» qu'aurait Saad Hariri en raison de sa volonté de revenir à la tête du gouvernement à la condition que celui-ci soit uniquement composé de technocrates, hormis lui-même.

Les services de Saad Hariri ont qualifié ces accusations de tentative irresponsable destinée à «marquer des points» malgré la «grave crise nationale» que traverse le Liban. Dans un communiqué publié ultérieurement, Mohammad Safadi a cependant reproché à Saad Hariri de n'avoir pas tenu «les promesses sur la base desquelles j'ai accepté d'être nommé premier ministre du prochain gouvernement». Mohammad Safadi n'a pas précisé pas la nature de ces promesses mais a ajouté: «Il ne me restait d'autre choix que d'annoncer mon retrait».

Le chef de l'armée, Joseph Aoun, est pour sa part intervenu dimanche pour prévenir que les militaires n'empêcheraient pas la population de manifester sur les places mais qu'ils interviendraient pour démonter les barricades et libérer les routes.

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/...ations-continuent-la-crise-s-aggrave-20191117
 

Drianke

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Vent de changement au Liban

Le Monde

Editorial. Le mouvement qui agite le pays depuis un mois ne faiblit pas, bien au contraire. Pour sortir de l’impasse, les dirigeants libanais devront reconnaître cette puissante envie de démocratie et l’entériner par un acte fort.

Editorial du « Monde ». Depuis un mois, au Liban, la rue bouillonne et pétitionne. Depuis un mois, des centaines de milliers d’habitants, de toutes confessions, crient leur envie d’un autre pays, moins inégalitaire, moins sectaire et moins corrompu.
D’importants rassemblements ont encore eu lieu dimanche 17 novembre à Beyrouth, la capitale, Tripoli et Saïda, deux villes à majorité sunnite et Nabatiyé, tout au sud, une localité à dominante chiite. Partout, les manifestants ont exprimé le même mélange d’allégresse et de ténacité, d’euphorie à se retrouver aussi nombreux et de détermination à ne rien céder.

On trouve dans les cortèges aussi bien des libéraux que des communistes, des croyants que des incroyants, des conservateurs que des progressistes. Mais, pour l’instant, tous sont unis dans leur rejet viscéral d’un système en bout de course, incarné par une demi-douzaine de chefs communautaires, inchangés en grande partie depuis trente ans. Un club de caciques, aux poches bien remplies, qui ont instauré une « veto-cratie », un jeu politique stérile, où ils se neutralisent les uns les autres en permanence, condamnant le pays à pourrir sur pied.

Le mouvement de protestation a fait la preuve de sa maturité et de son originalité. Il alterne les méthodes dures, comme les blocages de routes, avec les méthodes douces, comme les sit-in devant des institutions honnies. Il combine le festif, le social et l’intello, mixe l’ambiance de la rave-party avec une conférence sur l’indépendance de la justice et un défilé devant la banque centrale.

Belle discipline
Il s’accorde aussi des pauses, qui font croire à ses adversaires à un début d’essoufflement, pour mieux repartir de l’avant. Et surtout, il parvient à éviter, avec une aisance confondante, les impasses et les pièges dans lesquels d’autres auraient pu se fourvoyer, ceux du chaos, de la division et de la violence. Chaque matin, preuve de cette belle discipline, de petites mains bénévoles viennent nettoyer la place des Martyrs, le centre névralgique de la contestation, en plein cœur de Beyrouth.

En face, les responsables politiques libanais donnent l’impression de bégayer. Plutôt que de s’ouvrir à ce nouveau monde, ils recourent aux vieilles combines : accuser les mutins d’être à la solde des ambassades étrangères, leur envoyer des gros bras qui cassent tout, tenter de les amadouer et de les infiltrer en douce ou bien brandir l’épouvantail ultime, le retour à la guerre civile.

Le 14 novembre, en guise de remplaçant à Saad Hariri, le premier ministre démissionnaire, certains partis ont même poussé la candidature d’un magnat des affaires de 75 ans, Mohammad Safadi. Un pur représentant de l’establishment politico-financier libanais, dont le nom apparaît dans plusieurs dossiers suspects. Difficile de trouver pire pour incarner le changement. La bronca a été immédiate et, en moins de quarante-huit heures, l’intéressé s’est retiré de la course.


