On aurait aimé de ne pas avoir à écrire ces quelques lignes. Or voici que l’hebdomadaire Marianne publie sur trois pages un portrait à charge de l’humoriste Yassine Belattar.
A lire ce papier, ce dernier serait une sorte de nouveau Dieudonné, et donc forcément antisémite. Un comique «shooté à un néoracisme», qui entretient le «déni de l’islamisme» et cultive les communautarismes, si possible les uns contre les autres car, selon l’auteure de l’article, il ose demander à haute voix pendant son spectacle «où sont les blancs, les noirs, les rebeus, les métis, montre ta main, là-haut le métis ! Les juifs, y a des juifs ?» Et la journaliste de poursuivre : «Il met en scène la fracture, la coupure, la sécession… C’est son jus, son fonds de commerce.» Et, en guise de feu d’artifice final, d’accuser «d’irresponsabilité» tous les médias qui ont «propulsé» ce dangereux individu «dans les débats politiques».
...
Pourquoi alors ce papier haineux de Marianne ? Parce que Belattar est un comique français, de confession musulmane, proche de François Hollande et d’Emmanuel Macron, et qui revendique haut et fort une France de la diversité qui pourrait s’épanouir dans notre République. Il rêve de tolérance religieuse et de bienveillance républicaine. Il se dit avant tout et en dernier ressort français. Il déclare qu’il ne «choisit pas ses deuils» et surtout pas «entre Charlie, Nice ou l’Hyper Cacher», car il est en deuil «à chaque fois qu’il y a un malheur sur le territoire français». C’est bête, ça ne rentre pas dans les cases de Marianne. Alors, puisque Dieudonné n’est plus, l’hebdo donne l’impression de se chercher, à tout prix, cet arabe antisémite médiatique qu’il adorerait haïr. Pas de bol, ce mec-là, s’il existe, ne s’appelle pas Yassine Belattar.
Libération.
http://www.liberation.fr/france/2017/12/18/marianne-yassine-belattar-et-liberation_1617256
A lire ce papier, ce dernier serait une sorte de nouveau Dieudonné, et donc forcément antisémite. Un comique «shooté à un néoracisme», qui entretient le «déni de l’islamisme» et cultive les communautarismes, si possible les uns contre les autres car, selon l’auteure de l’article, il ose demander à haute voix pendant son spectacle «où sont les blancs, les noirs, les rebeus, les métis, montre ta main, là-haut le métis ! Les juifs, y a des juifs ?» Et la journaliste de poursuivre : «Il met en scène la fracture, la coupure, la sécession… C’est son jus, son fonds de commerce.» Et, en guise de feu d’artifice final, d’accuser «d’irresponsabilité» tous les médias qui ont «propulsé» ce dangereux individu «dans les débats politiques».
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Pourquoi alors ce papier haineux de Marianne ? Parce que Belattar est un comique français, de confession musulmane, proche de François Hollande et d’Emmanuel Macron, et qui revendique haut et fort une France de la diversité qui pourrait s’épanouir dans notre République. Il rêve de tolérance religieuse et de bienveillance républicaine. Il se dit avant tout et en dernier ressort français. Il déclare qu’il ne «choisit pas ses deuils» et surtout pas «entre Charlie, Nice ou l’Hyper Cacher», car il est en deuil «à chaque fois qu’il y a un malheur sur le territoire français». C’est bête, ça ne rentre pas dans les cases de Marianne. Alors, puisque Dieudonné n’est plus, l’hebdo donne l’impression de se chercher, à tout prix, cet arabe antisémite médiatique qu’il adorerait haïr. Pas de bol, ce mec-là, s’il existe, ne s’appelle pas Yassine Belattar.
Libération.
http://www.liberation.fr/france/2017/12/18/marianne-yassine-belattar-et-liberation_1617256