Maroc : des influenceurs pour déconstruire les discours des djihadistes sur les réseaux sociaux

Bladi Robot

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Le Maroc entend former ses propres « influenceurs » sur les réseaux sociaux pour lutter contre l'extrémisme religieux. Par ce canal, les autorités espèrent toucher plus de jeunes.
L'idée émane du Centre des Oulémas de Mohammedia, un centre de réflexion religieuse créé par le roi Mohammed VI et qui a pour missions de faire connaître les valeurs de « l'Islam modéré » et de déconstruire les discours extrémistes. L'intense activité des djihadistes sur les réseaux sociaux a conduit le Centre à cette option : former (...)

- Société / Islam, Médias

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Idéologie djihadiste, le "désengagement"
Le 11/04/2021

Dans la stratégie française de lutte anti-terroriste et notamment dans les programmes de prévention contre l'idéologie djihadiste, sont employés les termes de "désengagement" et "déradicalisation", qu'entend-on par ces notions ?
Le défi de la radicalisation religieuse en France, notamment de type salafiste djihadiste est à relever impérativement. La contre-attaque est à mener sur tous les fronts. Cette action continue et laborieuse n’est pas exempte de réelles difficultés. Aussi Mohammed Chirani, revient-il sur son expérience comme chargé de mission « lutte contre la radicalisation violente sur le volet idéologique et politico-religieux » au sein de l’administration pénitentiaire au ministère de la Justice. Il passe en revue les efforts consentis afin de contrecarrer le discours djihadiste en prison, travail distinct de la mission de l’aumônerie pénitentiaire. Il explique la notion de « désengagement » phase intermédiaire nécessaire avant l’insertion des « repentis déradicalisés ».

Le "désengagement", c'est agir sur la non-violence. C'est une personne à un moment donné, qui peut se radicaliser ou pas, décide de renoncer à la violence. (...) Ça veut dire dans sa pensée, dans son comportement, il est encore de type radical, avec une pratique de l'islam très rigoriste, mais il renonce à la violence. Là on peut parler de "désengagement". C'est moins ambitieux que la "déradicalisation" mais le "désengagement" est plus facile à atteindre.

Mohammed Chirani souligne surtout la difficulté de mener ce combat avec les salafo-djihadistes lorsque l’on tient une position médiane dans un contexte de polarisation exacerbée des identitarismes.

Mohammed Chirani, essayiste, consultant en prévention de la radicalisation religieuse. Il est notamment l'auteur de Islam de France, la République en échec, publié chez Fayard en 2017 et Réconciliation française-Notre défi du vivre ensemble paru en 2014 aux éditions François Bourin.

https://www.franceculture.fr/emissions/questions-dislam/ideologie-djihadiste-le-desengagement
 
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