Masse salariale dans le public : un suicide marocain

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Plus de la moitié des recettes de l’Etat bouffées par les salaires et cotisations, soit 141 milliards de dirhams

Le coût global de l’accord issu du dialogue social s’élève à 14,5 milliards DH, dont 1,2 milliard consacré à l’augmentation des salaires et des allocations familiales.
C’est tout simplement une catastrophe qui se profile à l’horizon. En effet, la masse salariale des fonctionnaires est en train d’exploser tous les records non seulement dans le pays mais à l’échelle internationale. Les chiffres communiqués par le ministre de l’économie et des finances lors du dernier Conseil de gouvernement sont édifiants. L’argentier du Royaume a fait savoir que l’augmentation des allocations familiales concerne plus de 380.000 fonctionnaires expliquant que l’augmentation des salaires sera effectuée en trois étapes (mai 2019, janvier 2020 et janvier 2021).

Le ministre a expliqué qu’avec cette augmentation, la masse salariale atteindra, à l’horizon 2021, 38% du budget général de l’État, soit 141 milliards de dirhams en prenant en compte les dépenses relatives à la retraite et à la prévoyance sociale, ajoutant que 53% des recettes fiscales devront couvrir la masse salariale et les dépenses en matière de retraite et de prévoyance sociale, alors que la masse salariale atteindra 11% du PIB. Cette hausse significative des dépenses publiques est le résultat direct de la dernière hausse des salaires décidée dans le cadre du dialogue social.

Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun a expliqué que le coût global de l’accord issu du dialogue social s’élève à 14,5 milliards de dirhams, dont 1,2 milliard consacré à l’augmentation des salaires et des allocations familiales des fonctionnaires des collectivités locales, faisant savoir en outre que cette enveloppe dépasse les perspectives de l’ancien dialogue social, soulignant qu’il s’agit d’une augmentation de salaires et des allocations familiales au profit des fonctionnaires. Si les responsables affirment que la mise en application de l’accord du dialogue social vise à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens et réaliser l’équité sociale, il n’en demeure pas moins qu’elle nécessitera un important effort financier de la part du contribuable. Aux 140 milliards de dirhams, les chiffres présentés par le gouvernement s’ajoutent toutes les dépenses de fonctionnement de l’administration.

Pour un Etat dont les recettes fiscales dépassent à peine les 200 milliards de dirhams par an, il devient évident que les équilibres financiers sont sérieusement menacés et que la seule solution sera l’endettement qui atteint déjà des proportions inquiétantes. Ces développements arrivent alors que la qualité du service public est le plus souvent pointée du doigt à commencer par les institutions publiques elles-mêmes. Alors que les responsables affirment que les gros efforts financiers apportés par l’Etat pour signer un accord avec les représentants des fonctionnaires sont destinés à sauver la paix sociale, il semble que c’est le contraire qui est en train de se produire puisque le renchérissement des dépenses de l’Etat ouvre grande la porte devant l’aggravation des déficits ainsi que l’endettement ce qui constitue une menace pour la souveraineté des décisions économiques à l’instar des années 80…..........................................

http://aujourdhui.ma/economie/masse-salariale-dans-le-public-un-suicide-marocain
 
scandaleux !!

tout l'argent du Maroc est mangé par les fonctionnaires ... qui sont parmi les mieux payés au MONDE !!!

C'est effectivement scandaleux, mais vu la conjoncture actuel je ne vois pas quelle est la solution... Il faudrait une refonte complète du système de justice, une refonte complète du code du travail, et des procédures de l'administration qui a une main mise sur tout. Il faudrait revoir la structure des impots, et le % aussi... il faut élargir l'assiette fiscale, il faut mettre en place une TIC flottante sinon les industrie ne peuvent pas être compétitive, il faut abolir l'office des changes.. même si le dirham crash pendant quelques mois... Mais si on reste comme ça on regressera tout les ans jusqu'à ce que la pression de survivre mettra les gens dans la rue avec des pavés dans les mains... et ce ne sera pas pour jouer à la marelle...
 
Le problème est que toute hausse des rentrées fiscales est d'abord mangé par les fonctionnaires VAUTOURS ..

Suite à la dernière hausse des rentrées fiscales de 2018, les syndicats (qui n'ont que des fonctionnaires comme adhérents) ont sauté sur l'occasion et demande des augmentations de salaires ... pour les fonctionnaires ..

Il sont obtenu toutes les augmentations demandées , le gouvernement (formé de fonctionnaires) s'est applati ...et a signé un chèque ENORME

La fonction publique au Maroc est un secteur PROTÉGÉ , bien traité , qui se défend bien politiquement et qui gagne beaucoup d'argent en activité et en retraite ...

Tout l'argent qui doit aller aux investissements et aides à l'Industrie est mangé par les fonctionnaires Marocains ...
 

funambule1

Sur la corde vitale
C'est la contre-partie de l'adhésion au système de change flottant, de la vérité des prix hors "compensation". Pour l'instant le dirham se maintient, mais nous sommes entré dans le système de réajustement salaires/prix ou salaire/niveau de vie.
C'est le prix à payer pour la libéralisation de la monnaie et la nécessité de répercuter l"évolution des prix à l'import sur ceux à l'export afin de s'accrocher au "trend" des économies européennes et de réduire le gap de la différence de change et d'échange, qui est à notre défaveur.
 

funambule1

Sur la corde vitale
Tout l'argent qui doit aller aux investissements et aides à l'Industrie est mangé par les fonctionnaires Marocains ...

Encore faut-il qu'il soit bien investi, avec un retour sur investissement tel ceux des marchés publics avec des routes et des ponts qui effondrent pour imiter le toit d'une piscine à Tanger, ou encore pour payer des entreprises qui ne travaillent qu'avec l'état et refusent de travailler pour le privé ou de produire de simples devis, afin de maintenir un haut niveau des prix lors des soumissions et qu'il n'y ait aucun moyen d'opérer des comparaisons.

Pose de bordures T4 au mètre linéaire de deux à trois fois le prix du secteur privé car le paiement serait moins sûr et s'étalerait sur deux ans ou plus ...

S'il est aisé de surfacturer pour une raison ou une autre, dans une situation monopolistique, ou de tacite accord entre soumissionnaires exclusifs, je me demande comment fiscalement on pourrait réduire les marges ...
Un mystère de l'univers probablement un trou noir ou de "ver", ou encore jouer avec les immobilisations un raccourci dans l'espace temporel, dans l'attente de la prescription ...

Mais cela, un cas d'école, c'était jadis, prescription oblige ...
 
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