Maroc - coup d'envoi du projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre du Moyen Seb

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Le Roi Mohammed VI a donné, mardi dans la commune rurale Ain Kansara (Province de Moulay Yacoub), le coup d'envoi du projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre du Moyen Sebou, d'Inaouen Aval et des terres bours avoisinantes, doté d'une enveloppe budgétaire globale de 865 millions de dirhams (MDH).
Bénéficiant à 23.320 agriculteurs des communes rurales de Ouled Mimoun, Louadayne, Ain Kansara, Tnin El Ouelja et Oued Jemâa, relevant des provinces de Moulay Yacoub et de Taounate, ce projet porte sur l'aménagement hydro-agricole de 17.000 hectares.
Le projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre du Moyen Sebou et d'Inaouen Aval vise ainsi l'irrigation de 4.600 ha des terres du périmètre irrigué et de 12.400 ha des terres bours à partir des retenues du barrage d'Idriss 1er (24 millions m3).
Faisant partie intégrante du plan "Maroc Vert", ce projet consiste en la réalisation de plusieurs points de prise d'eau au niveau du barrage d'Idriss 1er et d'un canal de liaison de 45 km de longueur, la construction et l'équipement de 24 stations de pompage et l'aménagement des réseaux d'irrigation (247 km), d'assainissement interne et externe (224 km) ainsi que de pistes (269 km).
Il sera procédé également, dans le cadre de ce projet, à l'aménagement de 71 km de routes et à la plantation d'oliviers, l'objectif étant la lutte contre l'érosion des terres, le désenclavement des zones ciblées, la création de 2.000 emplois stables et l'intensification et la valorisation des cultures (de 100 à 120 %).
Ce projet à forte valeur ajoutée sera réalisé dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat (45 %), l'Agence française de développement (51 %) et les bénéficiaires (4 %).
Plusieurs projets de développement de l'arboriculture fruitière au niveau de la région de Fès-Boulemane, seront réalisés dans le cadre du plan «Maroc Vert» pour un investissement global de 155 millions de dirhams.
Il s'agit du programme de développement de la filière oléicole dans la région qui prévoit la réalisation sur la période 2012-2015 de six projets bénéficiant à 4.152 agriculteurs de 12 communes rurales des provinces de Moulay Yacoub, Sefrou et Boulemane. (MAP)
 
Les investissements technologiques

Confronté à la sécheresse, le gouvernement australien a adopté en juin 2004 une « Initiative nationale de l’eau » visant à redéfinir entièrement la gestion de l’eau dans toutes ses dimensions : mesure et surveillance de l’état des ressources, capacités de stockage, droits d’accès et marchés de l’eau, réforme des systèmes de gestion urbains et ruraux. Ce programme était accompagné de la mise en place d’un fonds d’investissement dans le secteur de l’eau, lequel a donné l’impulsion à la construction de nombreuses nouvelles infrastructures. Certains de ces nouveaux projets visent à réduire les gaspillages inutiles, comme la conversion des canaux ouverts en pipe-lines pour éviter les pertes dues à l’évaporation. Mais la plupart d’entre eux restent davantage orientés par une politique d’augmentation de l’offre d’eau à n’importe quel prix que par un effort de rationalisation et de modération des usages. Les projets les plus importants sont ainsi ceux de construire plusieurs usines de dessalement (Perth, Sydney, Melbourne…), des usines de traitement de l’eau, de nouveaux barrages (Urannah) ou de nouveaux conduits pour transférer l’eau sur de grandes distances, ainsi que le lancement d’opérations de prospection dans le Nord du pays. Dans certains cas, un certain effort est fait pour limiter les impacts négatifs des projets : en ce qui concerne l’usine de dessalement de l’eau de mer projetée par la ville de Perth, par exemple, une grande partie de ses (importants) besoins en énergie devraient être couverts par des sources renouvelables, solaire et éolien. Les projets de recyclage des eaux usées à des fins industrielles, agricoles ou domestiques commencent également à se multiplier.

L’ampleur de ces investissements fait de l’Australie un véritable laboratoire pour les nouvelles technologies de l’eau, et les multinationales du secteur y sont particulièrement présentes et actives. Cet investissement massif n’est d’ailleurs pas sans donner lieu à des dérives de type "sécuritaire", comme l’a montré l’affaire révélée par la presse australienne où les autorités policières de Melbourne et de l’État de Victoria ont purement et simplement "livré" leurs fichiers d’activistes au consortium privé (mené par Suez) en charge de la réalisation d’une gigantesque usine de dessalement, jugée cruciale pour la sécurité de ce territoire. On peut également craindre que certaines de ces technologies, comme le dessalement, ne parviennent à atténuer une partie des effets de la crise de l’eau que connaît le pays qu’au prix d’en renforcer les causes fondamentales.

SOURCES
- Rapport technique IPCC eau et changement climatique. http://www.ipcc.ch/ipccreports/tp-c...
- Florence Decamp, « Chasseurs d’eau à Sydney », Libération, 26 octobre 2007.
- Amis de la Terre international, « Les voix des populations affectées par le changement climatique », novembre 2007. http://www.amisdelaterre.org/Les-po...
- Marc Laimé, « Crise de l’eau : le laboratoire australien », http://blog.mondediplo.net/2007-06-...
- « Like oil, speculators and water an uneasy mix », Reuters, 31 août 2008
- « Climate Change Ground Zero : Drought and Fires Devastate Australia », Keith Schneider, Yale Environment 360, 4 avril 2009. http://www.alternet.org/environment...
 
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