A limage des 14 000 Marocains rapatriés jusquà présent, Azzedine, Youssef sont les rescapés dune guerre civile qui les a dépouillés de tous les biens. Rentrés au Maroc, la plupart nont ni logement ni emploi et les efforts déployés par lEtat restent insuffisants.
Azzedine Mogadem, aujourdhui 48 ans, a quitté le Maroc pour la Jamahiriya en 1994. Fort dun diplôme en dessin industriel et alors que les portes de lEurope lui sont fermées, il tente laventure libyenne. «Je nai jamais eu de problème à travailler en tant que dessinateur industriel comme freelance ou dans des entreprises dans les principales villes libyennes», raconte ce natif de Casablanca. Malgré les différences culturelles entre les deux pays, Azzedine sadapte à la vie dans le pays de Mouammar Kadhafi. Il se marie avec une Marocaine, et ses trois enfants, dont laîné est aujourdhui âgé de 11 ans, voient le jour en Libye. Avec un salaire mensuel de 20 000 DH, Azzedine loue une belle maison, équipée dernier cri. Il inscrit ses enfants dans une école privée et se paie même le luxe de leur donner des cours de soutien à domicile, administrés par des étudiants libyens. Azzedine possède également une voiture et se déplace en avion quand il sagit de missions dans des villes trop éloignées de Tripoli.
En 2007, son entreprise lenvoie pour de bon à Tobrouk, dans lEst du pays. Il décide dinstaller sa famille à Zenten, une petite ville située à 160 km à louest de Tripoli. Les habitants y sont respectueux des étrangers, surtout quand ce sont des familles. Des dizaines de familles marocaines y ont dailleurs élu domicile et se sont constituées en association. Azzedine était, jusquau déclenchement de la guerre, le secrétaire général de cette association. «Je ne pouvais pas laisser ma famille à Tripoli. Javais une voiture et cétait très mal vu par les Libyens. Il fallait toujours garer sa voiture dans son parking sinon on te la volait ou on la brûlait. Même en temps de paix, on accusait les émigrés qui commençaient à montrer des signes de prospérité de voler largent du pays», explique-t-il. Dans un pays géré sans Constitution et où le «Livre vert» guide la Révolution libyenne, les abus sont légion, surtout vis-à-vis de la population immigrée. «Le corps de la police est constitué dex-criminels qui agissent comme une milice. Ils peuvent confisquer argent et téléphones portables et nhésitent pas à tabasser les récalcitrants, même en temps de paix. Bien sûr, ils adoptent une tout autre attitude à lencontre des citoyens libyens», raconte Azzedine.
http://www.lavieeco.com/news/societe/marocains-de-libye-d-un-enfer-a-l-autre-19960.html
Azzedine Mogadem, aujourdhui 48 ans, a quitté le Maroc pour la Jamahiriya en 1994. Fort dun diplôme en dessin industriel et alors que les portes de lEurope lui sont fermées, il tente laventure libyenne. «Je nai jamais eu de problème à travailler en tant que dessinateur industriel comme freelance ou dans des entreprises dans les principales villes libyennes», raconte ce natif de Casablanca. Malgré les différences culturelles entre les deux pays, Azzedine sadapte à la vie dans le pays de Mouammar Kadhafi. Il se marie avec une Marocaine, et ses trois enfants, dont laîné est aujourdhui âgé de 11 ans, voient le jour en Libye. Avec un salaire mensuel de 20 000 DH, Azzedine loue une belle maison, équipée dernier cri. Il inscrit ses enfants dans une école privée et se paie même le luxe de leur donner des cours de soutien à domicile, administrés par des étudiants libyens. Azzedine possède également une voiture et se déplace en avion quand il sagit de missions dans des villes trop éloignées de Tripoli.
En 2007, son entreprise lenvoie pour de bon à Tobrouk, dans lEst du pays. Il décide dinstaller sa famille à Zenten, une petite ville située à 160 km à louest de Tripoli. Les habitants y sont respectueux des étrangers, surtout quand ce sont des familles. Des dizaines de familles marocaines y ont dailleurs élu domicile et se sont constituées en association. Azzedine était, jusquau déclenchement de la guerre, le secrétaire général de cette association. «Je ne pouvais pas laisser ma famille à Tripoli. Javais une voiture et cétait très mal vu par les Libyens. Il fallait toujours garer sa voiture dans son parking sinon on te la volait ou on la brûlait. Même en temps de paix, on accusait les émigrés qui commençaient à montrer des signes de prospérité de voler largent du pays», explique-t-il. Dans un pays géré sans Constitution et où le «Livre vert» guide la Révolution libyenne, les abus sont légion, surtout vis-à-vis de la population immigrée. «Le corps de la police est constitué dex-criminels qui agissent comme une milice. Ils peuvent confisquer argent et téléphones portables et nhésitent pas à tabasser les récalcitrants, même en temps de paix. Bien sûr, ils adoptent une tout autre attitude à lencontre des citoyens libyens», raconte Azzedine.
http://www.lavieeco.com/news/societe/marocains-de-libye-d-un-enfer-a-l-autre-19960.html