[marche verte] documents de la cia déclassifiés

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Houari Boumédiène, Hassan II, Henry Kissinger, et un certain Abdelaziz Bouteflika… Des documents inédits dévoilent les secrets des négociations autour de l'épopée marocaine.


Récemment déclassifiés, les documents internes du Département d’État américain sur la période 1974-1976, époque où un certain Dr Henry Kissinger occupait le poste de secrétaire d’État du président Gerald Ford, sont, en ce qui concerne la crise du Sahara occidental, édifiants. La volonté de Kissinger de ne pas se laisser entraîner dans un conflit qu’il juge mineur n’a d’égale que sa méconnaissance, quasiment revendiquée, d’un dossier dont il ne se saisit vraiment qu’à l’approche de la Marche verte, quand le risque de guerre entre le Maroc, l’Espagne et l’Algérie lui apparaît imminent.

Dès la fin de 1973 pourtant, alors que l’Espagne de Franco a fait connaître son intention d’organiser à terme un référendum d’autodétermination dans sa colonie, Rabat met en garde Washington sur le thème : nous sommes vos alliés, vous disposez chez nous, à Kenitra, de deux stations de communication, vous devez choisir clairement votre camp. Lors d’un entretien avec l’un des adjoints de Kissinger, le ministre marocain des Affaires étrangères, Ahmed Benhima, fait passer le message : « Si le Sahara occidental devient indépendant », dit-il, cela voudra dire que l’Algérie socialiste et prosoviétique aura « un accès à l’Atlantique ». Or le Maroc « n’acceptera jamais d’être encerclé et isolé ».

Les télégrammes diplomatiques américains de l’année 1974 montrent un roi Hassan II extrêmement préoccupé par le déséquilibre militaire entre le royaume et son voisin algérien. Le souverain ne cesse de harceler ses visiteurs venus de Washington avec sa shopping list : il veut des chars M60, des avions F5, des missiles, des canons de 155 mm afin de pouvoir rivaliser avec les Mig 21 et les tanks T62 de Houari Boumédiène. Les Américains discutent, pinaillent, livrent au compte-gouttes et acceptent qu’une partie de cet armement soit livré indirectement en le prélevant sur les stocks des armées iranienne et jordanienne.


L’indifférence de Kissinger pour le Sahara

Mémo de la CIA, en date du 6 septembre 1974 : « Le roi espère que la campagne qu’il a lancée pour récupérer le Sahara espagnol renforcera sa position et distraira l’opinion des problèmes économiques et sociaux que connaît son pays […]. Mais s’il échoue, les pressions internes seront telles qu’elles pourraient bien le faire chuter, et si une guerre éclate entre les armées marocaine et algérienne, l’issue en est imprévisible. » Quelle solution de compromis pour l’éviter ? La CIA, que dirige alors William Colby, avance une idée, la partition : « Le Nord, avec le phosphate, au Maroc ; le Sud à la Mauritanie ; un corridor garanti à l’Algérie pour l’exportation de son minerai de fer de Tindouf ; une participation des intérêts espagnols à l’exploitation du territoire. »

La suite ici => http://www.jeuneafrique.com/mag/274...hassan-ii-boumediene-kissinger-et-bouteflika/
 

Pièces jointes

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