Marocanité du Sahara : pourquoi l'Espagne se montre-t-elle toujours réticente ?

Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
L'Espagne n'est pas près de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Elle redoute que le royaume revendique Ceuta et Melilla.
L'Espagne ne changera pas sa position sur le Sahara. Si le Maroc réussit à annexer ce territoire, « la prochaine étape sera Sebta et Melilla », confient des sources de l'exécutif au journal espagnol El mundo. Des confidences qui sont loin d'être anodines. Le chef du gouvernement marocain Saâdeddine El Othmani déclarait en décembre 2020 que « le temps viendra pour (...)

- Maroc / Sahara Marocain, Espagne, Ceuta (Sebta), Melilla

Marocanité du Sahara : pourquoi l'Espagne se montre-t-elle toujours réticente ?
 
Je trouve que le Maroc à commis un certain nombres d'erreurs stratégiques aussi bien politiques que militaires, dans la gestion passées de ses territoires occupés.
Parmi ces erreurs, celle d'avoir fait des priorités dans ses revendications.
Ils aurait du des le départ revendiquer la décolonisation de la totalité des parties occupées par l'espagne, etendue aux iles canaries et autre cailloux des eaux territoriales.
Puis s'atteler s'il le faut, à faire des priorités d'action.
Car effectivement, ce scenario qui consiste à ce que l'espagne lui mette les bâtons dans les roues par peur qu'il n'aille par la suite réclamer la décolonisation des enclaves du nord, est tout à fait plausible.
Le pousser à s'enliser avec le sahara, en vu de le détourner des enclaves du nord semble etre la stratégie espagnole.
un scenario futur, qui consisterait au pire, à le pousser à ceder ( s'engager à ne jamais réclamer ) une des deux villes, Ceuta en l’occurrence, en contre partie du retrait de l'espagne du dossier sahara doit certainement avoir deja effleuré l'esprit d'un certain milieu conservateur et militaire espagnol.
Je pense que le jeu de l'espagne en ayant créé ce probleme du sahara, avait bien pour but d'affaiblir le Maroc longuement, afin de le rendre malléable pour des négociations futures.
 
Dernière édition:
Nos ennemis se dirigent toujours vers les USA. L'histoire se repete.


Kissinger: But we don’t have that much interest in the Sahara.
Bouteflika: But you have interests in Spain, and in Morocco.
Kissinger: And in Algeria.
Bouteflika: And you favored one.
Kissinger: I don’t think we favored one side. We tried to stay out of it
 
C'est une affaire perdue d'avance. On va les ridiculiser comme on
a fait avec les 40 caporaux de Ali Baba.

 
En fin d'annee chaque famille donne 25 dollars pour achter un cadeau a la maitresse.
Il s'est avere que ma femme et moi ont envoye 25 dollars chacun. Manque de communication.

Alors ma femme me dit "Faut se rembourser".
Je lui ai rappele: "Cherie c'est un cadeau. Ca se fait pas ..."

Quelqu'un doit expliquer cela a Pedro. Trump nous a fait un petit cadeau. C'est fini. Done. Bye.
 

Edito géopolitique n°1: Maroc/Espagne, l’histoire d’une remontada​




Après les récentes tensions diplomatiques avec Berlin, le second front ouvert par le Royaume du Maroc avec l’Espagne a été l’occasion d’un dévoilement géopolitique majeur. En bon N°10 de la diplomatie marocaine, Super-Bourita n’en démord pas. Un Jusqu’au-boutisme diplomatique qui semble marquer un tournant réaliste dans les rapports qu’entretient le Maroc avec ses partenaires dits « stratégiques ».
Un bref détour théorique :


Au début des années 1990, au moment où le libéralisme et le multilatéralisme triomphants semblaient devenir l’horizon indépassable dans les relations internationales, le célèbre théoricien et politologue argentin Carlos Escudé décida de faire un hors-jeu théorique (promis, fini les métaphores footballistiques).

En 1992, il publie un article intitulé « Realismo periférico: Bases teóricas para una nueva política exterior argentina » où il entend actualiser l’école réaliste en la nettoyant de tous les postulats, pour le coup non-réalistes, qui la discrédite.
Pour aller droit au but (Oui, je sais !), Escudé part du constat que derrière le multilatéralisme formel, se cache une proto-hiérarchie structurée en trois étages.

Le premier, celui des donneurs d’ordres et des faiseurs de règles, les « Rules makers », comprend les puissances dominantes du moment qui à l’époque correspondaient aux 5 membres permanents du Conseil de Sécurité (USA, Russie, Chine, UK et France) avec à leur tête l’Hegemon américain. Ces derniers, jouissent du fait de leur puissance autant économique que/ou militaire d’une importante autonomie stratégique.
 
