Marseille. la ville qui mange ses enfants

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Marseille: "On m'a pris mon fils", témoigne José Anigo
José Anigo, directeur sportif de l'Olympique de Marseille, réagit au meurtre de son fils Adrien, exécuté le 5 septembre 2013 par deux tueurs.crédits : DAMIEN MEYER / AFP"Quand je disais que cette ville mange ses enfants, j'avais raison. Et ça s'est passé..." Au téléphone, ce vendredi après-midi, José Anigo étouffe ses mots: "On m'a pris mon fils..." Jeudi, le directeur sportif de l'OM a appris la nouvelle à l'heure de la sortie des classes. Son ex femme, la mère d'Adrien, l'a appelé. Elle s'inquiétait d'apprendre que son fils n'était pas allé chercher ses enfants à l'école comme il le faisait d'habitude. "Ca ne lui ressemblait pas, explique José Anigo. Au même moment, quand j'ai entendu le règlement de comptes à la radio, j'ai eu peur..."


Jeudi, vers 17h30, la nouvelle a frappé de stupeur le tout-Marseille. Deux heures plus tôt, Adrien Anigo, 30 ans, a été abattu par deux individus casqués sur un scooter de grosse cylindrée alors qu'il circulait dans une twingo noire sur l'avenue Jean-Paul Sartre, l'un des axes qui relient le centre de Marseille aux quartiers nord. Arrivés à hauteur du conducteur, les deux tueurs ont ouvert le feu simultanément et l'ont mitraillé d'une dizaine de balles de calibre 9 et 11.43. "Un impact dans la tête, un autre dans la poitrine, un dernier dans la carotide, grince une source proche de l'enquête. Ceux qui ont fait ça ne sont pas des comiques." Une exécution de professionnels. Le 15e règlement de comptes mortel de l'année dans les Bouches-du-Rhône, qui touche cette fois une figure marseillaise, l'inoxydable directeur sportif du club phocéen, l'emblème de la ville.
 
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