Dans "Paris-Marrakech: luxe, pouvoir et réseaux" publié aux éditions Calmann-Lévy, les journalistes Ali Amar et Jean-Pierre Tuquoi explorent la face sombre, quasi incestueuse, des relations franco-marocaines qui se nouent derrière les murs de la ville ocre. Ils décrivent des élites françaises et marocaines noyées dans l'affairisme, les conflits d'intérêts et les histoires de murs légères. Le "Nouvel Observateur" a interrogé Ali Amar, journaliste marocain et co-auteur de l'ouvrage.
Quelles relations entretiennent les personnalités françaises régulièrement présentes à Marrakech et le pouvoir royal marocain ?
- Il s'agit de relation donnant/donnant, voire de corruption généralisée. On parle souvent de diplomatie "Mamounia", "Tajine" ou "couscous" pour évoquer ces liens. Certaines personnalités françaises influentes ont une relation de consanguinité avec le pouvoir marocain. Elles sont régulièrement invitées à l'occasion de séminaires, de festivals, de rencontres culturelles...
On parle souvent de Marrakech comme le "XXIe arrondissement" de Paris. Les personnalités françaises y passent des vacances ensoleillées à l'il et font des affaires avec les membres du cercle royal. Ensuite, elles reprennent l'avion et défendent l'image du Maroc à l'étranger, parlant de royaume en mouvement alors que c'est tout à fait faux.
Qui sont ces personnalités françaises dont vous parlez?
- Il y en a beaucoup et on ne peut pas tous les citer. C'est la "tribu France-Maroc" : politiques, industriels, membres du show-biz parisien... Tous pratiquent le mélange des genres, l'affairisme et les amitiés douteuses.
Un des meilleurs exemples est Bernard-Henri Lévy. BHL est connu pour avoir un riad à Marrakech. Il est toujours très réactif pour défendre la veuve et l'orphelin sur les zones de conflits, comme en Libye et maintenant en Syrie. Sur le Maroc, il ne dit jamais rien, et on sait très bien pourquoi. Il est invité dans toutes les grands-messes et soirées royales de Marrakech, ce serait donc gênant de dire du mal du royaume.
Quelles relations entretiennent les personnalités françaises régulièrement présentes à Marrakech et le pouvoir royal marocain ?
- Il s'agit de relation donnant/donnant, voire de corruption généralisée. On parle souvent de diplomatie "Mamounia", "Tajine" ou "couscous" pour évoquer ces liens. Certaines personnalités françaises influentes ont une relation de consanguinité avec le pouvoir marocain. Elles sont régulièrement invitées à l'occasion de séminaires, de festivals, de rencontres culturelles...
On parle souvent de Marrakech comme le "XXIe arrondissement" de Paris. Les personnalités françaises y passent des vacances ensoleillées à l'il et font des affaires avec les membres du cercle royal. Ensuite, elles reprennent l'avion et défendent l'image du Maroc à l'étranger, parlant de royaume en mouvement alors que c'est tout à fait faux.
Qui sont ces personnalités françaises dont vous parlez?
- Il y en a beaucoup et on ne peut pas tous les citer. C'est la "tribu France-Maroc" : politiques, industriels, membres du show-biz parisien... Tous pratiquent le mélange des genres, l'affairisme et les amitiés douteuses.
Un des meilleurs exemples est Bernard-Henri Lévy. BHL est connu pour avoir un riad à Marrakech. Il est toujours très réactif pour défendre la veuve et l'orphelin sur les zones de conflits, comme en Libye et maintenant en Syrie. Sur le Maroc, il ne dit jamais rien, et on sait très bien pourquoi. Il est invité dans toutes les grands-messes et soirées royales de Marrakech, ce serait donc gênant de dire du mal du royaume.