Le deuxième, correspond aux « Rules Takers » et comprend les pays développés (ou pas d’ailleurs) qui ont volontairement choisi d’abandonner toute autonomie dans leur politique extérieure en s’alignant sur l’Hegemon. La contrepartie de cette vassalisation est la stabilité politique et une possible prospérité économique. Cette catégorie comprend autant le Japon, la Colombie, l’Allemagne que la Turquie de l’époque.
Enfin, la dernière rassemble les « Shithole countries » aurait dit Trump. Escudé parle de « Rogue states » ou de « Rebel States », autrement dit, les Etats qui tout en refusant de se soumettre à l’Hegemon, entendent mener une politique extérieure totalement autonome. Ce club fort sympathique rassemble des pays comme la Corée du Nord, l’Iran, le Vénézuela ou encore la Syrie. Le prix à payer est : Embargo, tentatives de déstabilisation, appauvrissement de la population et régression économique.

Car pour le théoricien argentin l’équation est simple : Autonomie absolue = Autoritarisme absolu. Après, tout est une question de degré.

Quid du Maroc ?

C’est beau tout ça, mais le Maroc dans tout ça me direz-vous ?

Après plusieurs tentatives de désenclavement diplomatique à travers la signature de partenariats stratégiques avec des puissances majeures comme la Russie ou encore la Chine, le Maroc sort avec l’amer constat qu’une multipolarité effective n’est pas pour demain.

Personne n’est prêt à assumer le rôle de nouveau pôle géopolitique dans une logique de transition impériale. La Chine est une puissance ethno-centrée et dépourvue de messianisme, quant à la Russie, elle est, dirait Evola, en train de “chevaucher le tigre”.

Les Etats-Unis demeurent donc, peut-être malgré eux, l’unique « étoile polaire » du moment comme la surnomment les politologues sud-américains. Une étoile qui certes a perdu de son éclat, mais qui n’en demeure pas moins encore rayonnante d’hégémonie.

Ainsi, le redéploiement stratégique du Maroc dans sa profondeur continentale africaine, couplé au récent alignement de la diplomatie marocaine à l’axe Washington-Tel Aviv, en plus d’être réaliste, offre au Maroc une latitude stratégique inespérée il y a encore quelques années.

Le Maroc assume donc pleinement et clairement son statut de « Rules takers » dans la nouvelle hiérarchie mondiale. Fort de cette nouvelle profondeur stratégique et de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, le Royaume peut s’autoriser de conjuguer des ambitions de développement économique avec un bilatéralisme de plus en plus décomplexé au profit de notre intégrité territoriale.
 
L’Espagne, cet ami qui nous veut du mal
En accueillant illégalement le criminel de guerre Brahim Ghali sur son territoire sous une identité usurpée, Madrid loin de tout réalisme et contre ses propres intérêts bien compris, dévoile de plus en plus précipitamment son jeu de cartes.

Car l’Espagne mène depuis des années de manière à peine voilée une politique d’endiguement du Maroc, de concert avec notre voisin de l’Est.

La finalité ? Freiner le plus possible la projection du Royaume autant en Afrique que sur son ouverture Atlantique. Une doctrine « Truman » à la portée des caniches aurait dit Céline.

Hanté par le spectre et le fantasme de l’invasion « Maure » et nourri par un imaginaire impérial révolu, le pays de Cervantes semble oublier que contrairement au monde anglo-saxon, il ne fut qu’un EDD (Empire à Durée Déterminé).

Son âge d’or va grosso modo de l’achèvement de la « Reconquista » rendue possible par l’union des couronnes de Castille et d’Aragon en 1479 jusqu’à la « Guerre de Trente Ans » qui finit par enclencher le long déclin d’un empire fatigué. Un déclin au profit des puissances thalassocratiques hollandaise puis anglaise.

N’étant qu’un appendice du bloc continental européen, l’Espagne ne pouvait posséder une « conscience insulaire » à l’image de l’Angleterre, dont la géographie lui permis de choisir une destinée exclusivement maritime. Ce qui fit dire à Edmund Burke que « l’Espagne n’est qu’une baleine échouée sur les côtes européennes », comme le rappelle Carl Schmitt (oui, je sais, nazi, shoah, zeures les plus sombres,…) dans son ouvrage initiatique « Terre et Mer ».

Aujourd’hui, dans le bras de fer qui l’oppose à Rabat, Madrid entend impliquer l’Union Européenne dans une crise qui n’est pas la sienne. C’est pour reprendre la fable de la Fontaine, la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf. Car contrairement à l’Hegemon américain, l’Union Européenne n’a aucune réalité politique, et encore moins d’autonomie stratégique. Elle demeure malgré son poids économique et son potentiel technologique, une grande province sous protectorat américain.

Peut-être est-il temps du côté du « Palacio de Santa Cruz » de comprendre que l’Atlantique autant que l’Afrique sont assez vastes pour contenir et garantir autant les intérêts de Rabat que de Madrid, et que seul un partenariat stratégique viable sur la longue durée entre nos deux pays, est de nature à garantir la stabilité et la prospérité dans la région.
(A suivre …)

 
Normalement ca devrait etre :
Pas de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara = pas de reconnaissance de la souveraineté de l Espagne sur la catalogne
et Hola Catalonha!:D
 
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