Une nouvelle légitimité est née, dans la rue, dans les manifestations pleines d’ardeur de la place des Martyrs et de la place Al-Nour, à Tripoli. Pour sortir de l’impasse, les dirigeants libanais devront le reconnaître, l’entériner par un acte fort, fondateur, à l’opposé des mesquines manœuvres auxquelles ils persistent à s’accrocher. Les révoltés sont prêts à attendre. Dimanche, signe que le vent tourne, le candidat indépendant l’a emporté, aux élections de l’ordre des avocats, sur celui soutenu par les partis au pouvoir. Le Liban change – en profondeur, sans violence. C’est un modèle au Moyen-Orient.

Le Monde
 

Drianke

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Au Liban, « on s’est réapproprié notre fête nationale »

Des milliers de Libanais ont célébré vendredi soir à Beyrouth la fête de l’indépendance, sur fond de contestation populaire.

Jamais, depuis le début du soulèvement contre la classe politique, Fouad n’avait rejoint les manifestations au centre de Beyrouth. Mais, vendredi 22 novembre, le septuagénaire n’a pas pu résister : il est descendu avec son épouse rejoindre la foule dans la rue. « C’est très émouvant que la date de l’indépendance soit enfin une fête populaire, qu’on la célèbre ensemble dans la rue », dit cet homme, une bougie allumée à la main, « comme un symbole de liberté ».

Sur la place Riad Al-Solh, comme celle, voisine, des Martyrs, de nombreux Libanais agitent le drapeau frappé du cèdre. Des ballons sont lâchés dans le ciel, quelques feux d’artifice sont lancés, aussi, sur ces lieux de pouvoir : le siège du gouvernement (le Liban n’a plus qu’un cabinet d’affaires courantes depuis fin octobre) et celui du Parlement, barricadés derrière des barbelés.


L’hymne national résonne à de multiples reprises au cours de la journée, entre les chansons-phares de la révolte. D’ordinaire, la fête de l’indépendance se résume à un défilé militaire retransmis à la télévision et aux cérémonies organisées dans les écoles, la veille de ce jour de congé. « La révolution a réunifié les gens, affirme Samer Al-Sayegh, étudiant à l’Université libanaise. On s’est réapproprié notre fête nationale », qui marque l’indépendance obtenue en 1943, dans un Liban jusqu’alors sous mandat français.

Foule disparate..................

https://www.lemonde.fr/internationa...roprie-notre-fete-nationale_6020262_3210.html
 

Drianke

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Liban: «haircut», réclament des manifestants qui veulent ponctionner les riches

Devant la banque centrale, ils se succèdent sur la chaise d'un barbier pour une symbolique coupe de cheveux --haircut en anglais--: au Liban, des contestataires réclament une ponction sur les grosses fortunes pour redresser l'économie au bord du gouffre.

«Nous sommes là pour leur montrer à quoi ressemble un bon haircut», ironise Rebecca Saade, venue se faire couper les cheveux devant l'institution, dans la capitale libanaise.

La jeune femme de 34 ans joue sur la double signification du mot «haircut», utilisé ici dans son sens économique pour parler d'une ponction sur les dépôts des plus riches......

https://www.la-croix.com/Monde/Liba...lent-ponctionner-riches-2019-11-27-1301063088
 

Drianke

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Le Liban sommé de former un gouvernement et d'adopter des réformes "crédibles"

PARIS - Le Liban doit former un gouvernement efficace capable d'entreprendre des réformes, seule condition à l'octroi d'une aide financière internationale, a averti mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Le Premier ministre libanais Saad Hariri a démissionné le 29 octobre après plusieurs semaines de manifestations contre une élite politique jugée corrompue et incapable de sortir le pays de sa plus grave crise économique depuis la guerre civile (1975-1990). Aucun gouvernement n'a pu être formé depuis.

"Le seul critère doit être l'efficacité de ce gouvernement au service des réformes", a déclaré Jean-Yves Le Drian au terme d'une réunion à Paris du groupe international de soutien au Liban. "Seule cette voie permettra aux participants autour de cette table d'apporter le soutien dont le Liban a besoin."

