Toi qui m'appelles islamo-gauchiste- Médiapart

"On t'a dit et redit que la formule appartenait à l'extrême-droite, qu'elle était le décalque exact du "judéo-bolchévique" brandi naguère par les pires gens pensables. Ça ne t'a pas arrêté"

(Alexis Dayon )​

Toi qui m'appelles islamo-gauchiste, laisse-moi te dire pourquoi le lâche, c'est toi​


Depuis quelques jours, tu as donné le ton. Un collègue a été atrocement assassiné (comme lui, j'enseigne l'EMC, et Vendredi je me suis vu à sa place). Toi, il n'a pas fallu une heure pour que tu sois sur tous les réseaux, toutes les ondes, à scander : toi, tu es brave ! Toi, tu nommes l'ennemi ! Moi, tu m'as tamponné un railleur "padamalgam", et depuis, je suis le lâche. Mais le lâche, c'est toi.



On t'a dit et redit que la formule appartenait à l'extrême-droite, qu'elle était le décalque exact du "judéo-bolchévique" brandi naguère par les pires gens pensables. Ça ne t'a pas arrêté. Combien moins cela t'arrêtera, maintenant que l'expression saute de bouche en bouche sur toutes les lèvres de la République, de Bernard Cazeneuve à Marine Le Pen en passant par Jean-Michel Blanquer ou Manuel Valls ! Ça y est, c'est entériné : le mot porte le sceau de l'officialité – et c'est que ce doit exiger de s'armer d'une bravoure immense, que de parler comme toutes les bouches sur tous les canaux où des bouches parlent ! Prenons le mot, donc, puisqu'il est adopté


L'islamo-gauchisme, c'est ta création

Il n'y a pas grand doute à ce sujet : tu me compteras au nombre des islamo-gauchistes. La vue d'une mère d'élève voilée ne m'emplit d'aucun effroi, ni non plus celle d'un voile porté par une femme dans la rue, à la plage, ou en train de faire son jogging. Les rayons halal ne me paraissent pas être la succursale du terrorisme. Et la dénomination même que tu aimes tant employer – tu sais, ton fameux "problème de l'Islam" – me paraît scandaleuse, parce que je n'aime pas qu'on dise à cinq millions de mes concitoyens, cinquante fois le jour, que leur existence est un "problème".

Bref, je coche les cases : je suis un islamo-gauchiste. Enfin, il paraît. C'est toi qui me le dis. Ce mot, c'est toi qui m'en affubles. Moi, je me sens islamo-que dalle. Moi, les Musulmans, en tant que tels, j'en pense rien : j'en ai rencontré des éclairés, des rétrogrades, des bons, des vils, des que je compte pour des amis et d'autres que j'aurais du mal à supporter ne serait-ce que le temps d'une conversation... comme partout, comme avec tout le monde, en fait. Les communautés, en règle générale, j'en pense rien ; c'est à peine si je sais que ça existe, et généralement, quand ça existe, je crois que c'est surtout parce qu'il y a des gens comme toi pour dire : "ces gens-là", qui ainsi assignent des individus divers à une catégorie unique et qui, par l'acte même d'assigner, produisent chez ces individus une communauté réelle de condition et d'intérêts qui est de devoir réagir à l'assignation. (En un autre temps, déjà, Jean-Paul Sartre expliquait que c'est l'antisémite qui, en décidant qu'il y a une "question juive", fait le Juif.)


Suite ------- https://blogs.mediapart.fr/alexis-d...laisse-moi-te-dire-pourquoi-le-lache-cest-toi
 
A la guerre comme a la guerre il faut respecter ceux qui disent haut et fort la vérité mais mel eles droites sont lâchées dans leur racisme
Les seul ennemis cobfirmee sont sioniste comme hanouba
Et les hautres juif
 
Haut