Ces masters où vous aurez du mal à rentrer l’an prochain

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la rose et le réséda
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Le protocole signé cette semaine entre le gouvernement et le monde universitaire légalise la sélection à l'entrée dans un master (Bac +4).

Une réforme qui va conduire de facto les cursus les plus prisés à appliquer des critères de recrutement dignes des plus grandes écoles de commerce.
Après des mois d’intenses négociations, la ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé en grande pompe la signature d’un accord sur le douloureux dossier de la sélection à l’université.
Le but du protocole paraphé par le ministère, la Conférence des présidents d’université et les principaux syndicats étudiants ?

Mettre fin à des pratiques illégales qui consistaient à laisser entrer librement les étudiants en première année de master (M1 soit Bc+4), puis à les écrémer en catimini lors du passage en deuxième année (M2).

Tous les ans, ces dispositifs pervers produisaient les mêmes dégâts : des milliers d’étudiants se retrouvaient ainsi le bec dans l’eau sans pouvoir valider leur master et les contentieux s’empilaient devant les tribunaux.

Pour mettre fin à ces dérives, l’accord - qui doit encore être précisé par décret -, prévoit donc que les universités seront à l’avenir autorisées à "recruter" leurs étudiants dès l’entrée en master (M1).

Si le protocole évite soigneusement de parler de sélection pour ne pas fâcher les associations étudiantes, c’est pourtant bien de cela dont il s’agit, puisque chaque université sera désormais libre de filtrer les candidats comme bon lui semble, sur dossier ou par le biais de concours…

"Les étudiants non admis dans une formation se verront proposer trois autres masters par le rectorat, dont un dans son établissement d’origine", se satisfait pour sa part Tarek Mahraoui, vice-président en charge des affaires académiques à la Fage.

En attendant les derniers ficelages, nul doute que la réforme annoncée conduira quelques cursus d’excellence à appliquer, dès septembre prochain à l’entrée en M1, des grilles de sélections dignes des plus grandes écoles de commerce.

Il y a fort à parier qu’il en sera, par exemple, ainsi des masters des métiers de l’édition, au nombre de places restreintes, pour toujours plus de candidats.

Tour de vis en vue également dans les formations en finance et gestion… et en particulier pour quelques cursus très prisés dans le domaine comme les masters de "Contrôle de gestion" et d’ "Audit financier" de Paris-Dauphine ou encore de "Comptabilité, contrôle et audit" de Paris Panthéon-Sorbonne

Autre constat : la cote montante des filières juridiques conduira là encore quelques universités de prestige ("Droit des affaires et de fiscalité" ou "Juriste de droit social" de Paris Panthéon-Sorbonne ; Magistère juriste d’affaires de Paris Assas ; "Droit et fiscalité de l’entreprise" d’Aix-Marseille université… ) à serrer les boulons avec des taux d’admission de quelques pourcents…
Guillaume Chazouillères

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Université : la sélection en master instaurée dès la rentrée 2017
(...)
Trois propositions aux étudiants recalés

Selon plusieurs sources contactées par Le Monde, les universités pourront,
d’une part, fixer des capacités d’accueil pour chacun de leurs masters, en concertation avec le recteur,
et conditionner l’admission en première année de master à l’examen d’un dossier ou à l’obtention d’un concours.
Ce qui correspond à la volonté des présidents d’université de pouvoir fixer des prérequis.

Dans quelques disciplines, comme le droit, la psychologie ou certaines mentions de gestion, la sélection s’effectuerait comme actuellement à l’entrée du master 2, plutôt qu’à celle du master 1 :
une exception accordée à titre provisoire, notamment en raison de l’existence de concours recrutant à bac + 4.

De l’autre côté, le droit à la poursuite d’études pour tout étudiant diplômé de licence, que défendaient les syndicats étudiants, serait lui assuré par les recteurs.

Un étudiant pourrait, en cas de refus dans les masters qu’il a demandés, faire appel au rectorat qui devra lui faire trois propositions, dont au moins une dans son établissement, si l’offre de formation le permet, ou, à défaut, dans son académie, le tout en tenant compte de son projet professionnel.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/articl...nclu_5007596_4401467.html#bSxL3RA1gDiFOP0x.99


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