Dans son projet de communiqué final, que Reuters a pu consulter, le groupe de soutien au Liban appelle à l'adoption urgente d'un programme de réformes économiques crédible et d'un budget fiable pour 2020 dans les premières semaines qui suivront la formation d'un nouveau gouvernement.

https://www.boursorama.com/actualit...es-credibles-745b508f86d9fc50fcd0bc0fd0c9cfd8
 

Drianke

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Manifestations au Liban: Beyrouth comme un champ de bataille

Le Liban a connu, ce samedi 14 décembre, la pire journée de violence entre des manifestants et les forces de l’ordre, et ce, depuis le début du mouvement de contestation populaire, le 17 octobre dernier, dirigé contre les dirigeants et la classe politique. Un bilan provisoire, fourni par la défense civile et la Croix-Rouge, fait état d’une centaine de personnes soignées ou hospitalisées. Les forces de sécurité affirment que vingt agents ont été blessés.

Ce 15 décembre au matin, la tension reste palpable dans le centre de Beyrouth, qui ressemble à un champ de bataille. Les rues sont jonchées de pierres, de centaines de douilles de bombes lacrymogènes, de panneaux de signalisation routière arrachés. Certaines bennes à ordures incendiées par les manifestants sont encore fumantes.

Pluie de bombes lacrymogènes
Les affrontements entre les manifestants dénonçant les dirigeants politiques, notamment le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant Saad Hariri, ont été extrêmement violents, samedi 14 décembre. La police anti-émeute a chargé, en début de soirée, des protestataires qui tentaient de forcer une avenue bloquée, menant au Parlement. Sous une pluie de bombes lacrymogènes et de coups de matraques, les manifestants ont été repoussés d’un kilomètre, avant d’être autorisés par l’armée libanaise à revenir vers le centre-ville pour protester pacifiquement.

En fin de soirée, des incidents ont de nouveau éclaté. Mêmes scènes : jets de pierres, gaz lacrymogène, canon à eau... Les affrontements ont duré jusqu’à l’aube. Les manifestants, qui venaient de différentes régions libanaises, ont été dispersés, certains ont été arrêtés. Mais ils se sont regroupés après le repli des forces de l’ordre. Plus tôt dans l’après-midi, d'autres jeunes, hostiles à la contestation, venus d’un quartier central de Beyrouth considéré comme un bastion du Hezbollah et de Nabih Berry, ont tenté d’investir des tentes de manifestants aux abords du centre-ville. Ils ont été aussi repoussés par la police.
Ces affrontements interviennent à la veille de consultations parlementaires qui ont pour but de désigner un nouveau Premier ministre. Ce poste est effectivement vacant depuis la démission de Saad Hariri, le 29 octobre. Or, Saad Hariri est, à ce stade, l’unique candidat pour se succéder à lui-même.

Une personnalité « indépendante »................

http://www.rfi.fr/moyen-orient/2019...eyrouth-hariri-berry-hezbollah-manifestations
 

Drianke

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Liban : de nouveaux affrontements après le report des consultations parlementaires

 

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Liban: qui est Hassan Diab, le nouveau premier ministre qui succède à Hariri

L’universitaire et ex-ministre de l’Éducation Hassan Diab, 60 ans, qui a reçu l’appui du mouvement chiite Hezbollah, a été chargé par le président de la République de former un gouvernement.

Il était le grand favori pour succéder à Saad Hariri. Après quasiment deux mois de tergiversations politiques, Hassan Diab, 60 ans, a été désigné, jeudi 19 décembre, premier ministre par le président libanais Michel Aoun, à l’issue de longues tergiversations politiques. Un nouveau visage à la tête d’un pays miné par une crise économique aiguë et agité par une contestation populaire inédite qui avait abouti à la démission, le 29 octobre dernier, de Saad Hariri.

Vice-président de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et ex-ministre de l’Éducation entre 2011 et 2014, Hassan Diab avait reçu dans la matinée l’appui du puissant mouvement chiite Hezbollah. À l’issue d’une entrevue avec Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda, sur les hauteurs de Beyrouth, Hassan Diab s’est proclamé «indépendant», et a assuré aux manifestants que leur «soulèvement» avait porté ses fruits, en remettant la vie politique du pays «sur la bonne voie». Selon plusieurs analystes, sa nomination au poste de premier ministre pourrait toutefois attiser les tensions communautaires dans le pays.

