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PLD (Peace, Love and Diversity)
http://www.huffpostmaghreb.com/driss-ghali/maroc-la-recreation-est-finie_b_17069998.html
Maroc: La récréation est finie
Publication: 13/06/2017 13h32 CEST Mis à jour: 13/06/2017
SOCIÉTÉ - Si on me demandait de résumer en une phrase les évènements du semestre qui s'achève, je dirais sans hésiter que les six derniers mois ont démontré que la classe politique marocaine est non seulement inutile mais dangereuse. Elle représente un péril pour elle-même et pour la Nation toute entière.
Elle aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. Elle parle quand il convient de se taire. Elle garde le silence lorsque la haute fonction publique a désespérément besoin d'une feuille de route pour le Rif. Elle n'a pas un mot de compassion pour les hommes et les femmes de la police qui, par dizaines, sont admis dans les hôpitaux, victimes des manifestants "pacifiques" d'Al Hoceima.
Quand j'entends nos élus parler du hirak, j'ai envie de les exiler à Tata, puisse l'air chaud et sec du désert les raisonner un peu (avec tout le respect que je dois aux habitants de cette ville). Le terme hirak ne veut rien dire. Il ne fait pas partie de notre vocabulaire. L'utiliser c'est donner raison, sans contrepartie aucune, à ceux qui se soulèvent à Al Hoceima, c'est leur reconnaître un statut d'acteur politique qu'ils n'ont pas. Faire sien le langage de l'adversaire revient à lui donner un avantage symbolique puisque l'on place la discussion sur le terrain qu'il aura choisi.
Parler de hirak c'est ouvrir la porte à un remake du printemps arabe. Qui aurait pu dire que des partis historiques allaient soutenir un videur de boîte de nuit et ses acolytes dans leur entreprise de caillassage des forces de l'ordre?
Tout a commencé en 2010 avec Gdeim Izik. L'Etat a laissé se former un camp énorme aux abords de Laâyoune. Ensuite, on a envoyé des jeunes policiers et pompiers se faire massacrer par des sauvages qui ont profané leurs dépouilles. Les héros de la Marche Verte et les patriotes qui ont perdu la vie au Sahara ont dû se retourner dans leur tombe.
Puis, il y a eu l'affaire Galvan en 2013. La sinistre affaire Galvan. L'Etat, pour la première fois depuis le scandale Tabet (1993), faisait preuve de dangereux manquements. Incompétence ou corruption? Je ne sais lequel des deux maux est le pire dans ce cas précis.
Ensuite, il y a eu Guerguerat. Pendant plusieurs semaines, nous avons découvert que des coupeurs de route pouvaient bloquer les camions en route vers cette Afrique subsaharienne dont nous voulons tant faire un partenaire stratégique.
Maroc: La récréation est finie
Publication: 13/06/2017 13h32 CEST Mis à jour: 13/06/2017
SOCIÉTÉ - Si on me demandait de résumer en une phrase les évènements du semestre qui s'achève, je dirais sans hésiter que les six derniers mois ont démontré que la classe politique marocaine est non seulement inutile mais dangereuse. Elle représente un péril pour elle-même et pour la Nation toute entière.
Elle aggrave les problèmes au lieu de les résoudre. Elle parle quand il convient de se taire. Elle garde le silence lorsque la haute fonction publique a désespérément besoin d'une feuille de route pour le Rif. Elle n'a pas un mot de compassion pour les hommes et les femmes de la police qui, par dizaines, sont admis dans les hôpitaux, victimes des manifestants "pacifiques" d'Al Hoceima.
Quand j'entends nos élus parler du hirak, j'ai envie de les exiler à Tata, puisse l'air chaud et sec du désert les raisonner un peu (avec tout le respect que je dois aux habitants de cette ville). Le terme hirak ne veut rien dire. Il ne fait pas partie de notre vocabulaire. L'utiliser c'est donner raison, sans contrepartie aucune, à ceux qui se soulèvent à Al Hoceima, c'est leur reconnaître un statut d'acteur politique qu'ils n'ont pas. Faire sien le langage de l'adversaire revient à lui donner un avantage symbolique puisque l'on place la discussion sur le terrain qu'il aura choisi.
Parler de hirak c'est ouvrir la porte à un remake du printemps arabe. Qui aurait pu dire que des partis historiques allaient soutenir un videur de boîte de nuit et ses acolytes dans leur entreprise de caillassage des forces de l'ordre?
Tout a commencé en 2010 avec Gdeim Izik. L'Etat a laissé se former un camp énorme aux abords de Laâyoune. Ensuite, on a envoyé des jeunes policiers et pompiers se faire massacrer par des sauvages qui ont profané leurs dépouilles. Les héros de la Marche Verte et les patriotes qui ont perdu la vie au Sahara ont dû se retourner dans leur tombe.
Puis, il y a eu l'affaire Galvan en 2013. La sinistre affaire Galvan. L'Etat, pour la première fois depuis le scandale Tabet (1993), faisait preuve de dangereux manquements. Incompétence ou corruption? Je ne sais lequel des deux maux est le pire dans ce cas précis.
Ensuite, il y a eu Guerguerat. Pendant plusieurs semaines, nous avons découvert que des coupeurs de route pouvaient bloquer les camions en route vers cette Afrique subsaharienne dont nous voulons tant faire un partenaire stratégique.