Marseille : des mineurs en exil toujours laissés sans réponse, manifeste devant le Conseil départemental

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Bladinaute averti
Après une manifestation devant l'Addap 13, les mineurs ont crié leur désespoir de se voir enfin hébergés et scolarisés comme l'exige la loi, mercredi devant le Conseil départemental
« On doit y aller, au risque de se faire contrôler dans le métro ou le bus, sans quoi on est rayé de la liste d'attente. Mais on sait qu'on n'aura rien de plus comme c'est le cas depuis 5 mois que j'y vais. Ni hôtel, ni ticket de bus, ni nourriture » se désole Abdul, Ivoirien de 17 ans. « On est coincé. On ne peut rien faire. On se lève et on attend à Saint-Just car on ne veut pas traîner dans la rue », explique Sankoumba, Guinéen de 15 ans. Mohamed, Algérien de 15 ans, ajoute : « Je suis allé 3 fois au poste pour vol de nourriture. Mais on ne veut pas devenir des délinquants, on veut une vie comme tous les enfants d'ici. »

Et selon la loi, c'est ce à quoi ils ont droit. Or, depuis 3 ans déjà, la présidente du Département, Martine Vassal, freine des deux pieds. Laissant aux bénévoles solidaires qui occupent depuis le 17 décembre 2018 l'ancienne bastide du diocèse, gérer l'accueil de ces jeunes, sous prétexte de manque de moyens alloués par l'État.

« Un toit, une école, c'est un droit ! » réclament les mineurs devant les grilles bleues du Département immédiatement refermées par les vigiles. De même que l'Addap avait refermé son rideau de fer le 2 octobre.

Cet été, assigné par un mineur de Saint-Just, le Département avait soutenu que « dans cet établissement [le squat, Ndlr], le migrant bénéficie d'un accueil raisonnable, avec nourriture, vêtements et d'un accompagnement éducatif par les bénévoles. » Une position revenant « à encourager le squat » dénonce le diocèse, qui a déjà payé plus de 100 000 euros d'eau et électricité.

 
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