Ingénieur peu connu du grand public, Hassan Diab a été ministre de l’Éducation dans un cabinet dominé par le Hezbollah et ses alliés en 2011, après l’effondrement d’une coalition gouvernementale déjà dirigée à l’époque par Saad Hariri. Le système politique de ce pays multiconfessionnel est conçu pour garantir un équilibre entre les différentes communautés religieuses, avec un premier ministre sunnite en principe soutenu par les principaux dirigeants de sa communauté. Reste que plusieurs d’entre eux - dont Saad Hariri et son mouvement, le Courant du futur -, n’ont pas apporté leur soutien au nouveau premier ministre qui a été appuyé par le Hezbollah et ses alliés.

Des hauts responsables du Courant du futur ont dit qu’ils pourraient ne pas faire partie du prochain gouvernement, faisant craindre l’émergence d’un clivage susceptible de compliquer la mise en œuvre des réformes demandées par les contestataires et la communauté internationale. De quoi laisser augurer une tâche difficile pour Hassan Diab, dans un pays abonné aux interminables tractations dans la formation de ses gouvernements.................

https://www.lefigaro.fr/internation...remier-ministre-qui-succede-a-hariri-20191219
 

Drianke

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Des manifestants bloquent les routes à travers le Liban pour condamner le choix du professeur Hassan Diab comme Premier ministre

Le nouveau Premier ministre d’Ebanon a promis de former un gouvernement d’experts dans un délai de six semaines alors que les manifestants, qui rejettent en grande partie le poste de président d’Hassan Diab, ont continué de manifester dans les rues jusqu’à leur 65e jour consécutif.

Des barrages routiers sont apparus dans tout le Liban jeudi soir alors que les manifestants condamnaient la sélection de M. Diab, un professeur soutenu par le Hezbollah, affirmant qu'il faisait partie de l'ancienne élite politique contre laquelle ils se révoltent et aggravera probablement la catastrophe économique.

"Tout comme les autres, il ne nous représente pas", a déclaré Ahmed El Khoury. "Nous n'allons nulle part, même si les partis politiques continuent de rendre les choses violentes."

Des échauffourées ont éclaté entre les anciens partisans de Saad Hariri et les forces de sécurité jeudi et vendredi, contribuant à une récente tendance de violence sectaire troublant les manifestations pacifiques.

Les manifestants craignent qu'un Premier ministre soutenu par le Hezbollah ne conduise à des sanctions américaines sur une économie déjà au point de rupture.

news24
 

Drianke

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Liban: le président convoque une réunion de sécurité après des violences inédites
Michel Aoun va réunir lundi les hauts responsables de la sécurité après un week-end d'affrontements entre policiers et manifestants qui ont fait plus de 500 blessés dans la capitale.

Au moins 546 personnes, des manifestants mais aussi des membres des forces de l'ordre, ont été blessées dans les heurts de samedi et dimanche dans le centre de Beyrouth, selon les bilans de la croix-rouge libanaise et de la défense civile compilés par l'AFP. Des violences sans précédent pour le pays en crise.

À lire aussi : À Beyrouth, les Libanais s’attaquent aux banques

Les heurts de samedi ont fait 377 blessés au moins et ont été d'une violence jamais vue depuis le début le 17 octobre d'une contestation qui dénonce une classe politique jugée corrompue et incompétente, sur fond de crise économique aiguë.

Lundi en début d'après-midi le président Michel Aoun doit présider une «réunion de sécurité», en présence des ministres de la Défense et de l'Intérieur, mais aussi des hauts gradés des forces de la police et de l'armée, d'après le compte Twitter de la présidence. L'objectif est de «discuter des développements sur le plan sécuritaire et des mesures à prendre pour préserver la stabilité et le calme dans le pays», selon l'agence officielle ANI.

À lire aussi : Les Libanais de nouveau dans la rue au lendemain de violences inédites


https://www.lefigaro.fr/flash-actu/...ecurite-apres-des-violences-inedites-20200120
 

Drianke

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Au Liban, le gouvernement du Premier ministre Hassan Diab dévoilé

Trois mois après la démission sous la pression de la rue de Saad Hariri, le Premier ministre Hassan Diab a dévoilé la composition de son gouvernement, formé de vingt ministres, dont six femmes.

 

Drianke

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Liban: heurts entre manifestants et forces de l'ordre avant un vote de confiance

Des centaines de Libanais ont manifesté mardi devant le Parlement, dans une tentative de bloquer l'accès des parlementaires à l?hémicycle en vue d'un vote de confiance au nouveau gouvernement, honni par la rue dans ce pays en crise.

