Le McDonald's de Saint-Barthélémy, situé dans les quartiers nord de Marseille, doit être transformé en restaurant halal asiatique. Ses salariés vivent depuis cette annonce dans la hantise du chômage, ne savant pas s'ils seront reclassés.
Une action choc qui prouve le désespoir des 77 salariés du McDonald's situé dans le quartier Saint-Barthélémy à Marseille. Mardi, le sous-directeur du restaurant, délégué FO par ailleurs, a menacé de s'immoler alors que lui et ses collègues vivent dans la hantise du chômage depuis l'annonce de la transformation de leur établissement en restaurant halal asiatique. Depuis, les employés ont cessé le travail et bloquent le fast food.
Deuxième employeur des quartiers nord, quartiers populaire et gangrènés par le chômage, le restaurant McDonald's est déficitaire, selon le gérant. Et ce malgré les 404.000 euros touchés en 2014 en compensation des travaux de la L2, une rocade de contournement de Marseille en chantier depuis dix ans, qui longe le restaurant. "Malgré les investissements et le temps laissé pour tenter d’inverser la tendance, le restaurant connaît des pertes chroniques. (…) J’ai eu à cœur de trouver un repreneur", insiste le franchisé Jean-Pierre Brochiero.
Deuxième employeur des quartiers nord, quartiers populaire et gangrènés par le chômage, le restaurant McDonald's est déficitaire, selon le gérant. Et ce malgré les 404.000 euros touchés en 2014 en compensation des travaux de la L2, une rocade de contournement de Marseille en chantier depuis dix ans, qui longe le restaurant. "Malgré les investissements et le temps laissé pour tenter d’inverser la tendance, le restaurant connaît des pertes chroniques. (…) J’ai eu à cœur de trouver un repreneur", insiste le franchisé Jean-Pierre Brochiero.
"Dire que ce McDonald’s ne peut plus exister dans ces quartiers, c’est faire perdre la dignité des travailleurs mais c’est surtout enfoncer le clou de la délinquance", proteste Kamel Guemari, le sous-directeur du restaurant."
Crainte du déclassement
Pour les 77 salariés, c'est aussi le stress du déclassement. "Ca fait trois mois qu’on ne dort pas, qu’on ne vit pas, confie l'une d'entre eux. C’est assez compliqué au niveau de la tension." Car si un repreneur a été trouvé, les employés craignent de ne pas être tous reclassé. "Nous n’avons pas des gens en partance à la retraite, on a des salariés relativement jeunes même s’ils sont anciens dans la boite", rappelle la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali.
Vendredi dernier, le tribunal de grande instance de Marseille a refusé de prolonger le délai de consultation du CE au-delà de mardi minuit. La fin de ce "McDo" inauguré en 1992 semble donc imminente. Mais les salariés ont aussitôt exprimé leur volonté de se battre, dans un communiqué: "Cette décision n'enlève pas son caractère frauduleux au projet de cession (...) et nous finirons par obtenir l'annulation de la vente devant la justice". Une première étape vient d'être remportée ce jeudi: la justice a ordonné la suspension de la vente des six McDonald's dont celui de Saint-Barthélémy, indique La Marseillaise. Une décision sur le fond devra être prise dans les prochaines semaines.
bfm
Une action choc qui prouve le désespoir des 77 salariés du McDonald's situé dans le quartier Saint-Barthélémy à Marseille. Mardi, le sous-directeur du restaurant, délégué FO par ailleurs, a menacé de s'immoler alors que lui et ses collègues vivent dans la hantise du chômage depuis l'annonce de la transformation de leur établissement en restaurant halal asiatique. Depuis, les employés ont cessé le travail et bloquent le fast food.
Deuxième employeur des quartiers nord, quartiers populaire et gangrènés par le chômage, le restaurant McDonald's est déficitaire, selon le gérant. Et ce malgré les 404.000 euros touchés en 2014 en compensation des travaux de la L2, une rocade de contournement de Marseille en chantier depuis dix ans, qui longe le restaurant. "Malgré les investissements et le temps laissé pour tenter d’inverser la tendance, le restaurant connaît des pertes chroniques. (…) J’ai eu à cœur de trouver un repreneur", insiste le franchisé Jean-Pierre Brochiero.
Deuxième employeur des quartiers nord, quartiers populaire et gangrènés par le chômage, le restaurant McDonald's est déficitaire, selon le gérant. Et ce malgré les 404.000 euros touchés en 2014 en compensation des travaux de la L2, une rocade de contournement de Marseille en chantier depuis dix ans, qui longe le restaurant. "Malgré les investissements et le temps laissé pour tenter d’inverser la tendance, le restaurant connaît des pertes chroniques. (…) J’ai eu à cœur de trouver un repreneur", insiste le franchisé Jean-Pierre Brochiero.
"Dire que ce McDonald’s ne peut plus exister dans ces quartiers, c’est faire perdre la dignité des travailleurs mais c’est surtout enfoncer le clou de la délinquance", proteste Kamel Guemari, le sous-directeur du restaurant."
Crainte du déclassement
Pour les 77 salariés, c'est aussi le stress du déclassement. "Ca fait trois mois qu’on ne dort pas, qu’on ne vit pas, confie l'une d'entre eux. C’est assez compliqué au niveau de la tension." Car si un repreneur a été trouvé, les employés craignent de ne pas être tous reclassé. "Nous n’avons pas des gens en partance à la retraite, on a des salariés relativement jeunes même s’ils sont anciens dans la boite", rappelle la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali.
Vendredi dernier, le tribunal de grande instance de Marseille a refusé de prolonger le délai de consultation du CE au-delà de mardi minuit. La fin de ce "McDo" inauguré en 1992 semble donc imminente. Mais les salariés ont aussitôt exprimé leur volonté de se battre, dans un communiqué: "Cette décision n'enlève pas son caractère frauduleux au projet de cession (...) et nous finirons par obtenir l'annulation de la vente devant la justice". Une première étape vient d'être remportée ce jeudi: la justice a ordonné la suspension de la vente des six McDonald's dont celui de Saint-Barthélémy, indique La Marseillaise. Une décision sur le fond devra être prise dans les prochaines semaines.
bfm