Le syndicat des travailleurs immigrés au Maroc dénonce la recommandation du ministère de lIntérieur aux sans- papiers européens de régulariser leur situation. Il demande que les Subsahariens bénéficient de la même mesure et de traiter les sans-papiers sur le même pied dégalité sans distinction de couleur ou de race.
Cinq jours après lappel du département de Mohand Laenser aux Européens de régulariser leur séjour au Maroc, le syndicat des travailleurs immigrés au Maroc réagit. Dans un communiqué, datant du 18 juin, la toute jeune structure ouvrière, affiliée à lODT (Organisation démocratique du travail), estime que cette invitation est la parfaite illustration de « deux poids, deux mesures » envers les migrants. « A notre grande surprise, ce sont nos camarades immigrés sans papiers européens qui reçoivent la réponse favorable aux problèmes que nous, immigrés subsahariens, avons posés » il y a plusieurs années.
« Discrimination raciale des autorités »
Pire. Le syndicat « sindigne que la loi diffère en fonction de la couleur de la peau et de la provenance des migrants. Il sagit ici dun mépris et dune discrimination raciale des autorités envers les migrants subsahariens ». Et constate qu « au moment où les migrants Européens sont caressés dans le sens du poil, les Subsahariens reçoivent, quant à eux, toutes sortes de brimades : arrestations, refoulements abusifs à la frontière, détentions illégales, confiscations de passeports ».
Au Maroc, la loi 02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers est promulguée uniquement pour les migrants africains. Sachant que dans son article 3, elle mentionne le « visa exigible », les Européens en sont, dailleurs, exemptés. Ces dispositions restrictives ont été adoptées dans un contexte politique très particulier.
Nous sommes en 2003, le Maroc sest engagé dans la guerre de lUnion européenne contre limmigration illégale des Subsahariens. Obligé de faire bonne figure auprès de son premier partenaire économique, il na pas hésité à renforcer son arsenal juridique et à mener des campagnes de refoulement des sans-papiers africains vers les frontières de lAlgérie. Hasard du calendrier, la loi 02-03 et celle contre le terrorisme ont été adoptées au cours de la même année.
« Régulariser les Subsahariens au même titre que les Européens »
Le communiqué du syndicat des travailleurs immigrés au Maroc, affilié à lODT, demande au ministre de lIntérieur de « prendre des mesures permettant à tous les migrants, sans distinction aucune de provenance et de couleur, en situation irrégulière au Maroc, de régulariser leur situation à linstar de leurs camarades Européens ». Un appel qui a peu de chance dêtre entendu. Les opérations de refoulement et le refus des services de ce même département daccorder des actes de naissances aux enfants nés de parents subsahariens sans-papiers, se poursuivent.
L'année 2012 a même enregistré un durcissement des autorités vis-à-vis des immigrés africains en collaborant activement avec Madrid contre des candidats qui croyaient trouver refuge sur des ilots marocains mais sous occupation espagnole.
Yabiladi
Cinq jours après lappel du département de Mohand Laenser aux Européens de régulariser leur séjour au Maroc, le syndicat des travailleurs immigrés au Maroc réagit. Dans un communiqué, datant du 18 juin, la toute jeune structure ouvrière, affiliée à lODT (Organisation démocratique du travail), estime que cette invitation est la parfaite illustration de « deux poids, deux mesures » envers les migrants. « A notre grande surprise, ce sont nos camarades immigrés sans papiers européens qui reçoivent la réponse favorable aux problèmes que nous, immigrés subsahariens, avons posés » il y a plusieurs années.
« Discrimination raciale des autorités »
Pire. Le syndicat « sindigne que la loi diffère en fonction de la couleur de la peau et de la provenance des migrants. Il sagit ici dun mépris et dune discrimination raciale des autorités envers les migrants subsahariens ». Et constate qu « au moment où les migrants Européens sont caressés dans le sens du poil, les Subsahariens reçoivent, quant à eux, toutes sortes de brimades : arrestations, refoulements abusifs à la frontière, détentions illégales, confiscations de passeports ».
Au Maroc, la loi 02-03 relative à l'entrée et au séjour des étrangers est promulguée uniquement pour les migrants africains. Sachant que dans son article 3, elle mentionne le « visa exigible », les Européens en sont, dailleurs, exemptés. Ces dispositions restrictives ont été adoptées dans un contexte politique très particulier.
Nous sommes en 2003, le Maroc sest engagé dans la guerre de lUnion européenne contre limmigration illégale des Subsahariens. Obligé de faire bonne figure auprès de son premier partenaire économique, il na pas hésité à renforcer son arsenal juridique et à mener des campagnes de refoulement des sans-papiers africains vers les frontières de lAlgérie. Hasard du calendrier, la loi 02-03 et celle contre le terrorisme ont été adoptées au cours de la même année.
« Régulariser les Subsahariens au même titre que les Européens »
Le communiqué du syndicat des travailleurs immigrés au Maroc, affilié à lODT, demande au ministre de lIntérieur de « prendre des mesures permettant à tous les migrants, sans distinction aucune de provenance et de couleur, en situation irrégulière au Maroc, de régulariser leur situation à linstar de leurs camarades Européens ». Un appel qui a peu de chance dêtre entendu. Les opérations de refoulement et le refus des services de ce même département daccorder des actes de naissances aux enfants nés de parents subsahariens sans-papiers, se poursuivent.
L'année 2012 a même enregistré un durcissement des autorités vis-à-vis des immigrés africains en collaborant activement avec Madrid contre des candidats qui croyaient trouver refuge sur des ilots marocains mais sous occupation espagnole.
Yabiladi