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et canons à eau pour disperser les manifestants qui ont lancé des pierres sur les voitures de certains parlementaires et contre les murs érigés autour du Parlement, selon un correspondant de l'AFP.

Les manifestants mobilisés tôt mardi matin dans le centre-ville de Beyrouth dénoncent le nouveau gouvernement dirigé par Hassan Diab qui ne répond pas, selon eux, aux aspirations de la contestation.

Enveloppés dans des drapeaux libanais et scandant "pas de confiance", ils ont commencé à affluer avant l'aube vers le coeur de la capitale pour éviter d'être arrêtés aux barrages de contrôle érigés ce matin aux abords de la capitale.

Certains députés ont passé la nuit à l'hémicycle, craignant une réédition du scénario d'un défaut de quorum ayant eu lieu lors des sessions parlementaires précédentes.

Mardi, le quorum a durement été atteint, 68 députés -- sur les 128-- ayant pu se frayer un chemin jusqu'à la Chambre.

"Je suis là pour dire +pas de confiance+ à ce gouvernement", estime Carole, une manifestante.

Des affrontements ont éclaté entre contestataires et forces de l'ordre, faisant 158 blessés, dont 18 ont été hospitalisés.

Sur Twitter, l'armée a mis en garde contre "les actes de vandalisme (...) qui entachent les revendications (de la contestation) et ne permettent pas de concrétiser ces demandes".

- "Aucune confiance" -

Hassan Diab, un universitaire peu connu et ancien ministre de l'Education, a été chargé de former un gouvernement en décembre après que Saad Hariri a été contraint de démissionner fin octobre de son poste de Premier ministre sous la pression de la rue.

Avant de procéder au vote de confiance, le Parlement devrait se pencher mardi et mercredi sur la "déclaration ministérielle", qui traces les grandes lignes du programme gouvernemental.

Le Liban est secoué depuis le 17 octobre par un mouvement de contestation inédit, qui fustige l'intégralité de la classe politique accusée de corruption et d'incompétence, dans un pays au bord de l'effondrement économique.

Les contestataires réclamaient un gouvernement de technocrates, totalement indépendants de la classe politique.

Des manifestants anti-gouvernementaaux s?en prennent à une section des blocs de ciment protégeant les institutions de l?Etat dans le centre de Beyrouth lors des manifestations du 11 février 2020 pour empêcher un vote de confiance en faveur d?un nouveau gouvernement

L'équipe actuelle, qui comprend des figures inconnues du grand public, a été formée au terme de plusieurs semaines de tractations âpres entre les partis qui jouissent de la majorité au Parlement, notamment le mouvement chiite du Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL) du président Michel Aoun.

Alors que le nouveau Premier ministre a promis de porter les demandes de la rue, son gouvernement a été formé sur la base d'une attribution des portefeuilles selon de critères partisans et confessionnels, ayant longtemps alimenté la corruption et le clientélisme, selon la rue.

"Nous sommes ici pour rejeter le gouvernement de (Hassan) Diab et pour dire que le peuple libanais ne fera aucunement confiance à ce cabinet, même si les parlementaires lui accordent leur confiance", affirme Christopher, 26 ans.

Selon lui, même si certains nouveaux ministres sont qualifiés, ils dépendent des "partis qui ont détruit le pays".

Autour de lui, des manifestants sont arrivés d'aussi loin que Tyr et Saïda, dans le sud du pays, ou encore Tripoli, dans le nord.....................

 

Drianke

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Le Liban annonce le premier défaut de paiement de son histoire
Le premier ministre libanais a averti que le pays ne serait pas en mesure de rembourser 1,2 milliard de sa dette qui arrive à échéance dans deux jours.


Le Liban traverse le premier défaut de paiement de son histoire. Le premier ministre Hassan Diab a annoncé, samedi 7 mars, que le pays ne serait pas en mesure de rembourser 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) de sa dette qui arrive à échéance dans deux jours.

Alors qu’il croule sous un endettement de 92 milliards de dollars (81 milliards d’euros) – soit environ 170 % de son produit intérieur brut (PIB) – le pays du Cèdre « va restructurer sa dette conformément à l’intérêt national », a ajouté le chef du gouvernement, désigné fin décembre 2019, plus de deux mois après le début d’un mouvement de contestation inédit contre la classe politique, accusée de corruption et d’incompétence.

