didadoune
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Si la passion marocaine pour le football n'a pas d'équivalent, les hippodromes sont souvent pleins. Dans une disciplinehyper masculinisée, une jeune jockey marocaine a décidé d'aller contre les clichés et de s'imooser dans la discipline. Zineb el Briouil, 18 ans, a disputé récemment un prix international sur un hippodrome de Marrakech flambant neuf et tout juste inauguré, prouvant que les femmes ont leur place aussi dans un monde équin dominé par les hommes au Maroc comme au Moyen-Orient.
La cavalière marocaine s'est mesurée le 7 mai dernier à des femmes jockeys venues du monde entier. «Je suis la seule femme jockey au Maroc à avoir gagné douze épreuves nationales. A chaque fois, je n'étais opposée qu'à des garçons», souligne-t-elle, fière de «participer à une course internationale». Dans la salle de pesage, c'est l'effervescence avant la course. Silhouette fluette, vêtue d'une casaque noire et verte, sa selle sur le bras, la jeune femme s'assied sur une chaise reliée à une balance sous le regard des commissaires.
Zineb el Briouil a commencé par pratiquer l'obstacle à l'âge de neuf ans. «Puis je suis passée aux courses», raconte-t-elle. «J'ai étudié trois ans à l'Institut national du cheval de Dar el Salam à Rabat, une année comme soigneuse et deux ans en tant que jockey». Zineb est issue d'une famille qui vit du cheval: c'est son père qui lui a mis le pied à l'étrier et qui continue à l'entraîner.
«La première fois qu'elle a essayé, ses jambes sont sorties des étriers, elle s'est énervée et a dit qu'elle refusait de continuer», se souvient Mbarak el Briouil. «Je lui ai dit: remonte, ça marchera demain. Si tu n'essaies pas encore, tu n'apprendras jamais. Tu dois monter, monter et encore monter pour apprendre.»
Sous un soleil de plomb, les lads font tourner les chevaux nerveux dans le rond de présentation. Fehria, la jument grise que le tirage au sort a attribué à Zineb, porte le numéro 12. Alors que toutes les jockeys sont montées et rejoignent la piste, la jeune femme pressée par son père, court et se dépêche de se hisser sur son cheval.
La filière équine explose au Maroc
Au Maroc, la filière équine est en plein essor depuis quelques années. En plus de la direction des haras nationaux, la SOREC -Société royale d'encouragement du cheval-, une société anonyme à capitaux publics sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, s'intéresse à l'amélioration des races chevalines et à la formation des cavaliers, tout en gérant les courses du royaume. Dans ce pays qui compte 277 jockeys pour près de 3.200 propriétaires de chevaux, et sept hippodromes où 2.400 courses sont organisées par an, le secteur représente 0,61% du PIB et 30.000 emplois.
Propriétaire de plusieurs haras et de chevaux de compétition, la famille royale est par ailleurs un acteur majeur et historique du cheval au Maroc. Mohammed VI détient notamment Quickly de Kreisker, l'étalon avec lequel le cavalier Abdelkebir Ouaddar a remporté plusieurs prix internationaux de saut d'obstacles.
Seules trois femmes jockeys ont à ce jour foulé les hippodromes du royaume. L'une d'elles, Bouchra Marmoul s'entraîne désormais en France. Zineb monte tous les jours, au moins une heure, et pratique d'autres sports comme la course à pied en appui de son entraînement.
La cavalière marocaine s'est mesurée le 7 mai dernier à des femmes jockeys venues du monde entier. «Je suis la seule femme jockey au Maroc à avoir gagné douze épreuves nationales. A chaque fois, je n'étais opposée qu'à des garçons», souligne-t-elle, fière de «participer à une course internationale». Dans la salle de pesage, c'est l'effervescence avant la course. Silhouette fluette, vêtue d'une casaque noire et verte, sa selle sur le bras, la jeune femme s'assied sur une chaise reliée à une balance sous le regard des commissaires.
Zineb el Briouil a commencé par pratiquer l'obstacle à l'âge de neuf ans. «Puis je suis passée aux courses», raconte-t-elle. «J'ai étudié trois ans à l'Institut national du cheval de Dar el Salam à Rabat, une année comme soigneuse et deux ans en tant que jockey». Zineb est issue d'une famille qui vit du cheval: c'est son père qui lui a mis le pied à l'étrier et qui continue à l'entraîner.
«La première fois qu'elle a essayé, ses jambes sont sorties des étriers, elle s'est énervée et a dit qu'elle refusait de continuer», se souvient Mbarak el Briouil. «Je lui ai dit: remonte, ça marchera demain. Si tu n'essaies pas encore, tu n'apprendras jamais. Tu dois monter, monter et encore monter pour apprendre.»
Sous un soleil de plomb, les lads font tourner les chevaux nerveux dans le rond de présentation. Fehria, la jument grise que le tirage au sort a attribué à Zineb, porte le numéro 12. Alors que toutes les jockeys sont montées et rejoignent la piste, la jeune femme pressée par son père, court et se dépêche de se hisser sur son cheval.
La filière équine explose au Maroc
Au Maroc, la filière équine est en plein essor depuis quelques années. En plus de la direction des haras nationaux, la SOREC -Société royale d'encouragement du cheval-, une société anonyme à capitaux publics sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, s'intéresse à l'amélioration des races chevalines et à la formation des cavaliers, tout en gérant les courses du royaume. Dans ce pays qui compte 277 jockeys pour près de 3.200 propriétaires de chevaux, et sept hippodromes où 2.400 courses sont organisées par an, le secteur représente 0,61% du PIB et 30.000 emplois.
Propriétaire de plusieurs haras et de chevaux de compétition, la famille royale est par ailleurs un acteur majeur et historique du cheval au Maroc. Mohammed VI détient notamment Quickly de Kreisker, l'étalon avec lequel le cavalier Abdelkebir Ouaddar a remporté plusieurs prix internationaux de saut d'obstacles.
Seules trois femmes jockeys ont à ce jour foulé les hippodromes du royaume. L'une d'elles, Bouchra Marmoul s'entraîne désormais en France. Zineb monte tous les jours, au moins une heure, et pratique d'autres sports comme la course à pied en appui de son entraînement.