Maroc : un dahir royal interdit aux imams toute appartenance à des instances politiques/syndicales

sevet

VIB
Les attentats du 16 mai 2003 ont montré les limites du discours officiel religieux. En mai 2004, le roi Mohammed VI donnait le premier coup de pioche de la réforme de ce champ. Depuis, les initiatives se sont succédées afin de le moderniser sans pour autant s'attaquer frontalement aux autres facettes de l’islamisme au Maroc (PJD, Al Adl wal Ihsane, salafistes-wahabites) capables de livrer concurrence à l’islam de l’Etat. C'est dans ce contexte qu'intervient la publication d'un nouveau Dahir royal interdisant aux imams toute appartenance à une enseigne politique ou syndicale. Et ce n'est pas tout.


Le Maroc opère un tour de vis dans le processus du contrôle des imams et prêcheurs du vendredi. L’édition du bulletin officiel, du 1er juillet, a connu la publication d’un nouveau Dahir réglementant l’activité des préposés religieux.
Le texte royal interdit formellement aux imams, toute appartenance à une instance politique ou syndicale durant toute la période de l’exercice de leurs fonctions dans les mosquées sous l'égide du ministère des Affaires islamiques. Ils sont tenus, également, de n’exprimer aucune position politique et syndicale et d’éviter toute action susceptible de constituer une entrave à la pratique des préceptes de l’islam.


Ce Dahir annonce-t-il une purge au sein des imams proches du PJD et d’AWI ?

Deux semaines avant la parution de ce Dahir, le roi présidait, au théâtre Mohammed V à Rabat, la cérémonie de présentation du « Plan de soutien » à l’encadrement religieux au niveau local. Un programme qui « vise, selon les termes d’un communiqué du cabinet royal, à prémunir les mosquées de toute exploitation et améliorer le niveau de qualification au service des valeurs religieuses, notamment celles relatives à la citoyenneté et ce, en conformité avec les principes du rite malékite que les Marocains ont adoptés ».

Ce Dahir annonce-t-il la fin de la période de laxisme vis-à-vis des imams et prêcheurs proches d’Al Adl wal Ihsane ou du Mouvement unicité et réforme, la matrice du PJD ? La semaine dernière le ministre des Habous et des Affaires islamiques a été interpellé par le groupe PAM à la Chambre des conseillers sur la présence de partisans du PJD au sein du collectif des imams. Ahmed Taoufiq a minimisé une telle influence, préférant parler de cas qui ne dépassent même pas les doigts de la main, selon ses dires.

Sachant que le ministère, aidé en cela par les services du département de l’Intérieur, y compris dans les régions lointaines et enclavées, a les moyens de contrôler quasiment toutes les mosquées du royaume, estimées à plus de 50 mille. Les imams qui franchissent les lignes rouges sont souvent sanctionnés par l’expulsion.


Source : Yabiladi 03/07/2014
 

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
Et pourquoi ces même imams prennent des positions politiques quand il s'agit des décisions royales ?

Ces même imams ont appelé depuis les mosquées avant le referendum à voter oui à la constitution proposée par M6.
 

tizniti

Soyons sérieux .
Je ne pense pas, le PJD n'a plus aucune popularité, elle vise les fondamentalistes AWI, et les salafistes radicaux..
En tout cas, les islamistes avaient protesté avec véhémence contre cette fiction qui dévoile l’intimité du sultan.
Le Siècle magnifique est jugé islamiquement incorrect. Cette série télévisée à succès, que tu chéri tant ( ton avatar en est le témoin), qui met en scène la vie privée de Soliman le Magnifique, déclencha une vive polémique en Turquie. Les premiers épisodes montrent le sultan en train de boire de l’alcool et de succomber aux charmes de ses concubines. La fiction sur l’intimité de ce souverain, dont le règne au XVI e siècle a marqué l’apogée de l’Empire ottoman, suscita un tollé dans les cercles musulmans. Les détracteurs dénoncent une image humiliante du sultan, qui, au titre de calife, était également le commandeur des croyants musulmans.;):)

Allah idakhale 3elina hade achehare ale moubarrake balekhire ou sa7a ou laflousse.
 
Logique; les imams sont salariés du Royaume et sous la tutelle du ministère des affaires islamiques;
l'islam étant religion d Etat, il n y a qu un seul Etat et donc ....un seul islam possible au Maroc
toute variante ou divergence a fortiori opposition de la par de precheurs ne saurait exister
les imams qui comprennent la loi de dieu differemment ont certes le droit d'exister en tant qu homme mais pas en tant qu imam prêchant a une communauté
 

Scoco

Mrdi Mémtou Amro Maytkhes
Modérateur
En tout cas, les islamistes avaient protesté avec véhémence contre cette fiction qui dévoile l’intimité du sultan.
Le Siècle magnifique est jugé islamiquement incorrect. Cette série télévisée à succès, que tu chéri tant ( ton avatar en est le témoin), qui met en scène la vie privée de Soliman le Magnifique, déclencha une vive polémique en Turquie. Les premiers épisodes montrent le sultan en train de boire de l’alcool et de succomber aux charmes de ses concubines. La fiction sur l’intimité de ce souverain, dont le règne au XVI e siècle a marqué l’apogée de l’Empire ottoman, suscita un tollé dans les cercles musulmans. Les détracteurs dénoncent une image humiliante du sultan, qui, au titre de calife, était également le commandeur des croyants musulmans.;):)

Allah idakhale 3elina hade achehare ale moubarrake balekhire ou sa7a ou laflousse.
Bayna 9awsayne ana f l'épisode 30 de la saison 4 de cette série de qualité, je le regarde f had sa3a bach njib l ftour! :)
 

amsawad

Tayri nem tuder g-ul inu
@amsawad



vous auriez surement préférer celle de la France ?
On a pas besoin de la France là, les marocains ont toujours fait la différence entre le religieux et le politique ...Il faut savoir que dans toutes les tribus marocaines amazighs .. Il y' avait toujours ce que l'on a coutume d'appeler le binôme Amghar/fquih. L’'Amgha ( chef de tribu) s'occupe des affaires terrestres et le fquih des problèmes spirituels. Il faut dire que nos ancêtres ont déjà compris qu’une société sans sécularisation est condamnée à disparaître raison des contradictions qu’elle produit elle-même.
 
On a pas besoin de la France là, les marocains ont toujours fait la différence entre le religieux et le politique ...Il faut savoir que dans toutes les tribus marocaines amazighs .. Il y' avait toujours ce que l'on a coutume d'appeler le binôme Amghar/fquih. L’'Amgha ( chef de tribu) s'occupe des affaires terrestres et le fquih des problèmes spirituels. Il faut dire que nos ancêtres ont déjà compris qu’une société sans sécularisation est condamnée à disparaître raison des contradictions qu’elle produit elle-même.

Et on a aussi de nombreux exemple d'amghar qui étaient aussi fqih en même temps pour renforcer leur légitimité de chef. Ex: Mohamed Ameziane pour en prendre un connu.
Pas si evident que ça donc la séparation du séculaire et religieux.
 
Haut