Le monde
 

Drianke

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Contributeur
Au Liban, les hôpitaux manquent de tout, même de fils de suture…

Alors que le pays enregistre, lui aussi, ses premiers cas de coronavirus Covid-19, les personnels de santé tirent la sonnette d’alarme : les hôpitaux manquent cruellement de moyens. La situation est d’autant plus inquiétante que le Liban s’est déclaré, ce lundi 9 mars, en défaut de paiement.

Sur les hauteurs de Beyrouth, l’Institut national de pathologie reçoit les examens de la moitié des hôpitaux du pays. Comme partout, la quasi-totalité des équipements vient de l’étranger. Pour les acheter, il faut payer les fournisseurs en euros ou en dollars. Impossible, au vu de la situation financière du pays. Résultat, le laboratoire vit sur ses réserves. Notre stock nous permet de tenir encore deux ou trois mois. Même pendant la guerre, je n’ai jamais vu ça », s’inquiète le directeur médical Georges Aftimos. D’autant plus inquiétant que le Liban est, à son tour, touché par le coronavirus, avec trente-deux cas positifs déjà recensés.

ouest france
 

Drianke

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Contributeur
Après le Liban, d’autres pays seront en défaut de paiement, prévient un analyste

Dans un contexte économique difficile, plusieurs pays pourraient annoncer un défaut de paiement dans les années à venir, comme vient de le faire le Liban, a estimé l’économiste David Stubbs, de la banque privée J.P. Morgan.

Alors que le Liban a annoncé un défaut de paiement le 7 mars, d’autres pays risquent aussi de ne pas pouvoir éviter un scénario similaire, a prévenu David Stubbs, directeur de la stratégie d’investissement chez J.P. Morgan, interrogé par l’hebdomadaire ukrainien Zerkalo Nedeli. Il n’a cependant pas précisé quels pays étaient concernés.
«Le problème du pays n’est pas le défaut de paiement en soi, mais ses causes. Si l’économie est sur le point de s’effondrer, c’est évident qu’elle se trouvait sous pression. Si un pays a du mal à trouver de l’argent pour rembourser ses obligations, il doit prendre des décisions douloureuses au niveau de sa politique intérieure, des impôts, des dépenses sociales, et plus encore», a-t-il expliqué.
L’économiste se veut tout de même rassurant. L’histoire montre que les marchés ouvrent à nouveaux leurs portes aux pays touchés après quelques années, et les sanctions pour non-respect des obligations ne sont pas très élevées ces derniers temps, a-t-il souligné. En général, le défaut de paiement est surtout un problème pour ceux qui ont prêté de l’argent.

La situation du Liban

Le samedi 7 mars, le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a annoncé que son pays ne paierait pas une dette arrivant à échéance deux jours plus tard, ce qui a engendré le premier défaut de paiement de l’histoire du pays. Le Liban affiche une dette de 92 milliards de dollars (81 milliards d’euros), soit 170% de son PIB. Il traverse sa pire crise économique depuis la fin de la guerre civile, en 1990, ainsi qu’une crise politique.


Quels pourraient être les déclencheurs de la prochaine crise économique mondiale?

Quelques semaines avant l’annonce, Paris avait exprimé sa volonté d’aider Beyrouth pour assurer sa stabilité, à la fois grâce à des prêts financiers et une assistance au niveau politique, par exemple en jouant un rôle de médiateur entre les élites du pays.

Hausse de l’endettement des pays pauvres et émergents

En décembre 2019, la Banque mondiale (BM) avait exprimé son inquiétude à propos de la vague d’endettement qui a touché depuis 2010 plusieurs pays considérés comme pauvres ou émergents. Fin 2018, la dette de ces États était estimée en moyenne à 168% de leur PIB, ce qui n’avait jamais été observé auparavant.

La Chine, dont l’endettement a augmenté de 2019 points entre 2010 et 2018, a particulièrement pesé dans la balance. En décembre, un analyste de Moody’s Analytics avait même prévenu que la dette des entreprises chinoises constituait la plus grande menace pour l’économie mondiale.
Ce qu’a également souligné la BM, c’est que la dette n’est plus seulement détenue par les banques internationales, desquelles les États tendent à se détourner, mais bien par les créanciers privés, les banques régionales et les marchés de capitaux. Ils deviennent ainsi plus vulnérables à la hausse des taux d’intérêts ou à la baisse de confiance des investisseurs.
 
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