Cet article date de Janvier 2011 et reste d'actualité vu les récents événements que connait le pays
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Chômage: 252.000 jeunes diplômés du supérieur sont sans emploi (statistiques HCP de 2006)
Peu de jeunes inscrits actuellement à luniversité croiront à lengagement du gouvernement de porter le taux de chômage à 7% en 2012.
Le rapport détaillé sur lemploi et le chômage du Haut-Commissariat au plan (HCP) montre que cest surtout les 15-24 ans qui sont les plus touchés par le fléau du chômage, avec ou sans diplôme.
[...]
Autre tendance inquiétante, le chômage de longue durée se transforme en donnée structurelle .
Selon le HCP, 2 demandeurs demploi sur 3 (65%) sont au chômage depuis plus dun an.
Par ailleurs, la moitié des 1,062 million de chômeurs recensés à fin 2006 (les données recueillies par le HCP sarrêtaient à cette date) na jamais travaillé.
Dans ces conditions, il apparait que, pour une large part de chômeurs, la possibilité de sinsérer sur le marché est de plus en plus compromise.
Mais le plus inquiétant de la photographie du chômage brossée par le HCP concerne les jeunes diplômés.
Le taux de chômage des titulaires dun diplôme de lenseignement supérieur sétablit à 23,7%, avec des pointes dans les grandes villes où la proportion des jeunes diplômés de luniversité sans emploi est trois points au-dessus de la moyenne nationale.
Le plus grave est la persistance du chômage à longue durée dans cette catégorie de demandeurs demploi : 4 diplômés du supérieur sur 5 sont au chômage depuis plus dun an.
Cest lun des paradoxes du marché de lemploi dans le Royaume: plus on est qualifié (mais quelle qualification?), plus on reste longtemps sur la touche.
A fin 2006, la population des chômeurs titulaires dun diplôme de lenseignement supérieur était estimée à 252.000.
Et, à lévidence, le phénomène va en saccentuant.
.....
Ce qui est certain, cest que lenquête du HCP conforte encore plus quon ne limaginait les griefs des entreprises à lencontre dun système éducatif qui sapparente de plus en plus à une fabrique à chômage.
En attendant que la professionnalisation des cursus à luniversité produise les premiers effets, le contingent des diplômés au chômage continuera à grossir.
La persistance du chômage des diplômés du supérieur repose en tout cas le problème de lefficacité des politiques publiques (au sens large) de lutte face à ce phénomène qui exige une approche globale.
Elle montre surtout les limites du traitement social à travers le levier des subventions des emplois des jeunes diplômés et lexigence de la mise en oeuvre de réformes radicales dans le système denseignement.
Par ailleurs, les programmes de reconversion à la carte, aussi efficaces soient-ils, ne peuvent pas absorber des milliers de jeunes gens qui arrivent sur le marché tous les ans.
Le chômage des diplômés a accentué le déséquilibre des rapports de force sur le marché.
Faute de trouver des emplois adaptés à leur qualification, beaucoup de jeunes acceptent de travailler pour des emplois en dessous de leurs prétentions initiales.
Les centres dappels, par exemple, recrutent massivement des candidats bac+4 à Casablanca et dans plusieurs grandes villes du Royaume.
Source :
http://blog.ojraweb.com/?p=145
+l'économiste
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Chômage: 252.000 jeunes diplômés du supérieur sont sans emploi (statistiques HCP de 2006)
Peu de jeunes inscrits actuellement à luniversité croiront à lengagement du gouvernement de porter le taux de chômage à 7% en 2012.
Le rapport détaillé sur lemploi et le chômage du Haut-Commissariat au plan (HCP) montre que cest surtout les 15-24 ans qui sont les plus touchés par le fléau du chômage, avec ou sans diplôme.
[...]
Autre tendance inquiétante, le chômage de longue durée se transforme en donnée structurelle .
Selon le HCP, 2 demandeurs demploi sur 3 (65%) sont au chômage depuis plus dun an.
Par ailleurs, la moitié des 1,062 million de chômeurs recensés à fin 2006 (les données recueillies par le HCP sarrêtaient à cette date) na jamais travaillé.
Dans ces conditions, il apparait que, pour une large part de chômeurs, la possibilité de sinsérer sur le marché est de plus en plus compromise.
Mais le plus inquiétant de la photographie du chômage brossée par le HCP concerne les jeunes diplômés.
Le taux de chômage des titulaires dun diplôme de lenseignement supérieur sétablit à 23,7%, avec des pointes dans les grandes villes où la proportion des jeunes diplômés de luniversité sans emploi est trois points au-dessus de la moyenne nationale.
Le plus grave est la persistance du chômage à longue durée dans cette catégorie de demandeurs demploi : 4 diplômés du supérieur sur 5 sont au chômage depuis plus dun an.
Cest lun des paradoxes du marché de lemploi dans le Royaume: plus on est qualifié (mais quelle qualification?), plus on reste longtemps sur la touche.
A fin 2006, la population des chômeurs titulaires dun diplôme de lenseignement supérieur était estimée à 252.000.
Et, à lévidence, le phénomène va en saccentuant.
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Ce qui est certain, cest que lenquête du HCP conforte encore plus quon ne limaginait les griefs des entreprises à lencontre dun système éducatif qui sapparente de plus en plus à une fabrique à chômage.
En attendant que la professionnalisation des cursus à luniversité produise les premiers effets, le contingent des diplômés au chômage continuera à grossir.
La persistance du chômage des diplômés du supérieur repose en tout cas le problème de lefficacité des politiques publiques (au sens large) de lutte face à ce phénomène qui exige une approche globale.
Elle montre surtout les limites du traitement social à travers le levier des subventions des emplois des jeunes diplômés et lexigence de la mise en oeuvre de réformes radicales dans le système denseignement.
Par ailleurs, les programmes de reconversion à la carte, aussi efficaces soient-ils, ne peuvent pas absorber des milliers de jeunes gens qui arrivent sur le marché tous les ans.
Le chômage des diplômés a accentué le déséquilibre des rapports de force sur le marché.
Faute de trouver des emplois adaptés à leur qualification, beaucoup de jeunes acceptent de travailler pour des emplois en dessous de leurs prétentions initiales.
Les centres dappels, par exemple, recrutent massivement des candidats bac+4 à Casablanca et dans plusieurs grandes villes du Royaume.
Source :
http://blog.ojraweb.com/?p=145
+l'économiste